LES QUALITES PHYSIQUES ET MOTRICES

Les qualités Physiques et motrices du footballeur(se)

Posséder une qualité physique c'est être doté du potentiel et des qualités motrices qui la sous tendent mais aussi posséder et maîtriser l'ensemble des paramètres physiologiques et psychologiques qui permettent de la mettre en oeuvre. Une qualité physique , c'est une caractéristique globale de la motricité et un individu la posséde vraiment que si il est capable de la mobiliser dans la plupart des situations rencontrées. Cette qualité doit donc faciliter l'acquisition des apprentissages moteurs auxquels sera soumis le joueur.

Il existe de nombreuses classifications des qualités physiques tantôt qualifiées de capacités motrices, tantôt de qualités physiques. Actuellement les qualités physiques sont classées en deux groupes :

- le groupe qui fait appel à la condition physique ,

- le groupe qui fait appel à la coordination

Le groupe 1 se fonde sur les processus énergétiques : vitesse, force, endurance

Le groupe 2 dépend des processu de contrôle du systéme nerveux : souplesse, coordination (adresse)

Nous définirons les qualités physiques comme étant des éléments de base sur lesquels reposent la performances. Elles sont les matériaux de constructions des prestations physiques.

Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres mais elles s'influencent les unes sur les autres.

Qu'est-ce que la FORCE ?

" La force de l’homme peut se définir comme la faculté de vaincre une résistance extérieure ou d’y résister grâce à des efforts musculaires " ZATSIORSKI 1966.

" La force musculaire se définit comme la tension qu’un muscle ou un groupe de muscles peut opposer à une résistance en un seul effort maximal " FOX et MATTHEWS.

Voilà une qualité importante en football qui consiste à vaincre une résistance extérieure ou d'y résister grâce à la contraction musculaire.

Au point de vue musculaire, la force s'exerce de plusieurs manières :

- le régime isométrique lorsque la contraction n'engendre pas de déplacement des leviers osseux;

- le régime concentrique lorsque le muscle se raccourcit lors d'une contraction;

- le régime excentrique quand le muscle s'allonge durant sa contraction, c'est-à-dire que les 2 insertions musculaires s'éloignent l'une de l'autre;

- le régime pliométrique combinant les deux régimes précédents et s'exerçant quand un étirement du muscle en régime excentrique est suivi d'une contraction concentrique sans temps d'arrêt intermédiaire.

Il y a différents types de force, la force maximale, la force-vitesse et l’endurance de force.

Qu'est-ce que la VITESSE ?

La vitesse est la capacité d’accomplir des actions motrices dans un temps minimal.

Qualité essentielle en football qui se divise en 3 formes principales :

- la vitesse de réaction (combien de temps entre un signal et le début de l'exécution de la réponse motrice?);

- la vitesse d'exécution d'un mouvement isolé;

- la fréquence gestuelle,

La vitesse de réaction

Elle se divise en la réaction simple et la réaction complexe.

Vitesse de réaction simple

C’est la réponse stéréotypée à un signal. C’est le temps séparant le signal de départ du début de la réaction motrice. Il est étroitement lié à la motivation et à l’attention. Il ne dépend pratiquement pas de l’entraînement, 10 à 15 % d’amélioration possible.

Vitesse de réaction complexe

Préalablement à la réaction motrice, l’athlète doit prélever l’information déclenchante dans son milieu d’évolution. Plus le décodage est difficile, plus le temps de réaction augmente.

L’entraînabilité est de l’ordre de 30 à 40 %.

La vitesse gestuelle

Elle est l’expression motrice de la mise en action. On peut distinguer une action motrice simple et la vitesse de déplacement.

Action motrice simple

C’est la vitesse de frappe d’un footballeur.

Vitesse de déplacement

C’est la succession rythmée d’actions motrices. Cette vitesse de déplacement est en relation directe avec la coordination et la technique.

Elle dépend de :

    • la composition fibrillaire des muscles sollicités,

    • la force musculaire,

    • le niveau du stock énergétique (ATP et CP),

    • l’élasticité des muscles,

    • l’état d’échauffement,

    • la fatigue éventuelle.


Qu'est ce que la Fréquence gestuelle

C’est le nombre de mouvements exécutés par unité de temps, la vélocité. Elle est liée à la force dynamique. Mais il existe un rapport optimum entre l’amplitude et la fréquence des gestes : privilégier l’une ou l’autre revient à limiter la progression de la vitesse (Exemple : En course à pieds, trop de vélocité peut limiter l’amplitude de la foulée).

Qu'est-ce que la SOUPLESSE ?

La souplesse est la capacité d’accomplir des mouvements avec la plus grande amplitude possible, de manière active ou passive.

