Acte   Agir

Étymologie du mot " Acte "

Le mot " Acte " nous vient du latin " acta ", pluriel de " actum " signifiant une " action "
issu du verbe latin " agere " dont il est le supin, qui signifie " agir ", " pousser ", " faire ".

Le mot latin " acta " possède deux sens :

      1 - les actions, les choses faites.
      2 - le rivage, et les plaisirs de la plage

1 - Ce premier sens latin de " acta " [1] est le pluriel " actum " signifie " une action ", " consigner par écrit un acte officiel ".

2 - Le second sens du latin " acta[2] ", est un mot (au singulier) décrivant les plaisirs de la plage [3], et est issu, lui, du mot grec " aktè " (‘ακτη’ [4]) un mot également à double sens désignant d'une part le fruit , le blé, ou la nourriture de la Déesse Déméter et d'autre part la côte escarpée en deçà de laquelle pousse le blé.

Le Romains entendaient par ce mot -acta- [5] un jardin agréable, placé sur le rivage de la mer, en lequel ils se livraient aux plaisirs et souvent à la débauche.  Ciceron dit de Verrès (v. 25):

                Tametsi in acta cum mulieribus jacabat ebrius.

             [" Les courtisanes fréquentaient ces voluptueuse retraites "]

De ce mot acta, les anciens formèrent " ακταζειν  [6] au sens des plaisirs en bord de mer", et " actari ", se livrer à tous les plaisirs. [7]

" Acta " eut quelquefois une signification plus générale, et on l'employa pour exprimer des rivages solitaires, et couverts d'ombrages.

Dans le livre V de l'Énéide de Virgile :

               At procul in sola secretae Troades acta
            Amissum Anchisem Flebant cunctaeque profundum
               Pontum aspectabant flentes

       [ " Cependant les femmes troyennes, rassemblées sur les bords de la mer,
            pleuraient à l'écart la mort d'Anchise;
          et regardant tristement la profonde immensité des eaux " [8]]

L'akté de Déméter jusqu'aux onguents d'Hippocrate et à l'exploit de nos Huissiers…

En Grec le " Déméteros akté " (’demetros’ ou ‘demeteros akte’, ‘Δημητερος ακτη’) est le fruit ou la nourriture de la Déesse Déméter.

" Actéa " désigne un nom de plante, l'ellébore noire ou " l'actea spicata " [9] dont M Adolphe Brongniard pense qu'elle correspondrait à l'électoire [10], ou rose de Noël.

Ce même mot grec " aktéa " (" ακτεα " [11]) désigne le " sureau [12] ".

Cet arbre le sureau est de ceux qui donnent la nourriture des dieux et qu'en Grec on nomme " dendrodés " [13](‘δενδρωδης’), signifiant ainsi " boisé " ou "de la nature des arbres", et désigne aussi les êtres " qui vivent de la vie d'un arbre ", comme les Nymphes et des Dryades [14] qui en consomment les baies et fruits, comme le conte la légende des pommes du jardin des Hespérides [15] qui auraient ainsi contraint Hercule pour son 11e travail, à traverser le détroit de Gibraltar [16] , y rencontrer Atlas et poursuivre ensuite son chemin au travers des Pyrénées et tomber amoureux de la belle " Pyrène " [17] la fille du roi Bebryx.

Dans la mythologie Grecque le sureau est cet arbre aux vertus multiples qui abritait des êtres magiques dont les nymphes et les elfes.

Ce même sureau (nommé " aktéa ") est stipulé dans les écrits d'Hippocrate au sujet des régimes alimentaires :

" ακτης, κνηκου·ταυτα παντα                      " le sureau, le carthame aux propriétés

υποχωρεεται μαλλον η διουρεεται " [18]       laxatives plutôt que purgatives ".

     Illustration 2 :      Jardin des plantes :
    Sureau , Sambuc,        (Paris 2010).

      Magique chez les Grecs, le sureau est devenu au moyen âge cet arbre dont on faisait les flûtes enchantées et dont les fleurs pouvaient abriter une fée comme on peut le lire dans les contes d'Andersen [19].

Le sureau servait également à fabriquer des harpes de formes triangulaires, semblable à cette formidable machine de guerre qui permettait d'attaquer les châteaux forts, le " sambuque [20] " ou sambuca [21] (du grec " sambukè " [22]).

Les flutes fabriquées de branches de sureau coupées à minuit devaient être jouées à minuit afin d'appeler les esprits.

Cet arbre dont on fait des baguettes magiques est décrit dans le roman de madame Joanne Kathleen Rowling (" Harry Potter et les reliques de la mort ") comme étant la baguette de la destinée [23], baguette de sambucus ou encore le bâton de la mort, qui est la baguette la plus puissante du monde.

En Angleterre le " sambucus nigra " ou " sureau ", nommé " elder " ou " elderberry " n'est, selon la légende, jamais frappé par la foudre.

L'Acte et l'Attique, la région d'Athènes

L'historien Philichoros [24] décrit " Aktaios [25] " comme étant le " grand dieu " qui se tient sur la grève. Kekrops (‘Κέκροψ  ’ ou ‘Cécrops’ [26]) est alors roi de l'Attique ou d'Athènes, dont le fils Cranaos prendra la suite.

Sous le règne de Cranaos la légende veut que le débordement du Deucalion vienne [27] d'avoir lieu, cette région d'Attique, se nommera " Cècropia " [28], ou " Kekropia ", alors qu'avant elle se nommait " Actaia ", qui signifie le littoral, la côte [29] .

Marié à Pedias, les filles du roi Kekrops sont " Kranae ", " Kranaichme " et " Atthis ". Les Athéniens, tels que le décrit Apollodore, sont ainsi les enfants de Kranaos [30] l'ancien roi d'Athènes.

