Pilotage maritime de Dunkerque

L’entrée d’un port pour les barreurs de bateaux de gros tonnage nécessite souvent l’assistance de « pilotes » locaux expérimentés afin d’éviter les bancs de sables toujours dangereux. Le port de Dunkerque ne déroge pas à cette règle puisqu’un tel service y aurait été mis en place dès 1566, sur ordre du roi Philippe II d’Espagne.

Eurocopter EC-135, F-HBRS, en approche de l'aéroport de Calais-Dunkerque

Ainsi par exemple en 1588, ces « pilotes » (du néerlandais peiloods : homme de sonde) purent à l’approche de la côte prendre en charge les lourds galions chargés d’hommes et de matériel, de l’Invincible Armada, et les amener à bon port !

Une fois Dunkerque passée dans le giron de la France, en 1662, le pilotage des bateaux est mis sous la tutelle de l’Amirauté de la Marine. Ce qui n’empêche pas Colbert, en 1681, de réorganiser la profession de pilotes qui passent officiellement au nombre de neuf (en 1685) et restent opérationnels jusqu’en 1720, année qui voit la fermeture du port (suite au traité d’Utrecht de 1713) et le retour à la pêche au gros de nos « pilotes » qui n’ont plus de raison d’être.

Mais dès 1740, à la demande pressante de négociants, une activité de pilotage recommence et est officialisée en 1747. Cependant plus tard, les troubles de la Révolution puis la politique napoléonnienne entraîneront un fort ralentissement des activités de Dunkerque au profit d’Anvers !

Toutefois l’essor de l’industrie dans la région au cours du 19e siècle va favoriser les développement et la modernisation du port de Dunkerque… et les équipes de pilotes (souvent recrutés parmi les capitaines au long cours) ne seront pas en reste disposant de fins voiliers pour les véhiculer vers les gros vaisseaux en approche du port.

Au début du XXe siècle, cette « corporation » de pilotes s’organise en syndicat (1905) et s’équipe de bateaux à vapeur (au moment de la guerre 1914-1918).

Après la Deuxième Guerre mondiale, le port est anéanti, ce qui n’empêche pas les pilotes de continuer leur travail équipé de dragueurs de mines déclassés (de 1947 à 1954) puis de « Corvette et enfin à partir de 1990 d’hélicoptères.

D’abord un Eurocopter Ecureuil AS 355 F2 biturbine (2 moteurs Allison de 430 cv) ; puis à partir de 2000 par un Ecureuil AS 355 N biturbine (2 moteurs Turboméca de 536 cv) et enfin, depuis 2011, par un Eurocopter EC 135 T2 équipé de deux Turboméca Arrius 2B2 de 710 cv) lui permettant une vitesse maximale de 259 km/h.

Son autonomie est de 3h 20 minutes et l’appareil dispose d’équipement pointus en matière d’avionique, s’agissant par exemple du pilotage automatique numérique. Son treuil « Goodrich » lui permet de supporter 230 kg à l’élingue.

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