Grec

Étymologie de Grec

Développement en cours

Du Grec "Graikos" ("γραικος") signifiant "à la manière des Grecs [1], et du Latin "Graecissare" (du grec "Graecizô" [2] γραικιζω [3]) signifiant imiter les grecs. .(Cf. la note ci-dessous « Δωρικοισιν » signifiant « à la manière des Doriens » dans le théâtre d’Eschylle.)

"Δωρικοισιν" ("Dôrikoisin") vétu à la façon des Dorien. "Dôrikos" ("Δωρικοσ") est ce
qui est "fait à la manière de Doriens", et le verbe "Dôriazein" ("
Δωριαζειεν")
signifie "être vétu à la façon des Doriennes c'est à dire de robes transparentes qui
laissent voir le nu".
(Dictionnaire Grec Grançais, Joseph Planche.
Paris Le Normant Père, 1824. Page 298 colonne III).

Cette terminaison ‘iser’ vient du latin izare, issare, qui lui-même a été emprunté » aux grecs. Ce suffixe qui chez le romains exprimait d’abord l’imitation (graecissare /../) en vint assez vite à marquer simplement l’action et c’est de izare qu’est venue la forme française iser
[4].

Le mot grec désignant les Grecs est "Hellas", ("Ελλας)": la Grèce.

Pour les latins "Graecia" [5] désigne la Grèce, dite "Graecia ulterior" (L’Attique et le Péloponnèse)

Les Grecs se nomment eux-mêmes les "Hellènes".

Dans la mythologie grecque, "Danaos" ou "Danaüs" ("Δαναος" [6]) est le fils de Bélos et d'Anchinoé, et est le frère jumeau d'Égyptos.

Au moyen âge vers l’an 1200, les grecs sont désignés comme étant les "grégeois", habitants de la Grèce.

Le mythe de "Danaos"

À la mort de son père, son frère "Égyptos" souverain d'Arabie, s'empare du territoire de l'Égypte (Danaos lui-même gouvernait la province de Libye). Égyptos avait eu cinquante fils, tout comme Danaos avait eu cinquante filles nommées les Danaïdes. Égyptos propose à son frère une union entre ses fils et les Danaïdes, mais celui, craignant ses neveux, préfère fuir la Libye.

"Danaoi" ("δαναοι" [7]) de Danaüs, roi d'Argos, la plus ancienne ville de la Grèce.
Pour les Latins les grecs sont les "Danaïdae" ("
Δαναΐδαι ") [8].

Les grecs et les barbares

Pour les Grecs, qui se nommaient eux-même les "Hellènes", tout peuple étranger est un Barbare :

L’Anabase de Xenophon relate : (1.7.10):

μεν Ελληνων ασπις μυρια και τετρακοστα, πελτασται D'un coté les Grecs 10.400
hoplites
δε δισχιλιοι
[9] και πεντακοσιοι et 2.400 armés à la légère
των δε μετα Κυρου βαρβαρων δεκα μυριαδες… de l'autre les Barbares de l'armée
de Cyrus montaient à 100.000]

D'un autre coté pour les Perses, les Grecs étaient des barbares, voire des sauvages. En sanskrit les "yavanah" [10] sont des barbares, des habitants de pays du Nord Ouest [11], probablement des Ioniens.

Le théâtre d'Eschyle nous rapporte ici les mots désignant tout à la fois les "races" voire les "perses" les "étrangers" et autres "barbares"…

Ἐδοξάτην [12] μοι δύο γυναῖκ' εὐείμονε,[13] Il m'a semblé voir deux femmes
apparaître devant moi
magnifiquement vêtues

