Air Zimbabwe

Le Zimbabwe comme pays n’existe que depuis 1980, avant c’était une colonie britannique, la Rhodésie. Aussi Air Zimbabwe exista à l’origine, le premier juin 1946, sous le nom de Central African Airways, qui devint le premier septembre 1967 Air Rhodesia, puis brièvement Air Zimbabwe Rhodesia avant d’adopter définitivement le nom tel qu’écrit sur le fuselage de l’avion en 1980 au moment de l’indépendance.

Sa première liaison internationale sera pour la Grande-Bretagne. De sa base, l’aéroport de Harare, elle ralliera Londres-Heathrow dés le 2 avril 1980. Ses premiers avions seront des Boeing 707 rachetés à Lufthansa qui remplaceront les Boeing 707 720 hérités de Air Rhodesia. [img][/img] Des quadrimoteurs Vickers Viscount seront également rachetés à Dan-Air et des Boeing 737 seront commandés neufs à Boeing au milieu des années 80. Au cours des années 90, deux Boeing 767 200 ER (Extended Range), sont achetés pour remplacer les Boeing 707 sur les vols longue distance. La suite est moins rigolote financièrement parlant, parce que Air Zimbabwe va se retrouver souvent sur le fil question rentabilité. En 2004, elle n’a pas été loin de se faire exclure de l’IATA, car elle ne payait plus sa cotisation de membre et elle aura du mal à obtenir du crédit auprès des banques internationales pour renouveler sa flotte. C’est ainsi qu’elle dut renoncer, en 2005, à l’achat de 5 Ilyushin IL-96 russes pour remplacer ses Boeing 767…

Toutefois, la Chine comme partenaire économique de longue date, vint à son secours en lui louant deux puis trois Xian MA 60 (version chinoise dérivée modernisée et allongée du bimoteur russe à aile hautes Antonov AN-24). D’ailleurs un an plus tôt, avait été initiée une liaison Harare – Beijing (Pékin). Le fait d’ajouter de nouvelles escales à son réseau, Kuala Lumpur (en 2009) et Johannesburg (en 2011) ne contribuera pas, pour Air Zimbabwe, à faire sortir ses comptes du rouge… encore qu’une embellie soit en vue puisque la ligne initiale Harare-Londres s’avère à nouveau très rentable et ce d’autant plus que British Airways a renoncé à en assurer l’exploitation.

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