Le nom " d'Aktaios " provient du grec " Akté " qui signifie la côte escarpée, le rivage abrupt [31].

Dans ce mot la racine " ak " évoquerait l'idée de pointe [32], et " akra " (‘ακρα’ [33]) est la partie supérieure, le sommet d'une montagne et désigne également la partie saillante d'un littoral ainsi que la pointe d'un outil comme le soc d'une charrue.

Le "Acté" en grec et en Sanskrit,

Pour le lexicographe Hesychios d'Alexandrie, le " akte trophé " (‘ἀκτή τροφή   [34] ‘) vient du Sanskrit " açnati ", signifiant manger [35] et " acisam " [36] qui donnera le grec " esthiô "  (‘ἐσθίω [37]) puis également le latin " esca " la nourriture, " l'appât " [38]

Ce que Cicéron nomme le " voluptas, esca malorum " est le " plaisir, appât du mal " [39].

En grec, le mot " Trophé " [40] (‘τροφή’) signifie la " victuaille ", " pitance ", et désigne des jeunes élévés, nourris.

[Nota: Notre mot " Trophée " nous vient, lui, du mot grec " tropaion " (‘τρόπαιον’, mettre en déroute)
          un emblème de victoire]

Un synonyme du mot " trophé " grec est ainsi " paideia " (‘παιδεία[41]) qui signifie " éduquer " au sens du mot grec " didaxé " (‘διδαχή’), instruire et du Grec " agôgué " (‘αγωγή’) conduite, pousser en avant, éduquer .

Ainsi le " akté trophé " d'Hesychios d'Alexandrie [42] prend le sens de " la nourriture qui permet d'avancer " et le mot " acte " rejoint ainsi le sens du supin latin de " agere ", qui est " actum ", signifiant " pousser ", " mettre en mouvement " et " aller de l'avant ".

L' "Acte", de nos jours,

Le mot "  acte ", de nos jours, au moins en son sens administratif, décrit habituellement ce qui permet de suivre notre santé et notre vie, avec l'acte médical, l'acte d'huissier [43], l'acte notarié, voire l'acte de foi.

Et, si notre vie commence par la rédaction d'un acte de naissance… elle s'arrête non pas par un acte, mais par un " certificat " de décès…

En effet l'acte de naissance garantit la " naissance " accompagné éventuellement de la vie, hors agnation ou adoption (voir agnat)… Alors que le décès lui, est indubitablement une perte de vie, laquelle perte doit être dûment constatée et attestée !

En effet un acte consigne, alors que le certificat, lui, par une personne autorisée, atteste un fait, voire un seul droit [44].

L'acte désigne un édit, ou la manifestation concrète des pouvoirs d'agir d'une personne… Et non le geste lui-même qui peut suivre.

Ainsi l'acte d'huissier, lorsqu'il devient exécutoire devient un "exploit" [45], et, dans ce contexte juridique, possède surtout et aussi le sens de " saisir ". Provenant de " Esploitier " : l'exploit d'huissier est issu du latin populaire " explicitare ", dans le sens de " accomplir ", puis "travailler, " faire valoir ".

Au Moyen Âge, " acte " désigne un édit, et également pour Montaigne une partie de pièce de théâtre [46]

En le sens, " acte avant agir " : pour Descartes " la cause véritable de nos actions ne serait autre que notre volonté " dans les Méditations Métaphysiques [47].

En grec classique un " acte ", au sens de l'exécution d'un geste est traduit par " ergon " ou encore " praxis " [48]

Notre " agir " : De la mer " Egée " d'Athènes, à " agere " vu de Rome

De racine indo-européenne,  "  ag- [49] " (et de l'Avestique -az) signifie " pousser devant
soi ". En grec, l’infinitif " agein " est " conduire " et donnera en latin " agere ", puis " actus " qui est " conduire " au sens de pousser en avant, puis " agir ".

(Le latin " agere ", vient du grec " agein ", au sens de " pousser devant soi ", en opposition à " ducere " qui signifie " conduire en marchant devant ")

Les mots " Acte " (le supin latin de agere) et " agir " (du verbe latin " agere ") ont par là une source commune : latine, grecque et sankrit qui donne le " agogos " grec (Aoriste de " ago ").

En grec le mot " agonos " (‘ἄγονος ’) est celui qui n'est pas né comme l'est le " ajati "
en sanskrit [50].

Avant le latin " ago ", le grec, " agein " [51] , de préfixe " ag " (le " ago " [52], [ἁγώ]  grec) signifie mener, diriger, et conduire les bêtes de somme en les poussant en avant, ou gouverner en poussant en avant.

Source Perse et Avestique de " acte ".

Pour le dictionnaire Astronomique Français Anglais Perse, de l'observatoire de Paris, monsieur Heydari-Malayeri note que l'Avestique " az " [53] signifie " conduire en poussant en avant " et en Perse moderne le " govaz " est la pique permettant de conduire les animaux, mot provenant de l'Avestique " gao " le bœuf, vache et et " aza " conduire.

En grec, " agon " (" ἀγών " [54]) est " s'assembler, rivaliser d'éloquence, participer aux jeux " et "agogo " (ἀγωγῷ)   est celui qui conduit. Désigne le résultat d'un " agein " (‘ἄγειν ’) et signifie

rassemblement [55] et usuel plus tard pour désigner l'assemblée pour des jeux, et pas extension combat et procès.

