La Pliométrie par Gilles Cometti
LA PLIOMETRIE
Etymologie
Selon Wilt le mot PLIOMETRIE vient du grec "plethyein" qui signifie augmenter et du mot "isométrique" qui signifie de même longueur.
Définition :
On parle d'une action musculaire pliométrique lorsque un muscle qui se trouve dans un état de tension est d'abord soumis à un allongement (on parle d'une phase excentrique) et qu' ensuite il se contracte en se raccourcissant (on parle alors de phase concentrique).
Il y a mise en jeu de ce que les physiologistes appelle "the stretch - shortening cycle". (le cycle étirement - raccourcissement)
Les actions les plus courantes sont la plus part du temps pliométrique
dans la course la foulée une phase d'amortissement (excentrique) et une phase de renvoi (concentrique)
les foulées bondissantes et tous les bondissements sont également régis par les mêmes principes avec des tensions musculaires supérieures .
Cette notion s'applique aussi aux muscles du haut du corps pour le lancer de médecine balle de rentrer en touche
En fait il est difficile de trouver des actions qui ne soient pas du tout pliométriques. La pliométrie a consisté à répertorier et à systématiser des exercices où l'enchaînement d'actions (allongement - raccourcissement) était prépondérant dans l'exécution.
Le réflexe myotatique
Quand un muscle est étiré, il se contracte par réaction de défense : Il s'agit du réflexe myotatique
Il a été mis en évidence lors des sauts en contrebas
L'élasticité musculaire
On sait aujourd'hui que l'élasticité série est efficace dans le mouvement sportif.
On distingue dans cette ES deux fractions:
une fraction passive qui se trouve dans les tendons
une fraction active qui se trouve dans la partie contractile du muscle et plus précisément dans les points actine -méosine
Rapport entre réflexe myotatique et l'élasticité musculaire
Quand on exécute un saut en partant du sol, jambes pliées à 90° (Squat Jump), on s’élève moins haut que lorsqu’on part jambes droites, plie les genoux et que l’on saute (Contre Mouvement Jump). Cela s’appelle d’ailleurs…prendre son élan ! Ce phénomène, évident pour tout un chacun, est maintenant expliqué par les scientifiques :
dans le premier cas, la contraction musculaire est isotonique (iso = même ; tonique : tension), c’est-à-dire que le muscle est sous tension ;
dans le deuxième cas, le muscle s’allonge avant l’effort, ce qui potentialise la contraction.
L’augmentation de puissance est alors attribuée pour 70 % à l’élasticité musculaire et pour les 30 % restant au réflexe myotatique (= réflexe inné qui induit une contraction en réponse à un étirement)
L'influence du travail de pliométrie sur la physiologie du muscle :
Le travail de pliométrie va permettre:
de développer des forces supérieures à la force maximale volontaire (1 fois et demi voire 2 fois la force maximale volontaire)
de diminuer les inhibitions sur le réflexe myotatique. (Schmidbleicher, 1988)
d'élever le seuil des récepteurs de Golgi,(Bosco 1985)
d'améliorer la sensibilité du fuseau neuromusculaire. (Pousson 1988)de diminuer le temps de couplage (Bosco 1985)
d'augmenter la raideur musculaire. (Pousson 1988)