ἡ μὲν πέπλοισι Περσικοῖς [14] ἠσκημένη, l'une étaient parée de l'habit des
perses
ἡ δ' αὖτε Δωρικοῖσιν [15], εἰς ὄψιν μολεῖν [16], l'autre portait un costume Dorien
μεγέθει [17] τε τῶν νῦν ἐκπρεπεστάτα πολύ , elles avaient plus de grandeur que
celles de nos jours
κάλλει τ' ἀμώμω [18], καὶ κασιγνήτα [19] γένους C'étaient deux soeurs de la même
race
ταὐτοῦ [20]·πάτραν δ' ἔναιον ἡ μὲν Ἑλλάδα l'une habitait la terre de Grèce
κλήρῳ λαχοῦσα [21] γαῖαν, ἡ δὲ βάρβαρον. L'autre avait eu le sort d'habiter la
terre des barbares
Rédaction en cours (Corrections et développement)

_______________

(2011-12, 07 décembre 2013, 18 juin 2015, 06 avril 2019 ; 21 sept. 2022 )

_______________
Notes et références :

[1] Grec Français, Joseph Planche. Paris Le Normant Père, 1824. Page 226 colonne II :
"Graikos" ("γραικος") A la manière des Grecs.

[2] Dictionnaire Latin Grançais Felix Gaffiot page 719 colonne II.

[3] Dictionnaire Grec Français par Charles Alexandre, onzieme édition Paris 1859,
Librairie Hachette rue Pierre – Sarrazin
Page 316 colonne II : « γραικιζω »: Parler grec

[4] Nouvelle grammaire Française fondée sur l’histoire de la langue, par Auguste Brachet,
deuxième édition, Paris 1874,
Librairie Hachette boulevard St Germain. Page 178. II La dérivation des verbes,
Paragraphe 412.

[5] Dictionnaire Felix Gaffiot ibid, page 719 colonne II : Graecia , la Grèce.
La « Grecia Ulterior » étant pour Tite Live la Grèce originelle, différente de la
« Graecia Magna » ou « Grande Grèce » qui est la partie méridionnale de l'Italie,
habitée par les Grecs depuis le IXe siècle avant notre ère, et correspondant à
la « Graecia exotica » telle que nommée par les Grecs aux mêmes.

[6] Anatole Bailly, dictionnaire Grec Français, Hachette © 2000 , Edition 1962. Page 430.
Danaos, Δαναος : Fondateur et Héros d’Argos c’est-à-dire les Argiens, (Δαναοι )
d’où les Grecs.

[7] Dictionnaire Grec Français, Joseph Planche.

[8] Dictionnaire Felix Gaffiot page 466 colonne II.

[9] Deux milliers

[10] Dictionnaire Sanskrit Stoupak 588, colonne I.

[11] Dictionnaire Sanskrit Burnouf, page 523 colonne II.

[12] Deux femmes assises (Εδοξατην) devant les yeux

[13] Eueimonos (ευειμονε) : richement vétues

[14] "πεπλοισι Περσικοις" : Etoffe fine et légère de Perse.

[15] "Δωρικοισιν" ("Dôrikoisin") vétu à la façon des Dorien. "Dôrikos" ("Δωρικοσ")
est ce qui est "fait à la manière de Doriens", et le verbe "Dôriazein"
("Δωριαζειεν") signifie "être vétu à la façon des Doriennes c'est à dire de
robes transparentes qui laissent voir le nu".
(Dictionnaire Grec Grançais, Joseph Planche. Paris Le Normant Père, 1824.
Page 298 colonne III).
[16] οψιν μολειν : venir devant le regard

[17] μεγεθει : De grand style, fort

[18] αμωμω : Sans reproche

[19] κασιγνητα : Grandissant ensemble, des sœurs.

[20] ταυτου : celle ci ; τουτον : celui ci. De ""

[21] Dictionnaire Grec Grançais, Joseph Planche. Paris Le Normant Père, 1824.
Page 577 colonne I : λαχοσ ("lachos") :
La fortune, le sort de l'homme. Le grec "Chlerô" ("κληρω") désignant l'action de tirer au sort,
ce qui est issu par le sort. (Ibid, page 542, colonne II)