Northrop F-20 Tigershark

Le programme fut lancé, à partir de 1975, sur fonds propres, pour offrir une alternative « cheap » aux forces armées de pays n’ayant pas les moyens de s’acheter le General Dynamics F-16 ou le MDD F-15. Le Northrop F-20 Tigershark est en fait, grosso modo, un Northrop F-5 amputé d’un réacteur.

Il s’agissait aussi, à l’origine, de développer un avion destiné principalement à l’export dont la technologie ne soit pas trop sophistiquée, au cas où l’un des appareils tomberait aux mains de l’ennemi. Mais bon cela n’en faisait pas pour autant un « tigre de papier », car il sera quand même pourvu par exemple d’un radar le rendant apte au combat air-air au delà de la portée visuelle.

Les ventes à l’étranger capoteront néanmoins sur toute la ligne : soit que certains pays préfèrent finalement développer leur propre chasseur léger (comme Taïwan ou la Suède par exemple) ; soit qu’ils en auraient bien voulu, mais dans une version plus sophistiquée qui finalement leur fera préférer le F-16 (comme le Pakistan ou le Venezuela par exemple).

Ajoutons encore qu’aux Etats-Unis même : des représentants de l’US Air Force et du ministère de la Défense firent tout ce qui était en leur pouvoir pour que en fin de compte ce programme échoue, afin de pouvoir acquérir des F-16 à un montant unitaire moindre.

Il est certain aussi que la perte aux cours des essais, au début des années 80, de deux des prototypes et de leurs pilotes ne contribua pas non plus à donner de cet avion une bonne image dont le développement fut finalement abandonné… alors qu’un peu auparavant, cet appareil avait été présenté comme « magnifique » par Chuck Yeager, avis on ne peut plus partial, puisqu’il travaillait alors comme porte-parole de Northrop !