Mots issus du radical " ago "

Nombre de nos mots sont issus du radical " ago ", comme :

*- 1
    - Pédagogue : venant du grec " paidagôgos " (" παιδαγωγος ") :
    personne (souvent esclave) en charge d'enseigner aux enfants,
    et qui a soin de leur éducation [56], et pour Anatole Bailly [57],
    un esclave qui conduit les enfants. Conduire ici étant pris dans
    l'acception de guider, prendre soin. Etre pédagogue en grec
    se disant "grammatistès [58]" (‘γραμματιστης’) une faculté qui est
    de celles demandées à notre " maître d'école ", hélas d’antan, qui est celui qui
    apprend à lire et à écrire".
    En grec le maître d'école se nomme le " Gramma didaskalidès "
    (‘γραμμα διδασκαλιδης [59]’).

     Pédagogue est ainsi composé de " paida " (qui signifie éduquer) et
    de " agogè " (‘αγωγη’ [60]) qui désigne " l'action de transporter "
    au sens de la " comparution devant ", ou " action de diriger ", de " guider ".

     Le " pédagogue [61] " est un mot souvent joint chez Platon au mot " Trophé "
    qui signifie la " victuaille ", " pitance ", et désigne des jeunes élèves, nourris,
    " Trophé " est ainsi synonyme de " paideia " (‘παιδεια’ [62]) signifiant
    éduquer au sens du " didaxé " -" διδαχη "- instruire)

     Ce " pédagogue " de nos jours serait apparenté à " l'accompagnant "
    qui complèterait ainsi le rôle du " maître d'école " qu'est le
    " grammatistès ". (voir la définition de : ‘Aide’, ‘accompagnement’, ‘tutorat’)

     A Athènes la " padeia " est l'éducation des jeunes libres dans la
    cité, et passe dit-on par " l'eromène " et son " éraste ".

     A Sparte l'éducation est " l'agogé " de nature militaire;
    où le " pédonome " est chargé, lui, de l'éducation.

*- 2
    - Démagogue venant de demagogos : " celui qui pousse le peuple "

*- 3
    * Stratège venant de strategos : chef des armées

*- 4
    - Synagoge ; de " syn ", ensemble et " agein ", conduire, pousser de l'avant.

*- 5
    - Agonie : du grec " agonia " dont le sens est initialement " un combat pour
    vaincre dans les jeux ", avant de devenir une souffrance extrême.
    Agonia (‘agwnia’) est l'exercice dans les jeux, et signifie " rivaliser ",
    avant d'être, au sens figuré, l'anxiété ou l'angoisse que l'on
    nomme maintenant " stress " par un emprunt au français ancien " estrece
    signifiant " opprimer ".
  [ Nota : Le verbe anglais " stress ", lui, vient de l'ancien Français " estrecier " issu du latin
    " stringere " au sens de ‘étreindre’, ‘effort’, ‘souligner’ [63].]

 Il est à noter l'opposition du latin " duco " (‘conduire’) et du grec " ago " (‘pousser’) par exemple dans le Dialogue des Bergers [64] de Virgile.

Propos de Mélibée :

     " en ipse capellas protinus aeger ago; hanc etiam uix, Tityre, duco… "

         " Le cœur lourd, je mène mes chèvres en avant; celle-ci aussi,
          Tityre, je peine à la tirer ".

On ne guide pas le troupeau de chèvre, on le pousse en avant…

Acte et le latin "actum"

" Actum ", le supin du verbe latin " agere ", est issu du sanskrit " ajati ".

En Sanskrit, " aja ", " ajati " [65] , signifie mener pousser, conduire qui donnera le grec " agôn " (‘ἀγών ’) et le latin agere.

En Inde, chaque " jati " [66] regroupe les membres liés par le même savoir-faire professionnel, qui se transmet secrètement à l’intérieur de la caste des charpentiers (" ayogava "), ou de pêcheurs (" nishada "), etc., un peu comme dans des franc-maçonneries ou les compagnonnage. Il existait également à Rome un système homogène des " ordines " politiques hiérarchisés, comme " l’ordo centuriorum ", " l’ordo tribunorum militarium " , qui étaient des sortes de clubs d’officiers fermés aux étranger de l'ordre.

Cette même racine " Aja " en Sanskrit signifiant " le guide " est également celle de " aja "

le " bouc " [67] et la chèvre, et donnera le latin " agnus ", l'agneau.

" Aja ", est ainsi celui qui est " non né ", qui existe de toute éternité, qui est depuis " Aja l'Eternel ", fils de Raghu, père de Dasasratha.

D'où le terme de " agnat ": celui qui est reconnu.

Au sujet de l’aptitude de ce symbole, le " Egée " ou " Egéen ", à représenter la Grèce ou le peuple Macédonien, l'historien Thomas Newton [68]note que les habitants de Macédoine, deux cents ans avant Daniel, étaient appelés " Aegeadae ", ou peuple des chèvres.

Le symbole du bouc introduit ici est expliqué à Daniel par l’ange.

 " Le bouc, c’est le roi de Javan " [69]

En ce sens la légende Macédonienne, évoque le roi Caranus qui serait entré par ruse dans la ville d'Edesse qu'il assiégeait, en suivant sous une pluie battante un troupeau de chèvres que le mauvais temps chassait vers la ville… Il suivit ainsi les dires des Oracles qui lui auraient prédit " de prendre des chèvres en cherchant un empire "… Caranus s'établit dans la ville ainsi prise et nomma l'endroit, Egée, et ses habitants " égéades " le pays des chèvres… et la mer qui bordait le pays, fut nommée la mer égée.

La mer egée est " Aigaion " (‘Αίγαιον’), de Egée (‘Αγεuς’) désignant la côte, mais au sens du bord de mer le mot est "akté", (‘ακτη') que les anglais nomment " shore " [70]" mot qui serait issu du grec " keirein " (‘couper [71] ‘).

La grève en grec est " aigialos " (‘αίγιαλος’ [72]).

