Trophée

Étymologie de Trophée

Notre mot "Trophée [1]" au sens du "trophée de guerre" nous vient du grec [2] "tropaion" ("τροπαιον"[3]) qui signifie un emblème ou symbole de gloire et désigne un monument de victoire élevé, avec les armes prises sur l'ennemi, à l'endroit où la déroute (tropè, τροπή ) avait commencé.

Le grec "tropé" qui donnera le "tropaion" ci dessus, signifie un tour, un changement de direction, de "trépo" tourner :

le trophée marque aindi que l'ennemi a tourné le dos [4]. De la racine Proto Indo Européenne *trep- , tourner. Du sankrit "trapate"[5], se détourner de honte, issu de la racine "trpra", en lien possible au védique "trep".

[En grec, différemment de "tropé", le mot "Trophé" [6] ("τροφή ") signifie la "victuaille", "pitance", et désigne des jeunes élévés, nourris : Voir le mot "acte" et le "akte trophé" ("ἀκτή τροφή ") pour l'acception de ce mot ]

Ce mot grec donnera le mot latin "tropaeum"[7] qui désignait le monument de la victoire ou l'arbre auquel on suspendait les armes des vaincus.

Le trophée d'outre manche.

L'Anglais "trophy" issu du du mot Français, a ce même sens de "prise de guerre".

Le terme "trophy wife", ("femme-trophée", ou "femme prise de guerre"), désigne cette curieuse alphamégamie de "demi-mondaines" voire de "croqueuses de diamant" envers les hommes agés et nécessairement fortunés.
Utilisé dans les années 1950, "trophy wife" traversera la Manche à la fin du dernier siècle.

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(09 juin 2011 ; 10 mai 2021 ; 18 sept. 2022)
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Notes et références :

[1] Dictionnais Alexandre Planche, page 955.

[2] Dictionnaire Erudit de la Langue Française (Edition originale de 1979) 2009 page 1945, colonne I "
du grec tropaion, de tropê, mettre en déroute, fuite.

[3] Dictionnaire Anatole Bailly page 1966 colonne III.

[4] Dictionnaire étymologique de la langue française usuelle et littéraire, par M A Mazure. Paris librairie
Eugène Belin, 1863. Page 516 colonne I

[5] Dictionnaire Sankrit Gerard Huet, page 27, colonne I.

[6] En grec Trophé (τροφη) est la victuaille, action de nourrir Dictionnaire Bailly page 1968 colonne II

[7] Felix Gaffiot page 1607 colonne II