B-Hunter

Le B-Hunter (Chasseur B) est un drone (avion sans pilote) mis au point par la filiale MALAT du groupe IAI (Israel Aircraft Industry. L’armée américaine en exploite depuis 1991 et il est entré en service à la force aérienne belge en 2001 d’abord au sein du détachement Maintenance Drones de la 255^e compagnie d’Aviation légère.

B-Hunter à Beauvechain ce dimanche 4 juillet 2010

Cependant le premier juillet 2004 , cette 255^e compagnie est fusionnée avec la Batterie 80A pour former la 80^e escadrille UAV basée à Elsenborn. C’est là aussi que premier vol de validation a eu lieu le 27 mars 2001 et depuis ce système a été engagé dans plusieurs opérations (déploiement à Solenzara (Corse) en décembre 2004 ; Mission ALTHEA en Bosnie-Herzégovine du premier juillet au 31 octobre 2005).

Ce petit avion bipoutre est de surcroît bimoteur (un moteur en avant du fuselage l’autre en arrière du fuselage) ce qui le rend plus sûr pour le survol de zones habitées (en cas de défaillance d’un des moteurs par exemple). Il peut soit décoller classiquement du sol et là ses qualités d’ADAC (avion à décollage et atterrissage court) sont appréciées ; soit à partir d’une plate-forme mais alors pourvu d’une fusée d’appoint dite RATO ((≠ Rateau !) pour Rocket Assisted Take Off)

Plusieurs manières sont possibles pour reprendre contact avec le sol. Soit un atterrissage classique sur piste courte avec arrêt par câble ; soit par arrêt instantané de l’appareil en vol et déploiement d’un parachute pour lui permettre de retomber tout en douceur, enfin sans casse ! Ses ailes démontables et remontables le rendent facile à transporter d’un endroit à un autre sur remorque, ce qui fait qu’il peut décoller de quasiment n’importe où pour autant qu’il y ait un bout de route ou de piste.

Cet appareil d’observation peut être équipé de senseurs optiques (caméras de TV ; prises de vue infrarouge ; scanner ; désignateur laser) et d’autres systèmes embarqués tels que transpondeur IFF (Identification Friend/Foe (ami/ennemi) liaison de type UHF et VHF ; enfin d’un pilote automatique ATLS (Automatic Take off and Landing System) lui permettant de décoller et d’atterrir sans intervention humaine, ce qui est bien utile en cas de mauvaise visibilité.

Bref toute cette technologie permet à celles et ceux qui mettent en œuvre cet appareil de se rendre dignes de la devise de la 80^e escadrille « Oculus Coelestinus » (Les yeux du ciel ) qui possède une vingtaine d’appareils de ce type mais certains ont déjà été perdus ( Le BH 275 s’écrase au siège d’IAI Malat (Israël) durant un vol d’essai et ne sera jamais livré ; le BH 279 s’est écrasé à Elsenborn le 5 mai 2006 ; le 28 juillet 2006, le BH 285 est touché par un tir de balle de petit calibre et s’écrase sur une maison de N’Dolo (RD Congo) blessant les huit occupants de celle-ci ; le 3 octobre 2006, le BH 277 s’écrase à N’Dolo (RD Congo) après le décollage tuant une femme et blessant deux autres personnes.)