Quelle Préparation Physique pour les filles ?

Les points a retenir

La préparation athlétique joue un rôle important dans la prévention des blessures. Aussi, il serait intéressant que ce travail en club se rapproche de ce qui se fait avec les garçons en tenant compte cependant des spécificités "constitutionnelles" propres à la gent féminine.

Les femmes affichent une hyperlaxité plus importante que leurs homologues masculins, c'est-à-dire que leurs articulations sont plus lâches. C'est un facteur facilitant certaines traumatologies telles que les ruptures des ligaments croisés du genou et autres entorses. Ce type de blessure est très fréquent chez les fillles.

Dans le travail physique, il s'agira alors de renforcer la musculature afin de diminuer cette hyperlaxité. On insistera également sur les exercices de proprioception, d'équilibre, de coordination. Cela permet de bien négocier les mouvements articulaires involontaires et complexes (appuis, réceptions, changements de direction, etc. .. )

En effet, il existe des différences mécaniques et anatomiques entre homme et femme :

- au niveau du comportement viscoélastique du tendon lorsqu'il est soumis à un allongement passif (Kubo et coll., 2003)

- au niveau de la grosseur des muscles ou l'angle de pennation (Ichinose et coll. 1998 ; Kanehisa et coll., 1994).

Ces différences pourraient être à l'origine des variations de performance du système musculo-tendineux par les différences de raideur qu'elles impliquent (par exemple, le tendon de la femme est moins raide que celui de l'homme ; par conséquent, il ne permet pas des transmissions de forces avec les pièces osseuses aussi rapides que chez les hommes, d'où les différences de puissance musculaire que l'on peut noter sur le terrain dans certains types d'exercices, notamment pliométrique).

Mais, il existe également des résultats qui permettent d'illustrer cette hypothèse en montrant comment l'entraînement peut lui aussi modifier la raideur du système musculo-tendineux et améliorer les performances (par exemple, Newton et coll., 1999).

Par conséquent, on peut en déduire que toute modification de la raideur du système musculo-squelettique aura des répercussions sur les performances impliquant l'utilisation de la force ou de la puissance musculaire... autant dire un très grand nombre d'entre elles !

Si elles doivent s'astreindre à un renforcement musculaire et proprioceptif conséquent, les filles possèdent des qualités naturelles qui nécessitent un peu moins de séances d'étirements.

À un niveau amateur, où la fréquence des entraînements est moindre par rapport au haut niveau, et où les filles exercent en parallèle une activité professionnelle, on n'a pas toujours le temps d'approfondir efficacement ce travail.

Maintenant, d'une manière générale je dirais qu'à partir du moment où la joueuse est préparée de manière satisfaisante elle peut absorber une charge d'entraînement importante même si celle-ci reste inférieure à ce qui se fait avec les hommes Petit à petit, ce retard devra être comblé, à condition de le faire progressivement, pas de manière brutale et sans brûler les étapes

    • Les femmes ont des spécificités physiologiques qui nécessitent un travail physique adapté.

    • Les footballeuses ont une hyperlaxité (élasticité excessive) des articulations qui favori! les blessures de type entorse.

    • Insister sur le renforcement musculaire et le travail de coordination /proprioception

    • Les filles possèdent des qualités naturelles qui réclament moins de travail d'étirement

    • Les joueuses peuvent très bien absorber un travail athlétique conséquent, à condition d'augmenter progressivement la charge de travail.