La souplesse est synonyme de flexibilité, d’amplitude articulaire et de mobilité. Le geste sportif représente la totalité agissante de l’individu, situé aux confins de trois grandes capacités : bio-informationnelle, bioénergétique et biomécanique.

Les pièces articulomusculaires doivent avoir la meilleure efficacité motrice possible afin d’exprimer au mieux les possibilités de l’athlète. Une mobilité entravée, réduite, diminue l’efficience gestuelle. A l’inverse, une augmentation de l’amplitude témoigne d’une excellente coordination des qualités musculaire et tendineuse ainsi que des propriétés mécaniques des articulations.

Si l’on soumet un muscle à des étirements répétés, il conservera une plus grande longueur qu’au début, inversement, soumis à des contractions répétées, il peut se raccourcir et perdre de sa longueur initiale.

La pratique sportive augmente notablement la tonicité musculaire. La tendance va même à la rétraction par raccourcissement des fibres, avec limitation du jeu articulaire. Or un geste restreint dans son amplitude, entrave la mobilité globale, perturbe les combinaisons d’actions, parasite la coordination générale. C’est pourquoi les étirements permettent d’entretenir ou de restaurer toute la flexibilité dynamique des muscles.

La souplesse est en relation directe avec les états de vigilance de l’athlète. Autrement dit, il y a relation directe entre tonus mental et tonus musculaire. La souplesse est une qualité physique essentielle à développer. Elle n’est efficace que mise en place dans une programmation régulière, savamment entretenue, systématiquement pratiquée. La souplesse améliore le rendement musculaire, accroît la précision et la coordination gestuelle. Les muscles concernés par les étirements risquent moins les blessures lors de mouvements outrepassés. Le travail de la souplesse améliore la conscience de son schéma corporel, facilite la récupération par un drainage lymphatique et veineux

Le travail de la souplesse présente 3 avantages. Il prévient les accidents, il donne plus d'amplitude aux articulations et permet une utilisation plus prolongée de la force; c'est la base d'une meilleure agilité et d'une bonne coordination.

Le relâchement (gestes effectués dans les grandes amplitudes) associé au tonus musculaire constitue d'ailleurs la meilleure combinaison dans le cadre de l'accès à la performance.

Qu'est-ce que la COORDINATION ?

Elle est la capacité de réaliser un mouvement en combinant l’action de plusieurs groupes musculaires avec un maximum d’efficacité et d’économie.

Cette qualité physique est une condition de base pour l’expression de toutes les autres qualités physiques. Elle est la possibilité d’exploiter le maximum des capacités fondamentales, force, endurance et vitesse. La coordination est déterminée par la capacité du système nerveux central de capter, conduire, traiter des informations souvent multiples :

    • extéroceptives : venues du milieu extérieur,

    • intéroceptives : venues du corps propre.

Toute coordination gestuelle suppose l'organisation de différentes actions motrices en fonction d'un but précis à atteindre. Cettecoordination, c'est-à-dire "ordonner ensemble" se trouve dans la juste répartition de l'intervention des muscles agonistes et antagonistes, dans l'espace (déplacements et fixation des différents leviers osseux les uns par rapport aux autres) et dans leurs successions et rapports temporels.

Le processus de coordination, qui débouche sur la production d'un geste structuré, aux différentes phases synchronisées, suppose la prise en compte de toutes les actions musculaires bien réglées dans leur force, leur durée, leur vitesse, mais également l'intégration d'autres éléments qui participent et influencent la réalisation gestuelle (pesanteur, force d'inertie, vent, etc.) éléments auxquels s'ajoute dans la pratique des jeux sportifs collectifs la présence de partenaires et d'adversaires.

La coordination implique donc l'accord de toutes les forces internes et externes... en fonction d'une solution opportune à apporter aux problèmes posés

Le système nerveux central régule, en tant que centre de traitement, l’ensemble des messages transmis par les récepteurs sensoriels et élabore un plan d’action (un programme moteur) qu’il met en route, pour espérer réaliser le projet envisagé. La coordination ressort du domaine de l’apprentissage moteur, de l’acquisition des habiletés motrices.

Si les savoir-faire moteurs sont spécifiques, on parle de technique : ils doivent satisfaire aux exigences biomécaniques et/ou d’efficacité et/ou artistiques de la discipline concernée. En cas de sens, on peut parler de coordination spécifique. Elle s’élabore à partir d’une coordination plus générale, une motricité globale. La coordination pose donc le problème de l’apprentissage moteur. L’apport des neurosciences (fonctionnement du cerveau) a permis d’élaborer des théories sur le comportement de l’individu en situation d’apprentissage moteur, les théories sur le traitement de l’information.

Le cheminement pour l’acquisition d’une gestuelle dite parfaite, passe obligatoirement par un développement psychomoteur dans la petite enfance par l’apprentissage d’autres gestes dits imparfaits.