Ce mot " aigialos ", la grève, est distingué de " akté " (‘ακτη’) mot ayant deux sens, l'un signifiant la nourriture de Demeter et, dans Aristote, désigne la côte escarpée.

(Moins imagée, une source possible désignant la mer [73] grecque est " aigaios ", le bord de mer [74] , mot dont l'étymologie serait également liée au mot " Aix ", " aigos ", la chèvre…)

La chèvre [75] latine est " aix ", et " égéos " (au génitif), c'est un animal dont la peau protège, comme les premiers boucliers des grecs : " aigis ", " aigidos ", qui donne notre expression " sous l'égide de… "

En grec " produire " est pro-ago (‘προ αγω’) au sens de faire connaître.

Étymologie de " Action " et de " agir "

Action : Opération d'un être animé ou d'une chose ou ensemble inanimé, matériel ou immatériel envisagée dans son déroulement; et est le résultat de cette opération.

Du latin : " actio, actionis " : action de pousser; enroulement d'architecture de style Corinthien, enroulement avec effet de manches

Pour Salluste les " actiones Ciceronis ", sont les actes politiques de Cicéron.

Le français action, nous vient du latin actio : façon d'agir..., issu de " agere ", en français " accium " : " action de grâce " et, au XIIe siècle, " action " : " manière d'agir " au XIVe siècle en concurrence avec " acte ".

Le terme " action " revêt à la différence de l'acte, la notion d'effet et d'agissement (et non la seule intention de " l'acte ")

L'action, au sens du partage, en grec, est " méros " (‘μέρος   [76] ), ou " moira " (‘μοιρα’ [77]) " partie ", " sort ", " partition ". Moira est en Grèce la loi de partition imposant à chaque personne son lot de bien et de mal.

Pour Platon, les Moires [78] chantent le destin des hommes, composé de leur part de bien et leur part de mal.

Platon dans la République dira : " Les Moires sont filles d'Ananké " (‘θυγατηρας τες ἀνάγκη’ ou ‘Thugateras tes anankes’ [79] ), Anagté (‘Ἀνάγκη[80]) est la " nécéssité " ou " la contrainte "

L'action dans les pays saxons, l'action en Germanie et Hispanie

L'acte des apôtres, vient du Latin "Actus Apostolorum" et outre manche devient logiquement "Acts of the Apostles"…

Un " act " est, en anglais, ce qu'Aristote nommait "entéléchie [81]" (‘ἐντελέχεια’) et, un " act " est aussi un statut ou une " loi " proposée au parlement.
Toujours outre manche, notre " acte " en anglais au sens de l'exploit de l'huissier devient " deed ", tout comme un " act of assignment " devient chez nous un " acte de transfert ".

En Anglais [82], le dictionnaire Webster nous donne :

" Act " vient du latin " actus ", " to lead, guide, drive, carry off ".

Le " agon " en anglais signifie " assembly, contest in the games, " et " agogue " signifie " leader " provenant du Sankrit. " ajati ", " drives ", et "  ajirah " moving, active "

Traduire pour nos cousins Anglais notre mot " action " ne peut donc pas se faire par une simple transposition :

     Le titre de l'ouvrage d'Habermas:

     " The Theory of Communicative Action (1987) "

     devient, en Français la " Théorie de l'agir communicationnel "

En effet si l'anglais " action " devient chez nous " agir " à l'inverse notre Français, " agir "devient le plus souvent " to act " en Anglais (" to act on one’s own initiative ": agir de soi-même [83] ou, " agir de sa propre initiative ")

On retrouve le sens de "pousser au avant" du mot "agir" à la fois dans le " aktion" Allemand, le "action" anglais ("we want action not words": "nous voulons des actes non des paroles"), et le"accion" Espagnol.

L'action judiciaire est " le procès ", " la procédure ", " la plaidoirie ".

Au sens financier, une " action " prend le sens très différent de " shareholder [84] " en Anglais et " Aktionär " en Allemand et " acciosita " en Espagnol.
Le porteur d'action ou le " Shareholder " anglais provient lui de " shear ", évolution du verbe grec " Keirein [85] " qui singifie diviser, couper la chevelure, voire… tondre.

Les différences entre le mot " shareholer " et le mot " action " est issue de la façon dont les pays voient de façons différentes la manière de décider dans le monde de l'entreprise (Voir "*dirigeant")

Depuis le mime vers le geste et l'action

Notons enfin, dans un contexte associé à " l'action " ou au geste, qu'en grec ancien le geste est le " ergon " (‘ergon’), et " poiein " (‘poiein’) pour celui qui agit, celui qui peut…

L'action grecque, est le " praxis " (‘πρᾶξῐς [86]), opposée à la passivité… " Energos " (‘ενεργος’) est le service actif pour ce qui est relatif aux bateaux.

Enfin l'acte, ou le jeu de l'acteur est " actio " en latin, mais en grec il se nomme " upokrites " (’ὑποκριτής  [87]) ou encore " mimos " (‘μιμος [88]’) qui est un imitateur ou un bouffon.

En grec " un acteur de troisième zone " est nommé un " tritagônistès "
(‘τριταγωνιστής [89]), composé avec le verbe " agônizomai "[90] signifiant " celui qui apporte son concours ", celui qui lutte dans les jeux publics, venant du grec " agôniao [91] ", signifiant rivaliser, mot dérivé de "ago".

Celui qui commande ou " instigateur " est en grec un " égémon " (’ἔγεμον[92]) à rapprocher du surnom du dieu Hermès qui est " egémonios "; enfin noter qu'en grec l'acte d'enseigner est le " didasko " (‘διδάσκω[93]) et ce qui est enseigné est le " didaktos [94] " (‘διδακτός ’).

