Fouga CM 170 Magister

C’est à la société Fouga & cie, et plus particulièrement au travail de deux de ses ingénieurs Castello et Mauboussin (noms dont les initiales sont reprises dans la désignation du modèle CM 170) que l’on doit la conception du Fouga Magister, l’un des premiers avions à réaction d’entraînement (Magister : maître, professeur en latin) de l’après-guerre (1940-45).

Fouga Magister civil, immatriculé F-GLHF, en pleine démonstration lors du Beauvechain/Bevekom (Belgium) Airshow le dimanche 4 juillet 2010

Trois versions furent développées : le CM 170 équipé d’un réacteur Marboré II ; le CM-170-2 plus puissant grâce à son réacteur Marboré VI), pour l’exportation (130 modèles construits) ; le CM 175 Zéphyr ( 30 exemplaires) pourvu d’un crochet d’appontage ; d’une verrrière coulissante et d’un train d’atterrissage renforcé.

Fouga Magister de la Force aérienne belge à la retraite sur le tarmac de Beauvechain/Bevekom (Belgium) ce dimanche 4 juillet 2010

Le premier vol eut lieu le 23 juillet 1952, et la mise en service eut lieu le 29 février 1956. Quant au dernier exemplaire il fut livré en 1967. Au cours de toutes ces années, toutes versions confondues, 437 appareils( de la version initiale avec réacteurs Marboré II) auront été produits pour la France… mais aussi 470 modèles (CM 170 2) commandés, et souvent construits sous licence, par d’autres Etats tels que Israël : 52 exemplaires (appelés «Tzukit») dont 36 fabriqués par IAI (Israel Aircraft Industries) ; la RFA – Allemagne de l’Ouest : 250 exemplaires dont 210 construits par Union-Süd (Heinkel et Messerschmitt) ; la Finlande : 82 exemplaires dont 62 construits par Valmet Oy ; la Belgique 45 exemplaires (pour remplacer ses monomoteurs Harvard vieillissants) qui eux-mêmes furent remplacés par des Alphajet au début des années 80 !

A noter que de tous ces clients étrangers, Israël se distingue puisque son armée de l’air fut la première au monde à impliquer ses « Tzukit » dans des missions d’attaque au sol, et d’autres pays nord-africains s’en inspireront.

Du reste cet avion, qui du fait de sa dérive caractéristique dite « en papillon », était particulièrement agréable à piloter et fut donc aussi employé par plusieurs patrouilles acrobatiques : Patrouille de France ; Red Devils (en Belgique)…

Zoom sur l'empennage "en papillon" de ce drôle de petit avion !

Il faut aussi signaler qu’en 1958, Fouga est « avalé » par Potez (et que la production de l’avion continua sous ce nom) absorbée à son tour par Aérospatiale qui proposa à la fin des années 90 une version modernisée de cet appareil « Fouga 90 » sans aucun succès cependant.

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Et voici un petit reportage photo de mon cru (© Emmanuel Capart) sur le Fouga Magister du Musée de l'air et de l'espace de Bruxelles.

Gros plan sur la verrière et le périscope de l'instructeur

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