Le geste

Etymologiquement, le " geste " est une histoire, un récit, et la description d'actes héroïques :

     Thomas d'Aquin : Les 10 Questions Disputées Sur La Puissance [95]

     "Unde patet quod illa quae fieri simpliciter narrantur simpliciter etia

       intelligi debent esse gesta"

     "C'est pourquoi il est clair que ce qui est fait simplement est raconté

      simplement et doit être compris simplement comme une histoire".

             Illustration 3 :  Grec, d'Arthur Bourgeois 
                (Paris. Jardins du Luxembourg  2010)

                               Illustration 3 : Grec, d'Arthur Bourgeois-   (Paris. Jardins du Luxembourg  2010)

Par ailleurs en l'an 1180, Guillaume de Tyr écrit à Rome les chroniques, " Gesta orientalium principum " que sont les " Actes des royaumes d'Orient ".

Au Moyen Âge, les " chansons de geste ", décrivent en vers, les actes, les exploits des chevaliers comme dans le sens latin :

     " an in Hispania res gestas Caesaris non audistis? [96] "
      [Est-il possible que vous n'ayez pas entendu parler des exploits de César en Espagne?]

Dans ce contexte, le " digesta " latin est le recueil des décisions des anciens jurisconsultes romains, qui donne le " digest [97] " anglais, et nos " actes ", français.

"Geste", nous vient du latin " gesta " (Au sens de " les hauts faits, les exploits, actions, actes, registres "), participe de " gerere ", qui signifie faire, mais aussi raconter, décrire les exploits, avec le sens du mot dérivé " jest ", qui inclut le fait d'aller jusqu'à railler parfois certains hauts faits décrits dans les chansons…

Activité.

L'activité est le caractère de ce qui est " actif " ou de l'être, envisagé sous le rapport de son pouvoir.

Le mot activité est emprunté au latin " activitas [98] " ou " vis agendis ", " la volonté de faire ", et dérivé du latin " activus " (‘actif’) [99]

En 1425 l'activité désigne "la puissance d'agir", en relation avec la volonté ("acte agir") telle que relevé par le Questes [100], groupe de chercheurs médiévistes, au sens où elle le fut sous Aristote.

Puis, le sens d  " activité " devient " exercice de la puissance d'agir ", il y a alors mouvement.

Plus tard encore, au XVe siècle ce sens en devient " rapidité de l'action ", " diligence ", voire " empressement, zèle ".

L'action outre manche :

Le mot " act " y est ainsi issu du latin " actus "... [101] pour le nom et le verbe, et possède le sens de " agir " (du latin agere) au sens de " produire un effet " ou " influencer ".
Le mot " act " désigne celui qui " joue sur scène " : ‘to perform as an actor ; as, acting the rôle of Iago’ [102]

Dans Shakespeare :

" Let your own discretion be your tutor : suit the action to the word, the word
  to the action... [103] "
...  dont la traduction de François Hugo nous donne : ...

     " Que votre propre discernement soit votre guide :
      mettez l'action d'accord avec la parole, la parole d'accord avec l'action...[104] "

Propos de Hamlet repris en ce même sens comme :

       " Que votre discernement vous serve de guide : conformez l'action aux
        paroles et les paroles à   l'action... [105] "

Si outre Manche " proactive " est l'opposé de " reactive ", ici le sens en est " anticipé " voire " prévenir ".

L'anglais " proactive " (ou pro-active) est d'emploi récent, opposé à " reactive " , de " react " au sens de ce qui agit en retour, en réponse [106].

" Proactive " désigne ce qui sert à préparer ou contrôler une situation par là attendue.

L'acception, différente ici, caractérise un effet psychologique déployé d'amont en aval relativement au cours des evènements : le " coping proactif " fait référence aux efforts pour prévenir l'apparition d'un evènement ou pour le modifier s'il apparaissait [107] et le " proactive coping " " contient une figure corroborant une approche positive pour faire face aux facteurs d'anxièté "  [108].

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(06 dec 2009, 26 août 2010, 11 sept. , 28 janv. 2015, 27 avril 2017, 26 oct. 2019, 11 juin 2020, 9 septembre 2020, 20 avril 2021, 27 sept 2022 ; 05 juin 2023)
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Notes et références :

[1]          Félix Gaffiot, édition 1934, page 25, colonne I. Acta actorum : choses faites, les actes en langue officielle,
          journal officiel de Rome

[2]          Félix Gaffiot, édition 1934, page 25, colonne I. Acta, actae : du grec "akté", rivage, plage.

[3]      Les oeuvres de Virgile. Publii Vergilii Maronis opera . Texte latin. Par Eugène Benoist. Eneide livres I-VI.
          Paris, librairie Louis Hachette 1869. Aeneidos Liver V. Page 284. Note 613 /.../ Acta, transcription du
          grec 'ακτη', se trouve déjà dans  Cicéron. ακτη (acté) est le lieu où viennent se briser les ondes

[4]          Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963, page 70, colonne I.
          Le grec Akté viendrait-t-il du  Sanskrit açnati : manger ?

[5]      Encyclopédie Méthodique. Antiquité, mythologie, diplomatique des Chartres et Chronologie. Tome premier.

           Paris chez Panckouche, 1786. Page 56 colonne I.

[6]      Du grec aktazo « ακταζω » Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963 page 69 colonne III :

           faire une partie de plaisirs au bord de la mer.

[7]      Encyclopedie méthodique dédiée à la Sérénissime République de Venise. Tome Premier. A Padoue 1786. Page 56

            colonne I : Dece mot akta les anciens formèrent ακταζειν  actari , se livrer à tous les plaisirs.

[8]      Oeuvres de Virgile traduites en François par M. l'abbé Des Fontaines. A Paris an IVe (1796, v. st.),

           imprimerie de Pierre Plassan.Tome troisième. Eneide, livre V. Page 54.

[9]      Dictionnaire Godefroy, tome 3, page 21 colonne III. Electoire, nom de plante. M Adolphe Brongniart pense que

            c'est l'actea ou élébore noire (vulg. Rose de Noël, parce qu'elle fleurit à cette époque.

[10]     La ménagier de Paris. 'Composé vers 1393 par un bourgeois Parisien'. Publié en 1846, Imprimerie de Crapelet.

            Tome II, Page 258.

[11]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963 page 70 colonne I

[12]     Dictionnaire Français Grec Alexandre Planche, page 903. Sureau se dit Akté, ou aktéa ou encore aktaia.

[13]        Anatole Bailly, édition 1963, Page 445, colonne I : dendrodés ("δενδρωδης") boisé, de la nature des arbres;

             qui vit de la vie des arbres commes les nymphes ou les Dryades.

[14]     Les Dryades (en Grec les "Δρυαδες" ou Druadès de "Drus -δρυς -" le chène) dont la vie est lié à la vie du
          chène et dont  ces créatures protégaient les pommes d'or du jardin des Hespérides (Objet du 11eme travail
          d'Hercule)

[15]     Les Hespérides sont les "nymphes du couchant" et apparaissent comme les filles d'Atlas et d'Hespéris,
            mais aussi de Zeus et de Thémis. Elles habitent près de l'océan, peut être au pied de l'Atlas, ce qui
            induirait qu'Hercule n'ait été égaré en traversant les montagnes Pyrénées afin d'atteindre les iles Cassiterides
            décrites plus tard par Hérédote  (Voire même... les îles de l'Etain, qui seraient alors les îles scilly) à moins
            qu'il ne soit allé au delà de l'Atlas vers les îles Fortunées ou îles Canaries (Bien au nord des îles du Cap
            Vert, les iles dites "Hespersium" nommées au large du cap )

[16]     Le détroit de Gibraltar estait nommé "li Decrois de Marroc" (de descrois : décroit).
            Glossaire de la langue romane, par Jean Baptiste Roquefort. Paris chez B Warée, 1808.
            Tome Premier Page 372 volonne II.

[17]     "Brevísima relación de la destrucción de África: Preludio de la destrucción". 1989 Salamanque. Par Bartolomé
            de las Casas,Isacio Pérez Fernánde. Page 94. Et concernant le Xie travail d'Hercule les géographes décrivent
            parfois les îles Scilly à l'est de l'Angleterre ou le cap "Catharum Promontorium" qui correspondarit aux îles de
            Madère bien au nord des iles du cap Vert

[18]        Hippocrate "Au sujet des régimes alimentaires" Livre II, 54 les herbages.

[19]     "La fée du sureau", conte de Hans Christian Andersen (1850)

[20]     "Sambucus" venant du nom latin du Sureau. Le "sambucus" selon Pline et les "sambukistria"
          sont les joueuses de sambuque.

[21]     Félix Gaffiot page 1387 colonne II

[22]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. Page 1731 colonne I : "σαμβυκη" ("sambukè")

           Sorte de Harpe Triangulaire, machine de guerre flottante.

[23]     "Elder wand", ou "Deathstick", "Wand of Destiny", ou encore "Eldruhn Wand" : baguette de sureau (Harry Potter
              and the Deathly Hallows" ou en français "Harry Potter et les reliques de la mort" de  Joanne Rowling  ou
              Joanne Kathleen Rowling)

[24]         Philochoros historien grec (Vers l'an -250) considère comme Hérédote et Thucydide que Kekrops serait le
              premier roi d'Athènes (page 78 "Androtion and the Atthis" -Traductions et commentaires de Philippe
              Harding Oxford. 1994)

[25]     Aktaios ou Actaeos dont la fille est Agraulos, la déesse mère de l'Agriculture

[26]     Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens. 1993, Volume 8. Denise Fourgous ; L’hybride et le mixte :

            Page 231, « Cécrops (Κέκροψ) premier roi mythique d’Athènes, se caractèrise par sa double nature

             (διφυής, diphuès : de double nature) : il a le haut du coprs d’un homme et le bas de serpent. »

[27]     Ce déluge ne fut qu'une grande inondation qui s'etendit jusqu'au pied du mont Parnasse fut causée par quelque

            fleuve de la Tessalie (Page 384 Dictonnaire des sciences morale, économique et diplomatique.

            Rédigé par M Jean-Baptiste-René Robinet. Paris, Rue Saint Dominique 1778)

[28]     Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine : Page 82, colonne II : Kekrops ("Κεκροψ", "Cècrops") est
            l'un des rois mythiques de l'Attique. Il était né du sol même de l'Attique, qui prit alors le nom de de Cècropeia,
            tandis qu'avant lui on appelait le pays "acté".

[29]        " Adoption et cultures: de la filiation à l'affiliation" Page 195 de Zerdalia K.S. Dahoun

[30]     Kranaos, ancien roi d'Athènes. Le mot Kranoas en Grec signifie également, dur, âpre, rocailleux

[31]     Mythology of ancient Greece and Italy, par Thomas Keightley. Pages 334 et 349 Leonhard Schmitz,

            Kessinger Publishing, 2003

[32]     Discours religieux dans l'antiquité: actes du colloque, Besançon 27-28 janvier 1995

[33]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. Page 64, colonne III,
            ακρα : haut d'une montagne, un promontoire

[34]        Edward Maltby: Poetical Lexicon of Greek language . A latin and english translation. (Page 669) colonne I. "τροφη" :
            "Trophe" est la victuaille, pitance, désigne des jeunes élèves, nourris. Synonyme de paideia "παιδεια"
            (page 495 signifiant éduquer au sens de "didaxé" "διδαχη" instruire)et agogon "αγωγη"

[35]        Source Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963  Page 70, colonne 1, akte, sens 1 (voir acte)

[36]     Dictionnaire classique sanscrit-français. Émile Louis Burnouf,François Etienne Leuloup De Cheray. Maisonneuve
            Paris 1814. Page 59 colonne I

[37]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. Page 814 colonne III εςθιω ("esthiô") manger,

            se mordre, dévorer

[38]        Lexique Sanskrit Français, page 43 : asnati.

[39]        Cicéron Cato Major, de senectute, cité par Félix Gaffiot Dictionnaire Latin Français : page 602, colonne I

[40]     En grec Trophé (τροφη) est la victuaille, action de nourrir. Dictionnaire Bailly page 1968 colonne II

[41]        Poetical Lexicon of Greek language A latin and english translation. Page 495

[42]     Grammairien d’Alexandrie ayant vécu, pense-t-on, au VI eme siècle. Il serait l’auteur d’un glossaire qui nous serait

            parvenu sous le nom de ‘hésychius’, mais ne serait peut être qu’un abrégé.

[43]     Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Volume 7. Par Philippe Antoine Merlin "Ceux qui
            faisaient la fonction et des sergent chez les romains, étaient apellés, apparitores, cohortales, executores,
            statores, cornicularii, officiales".

[44]        Dictionnaire académie Française

[45]     Recueil général des anciennes lois françaises. Page 140. Par Messieurs Isambert, Decrusy, Taillandier.
            Belin-Leprieur, Verdière 1833. page 140: Formes de exploits,ordonnance de mai 1579 : enregistrement des exploits,
            et ordonnance de janvier 1563 et août 1564. et Février 1566 (page 175) : "Les Huissiers porteront une verge
            ceux auxquels ils auront la charge de faire exploit de justice"

[46]        Source Littré

[47]     René Descartes. Méditations métaphysiques publiées en Latin  en 1641.  Traduites du latin par monsieur le duc
            de Luynes en 1647 (publiées aux Provinces Unies.

[48]        Dictionnaire Alexandre Planche et Defauconpret pageEd 1885, page 17.

[49]     Observatoire de Paris : dictionnaire astronomique Français anglais Perse, de l'observatoire de Paris;
          M. Heydari-Malayeri

[50]     Le Sanskrit Ajati est celui qui est "non né" (donc implicitement éternel) qui donnera le grec ago Dictionnaire
        Sankrit  Gerard Huet page 12 colonne II

[51]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. Page 19, colonne III en opposition à "Phérein".

[52]        Greek and Indo-European etymology in action: proto-Indo-European *ag , deRaimo Anttila. Page 204. 2000 John
              Benjamins B.V.
[53]        Observatoire de Paris : dictionnaire astronomique Français anglais Perse, de l'observatoire de Paris;
          M. Heydari-Malayeri
[54]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. Page 21, colonne I : αγων (agon) Assemblée,
            réunion, assemblée pour des jeux publics, combat, objet d'une lutte ou d'un débat
[55]     Pierre chantraine Dictionnaire étymologique de la langue Grecque. Tome I Page 17 colonne II.

[56]     Manuel lexique philologique, Par A. C. Demoustier, page 488

[57]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly : "παιδαγωγος" (page 1738 colonne II), "Paidaogaugos", ou "paidagôgos" :
            qui conduit les enfants, c'est à dire esclave chargé de conduire les enfants à l'école,
            gouvernant ou précepteur d'un enfant

[58]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963.Grammatistès, (page 417 colonne I) scribe,
            secrétaire, maître d'école
[59]     Anatole Bailly ibid. page 416 colonne III
[60]     Anatole Bailly ibid. page 20 colonne III
[61]     Dictionnaire Français Grec Planche et Fauconnet page 702 colonne I
[62]     Dictionnaire Grec Français Anatole Bailly Hachette Edition 1963. "παιδεια" : "paideia" (page 1438 colonne II) :
          éducation des enfants

[63]     Harrap’s Standard French and English Dictionary. Part Two English – French. London 1962. Page 1237, colonne I.

[64]        Virgile dans lesBucoliques, Églogue I

[65]        Le sens de "Ajati" en Sanskrit est littéralement le "non né" (le bouc, la chèvre, l'agneau, celui qui existe pour
              tout le temps, au contraire de ceux qui sont nommés dvijati (les nés deux fois, l'une physique, et l'autre par
              initiation et par là appartenant à la haute caste, dénotant ainsi leur l'appartenance au système social.

[66]        "jati" est en Sanskrit la caste, ce qui est donné à la naissance.

[67]        Dictionnaire Sanskrit Français, page 14. Gérard Huet. CNRS

[68]     Thomas Newton 1816 – 1894 , conservateur du British Museum

[69]        Daniel 8, 21: Le bouc velu, est le roi de Grèce, et la grande corne entre ses yeux représente le premier de ces rois

[70]     Source Merriem Webster's,1949, New collegiate dictionary based on New international dictionary
          second édition 1945, page 782 col II. From old French Scieran

[71]     Anatole Bailly, 1963, page 1074, colonne III

[72]     Anatole Bailly page 39, colonne I Agialos bord de mer, rivage grève.

[73]     Les autres mots grecs pour la "mer" sont "thalassa" et "pelagos" (ou "pel-agos" la haute mer)
[74]     Le rapprochement en est fait par Anatole Bailly page 39, à Agialos avec akté et aiguès les vagues.
[75]     la très jeune chèvre est "Khimaira", ou chimère, animal n'ayant pas encore passé un hiver… et la "Capri" des latins,
            désigne les jeunes chèvres, qui affublées de cornes donnent un monstre comme le capricorne.
[76]        Id, page 1254, colonne I,meros: partie, portion,partie d'une armée, part d'action, partie d'autorité.
              Cité par Anatole Bailly, pour Xénophon, "méros" est une partie des troupes, et pour l'orateur Athénien Eschine,
              désigne les jeunes soldats, les conscrits.

[77]        Id page 1292 col colonne I, Moira : portion, parti politiquen classe, part assignée à chacun. Sort,

[78]        Les trois Moires sont pour les Grecs, Lachésis et Clotho et Atropos. .Elles correspondent dans le panthéon en
        Latin aux trois Parques, Nona, Decima, Morta.

[79]        Platon La République (Livre X, vers 617)

[80]        Anatole Bailly, page 118, colonne III Ananké : Nécessité, contrainte, moyen de contraindre, liens du sang.

[81]     Source "Psychotic entelechy" par Par Stan Andrew Lindsay, University press of america 2006. Page 8 "Entéléchie"
            en Grec "εντελεχεια" composée de "en" (au sein de), "tel"(la finalité),"ech" (avoir), et le "Y"(ia) désignant le
            "process".
            Ainsi "En-tel-ech-y signifie le process de développement

[82]     Merriam Webster édition Springfield Mass USA 1949, page 9 colonne I

[83]        Harrap's Shorter, édition 1967, page I:17, colonne 1,: initiative

[84]     le "Partaker" ou "partner"

[85]        Anatole Bailly édition 1963, page 1074 colonne III.Keiro : tondre, dégarnir, couper

[86]     Les "praxis" (πραξις) grec est le fait d'agir opposé en ce sens au mot grec "pathos" (le "παθος" qui désigne ce que
            l'on épouvre, un état de l'âme Bailly Page 1437 colonne II), c'est l'exécution la manière d'agir ou encore la manière
            d'être (Anatole Bailly page 1617 colonne I)

[87]     Le grec "upokritès" ("υποκριτης") est un acteur, un comédien, celui qui donne une réponse, celui qui joue un rôle,
            un oracle (Anatole Bailly page 2024 colonne II), et celui qui est fourbe, hypocrite.

[88]     Un "Mimos" est un imitateur, un acteur de mime (Anatole Bailly page 1285 colonne III)

[89]     Anatole Bailly édition 1963. Tritagonistès, page 1964, colonne 1, acteurs de troisième ordre. "Tritos" signifiant
            le dernier d'une serie, ou d'un ensemble de trois.

[90]     Anatole Bailly page 21 colonne II. Agonizomai ("αγωνιζομαι") lutter dans les jeux publics, être l'objet

            d'une lutte

[91]     Anatole Bailly page 21 colonne II, "agôniao" ("αγωνιαω") Lutter, rivaliser, s'agiter, craindre.

[92]     Le mot grec Hégémon signifie celui qui conduit,le condusteur, le chef,et en parlent d'animaux ce mot désigne le
            chef du troupeau (Anatole Bailly page 890 colonne III) et est aussi une sorte de "mêtre étalon" voire le
            "naus hégémon" : le vaisseau amiral.

[93]     Anatole Bailly page 501 colonne I. Didasko est enseigner, instruire, et est aussi faire représenter une pièce
            de théâtre, faire apprendre quelques chose.

[94]     Dictionnaire anatole Bailly page 500 colonne II, Didaktos ("διδακτος ") : enseigné, appris, qu'on peut ou
            qu'il faut enseigner, instruit.

[95]        Raymond Berton ©, Docteur en Philosophie,Traduction Février 2004 - De Potentia Question 6 Article 7

[96]     Mémoires de Jules César, Volume 2 de "Julius Caesa" De Bello Civilis liber VII page 362, Bibliothèque
            Latine Française. Paris, M Panckoucke, rue des Poitevins, publié en 1828. "an vero in Hispania res gestas
            Caesaris non audistis?" Ne savez vous pas exploits de César en Espagne ?

[97]     De l'ancien français et du latin "digestus" signifiant "distribution", "répartition"
            (Félix Gaffiot page 526 colonne I, dens II). Mot francisé venant de l'Angais "Digest" signifiant "sommaire"
            (dictionnaire Erudit de la langue Française, édition 2009,  page 548 colonne II

[98]        Dictionnaire Latin Français Felix Gaffiot Hachette 1934. Page 26, colonne I. Activitas : signification active.

[99]        Source CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) "Activité".

[100]    Questes : Groupe, Paris IV, crée en 2001: Bulletin des jeunes chercheurs médiévistes en Sorbonne

[101]    Ibid. Dictionnaire Webster, New collegiate dictionnary, second édition 1949. page 9 colonne I.

[102]    Ibid. Dictionnaire Webster page 9

[103]    The complete works of William Shakespeare. Murrays sales Cresta House, London 1978. Hamlet prince
              of Denmark : Act III scene II. Page 863, colonne I

[104]    Les deux Hamlet. Paris Pagnierre Libraire éditeur, 1859. Traduction François Victor Hugo.
            Le second Hamlet, page 244.

[105]    Observation Pratiques sur la prédication par Athanase Coquerel. Joel Cherbuliez Paris 1860. Page 227 ,
            XXI conseils sur l'improvisation.

[106]    Dictionnaire Webster, New collegiate dictionnary, second édition 1949, page 703 colonneII.

[107]    Les mécanismes de défense théorie et Clinique. Serban Ionescu, Madeleine Jacquet, Claude Lhote.
              Armand Colin 20012. 6 Perspectives : pour une approche intégrative des processus psychologiques
            d'adaptation ; 3 le coping.

[108]    E Greenglass, 2002, Proactive coping. London Oxford University Press. Proactive coping "
              incorporates a confirmatory and positive appoach to dealing with stressors".