LES FILIERES ENERGETIQUES

Pour fonctionner, le Muscle produit un Travail Mécanique en transformant l’énergie contenue dans l'A.T.P. (adénosine triphosphate) dont les faibles réserves seraient immédiatement épuisées si des recharges énergétiques n'intervenaient pas.

Les processus de l’effort physique qui impliquent des carburants différents sont au nombre de trois :

  • l'AEROBIE

  • l'ANAEROBIE LACTIQUE

  • l'ANAEROBIE ALACTIQUE,

L'AEROBIE :

L’ANAEROBIE ALACTIQUE :

C'est le système qui consiste à la dégradation des sucres et des acides gras dont les réserves sont considérables.

Cette oxydation ne produit aucun déchet, si ce n'est l'eau et le gaz carbonique évacués en produisant de la chaleur.

Les limites de cette filière,(la VO2 MAX), sont dépendantes de la capacité de l'organisme à prélever, transporter et distribuer l’oxygène nécessaire à l’exercice.

L’ANAEROBIE LACTIQUE:

Au delà de la consommation maximale d’oxygène ( VO2 MAX ) , l’intensité de l’exercice peut augmenter en faisant appel au processus de l'anaérobie lactique, qui est la dégradation du glycogène musculaire en acide lactique et dont l’accumulation au niveau des tissus en perturbe l'activité.

Au fur et à mesure de la durée de l'effort, cette accumulation d'acide lactique finit par stopper l'exercice.

La puissance maximale d’un effort peut être poursuivie sur une très courte durée (de 7 à 20/25 secondes) : c’est l'anaérobie alactique, qui ne produit pas de déchet et consiste en la dégradation de la phospho-créatine présente en très petite quantité dans le muscle ... L'ARME DES SPRINTERS!

Le processus anaérobie alactique permet donc de fournir des exercices intenses de courtes durées. Il semble actuellement bien admis que l'ATP et la CP constituent les sources énergétiques principales de ce type d'exercice.

Sa capacité dépend du total des réserves du phosphagène (ATP-CP).

Sa puissance serait atteinte à partir de 2" à 3" et pourrait être maintenue jusqu'à la 7e et 8e seconde.

Son endurance est généralement appréciée par l'étude de la décroissance de sa puissance, par des épreuves dont la durée est prolongée jusqu'à 15" à 20". Cette durée est d'autant plus courte que l'intensité de l'épreuve est plus élevée. De plus, le métabolisme anaérobie étant sollicité durant cette période d'une manière de plus en plus prépondérante, il est très difficile d'évaluer la part exacte qui revient à chacune de ces deux 1er sources énergétiques.

La capacité totale des réserves énergétiques anaérobies alactiques est très faible et dépend pour beaucoup du % de fibres à contraction rapide d'un muscle et de son niveau d'entraînement.

Conclusion

Ces trois processus énergétiques reconstituent l'A.T.P. et se différencient par leur capacité, leur puissance maximale et leur délai d’intervention.

Caractéristique des trois processus d'apport d'énergie au muscle. On peut constater que le phosphagène peut assurer immédiatement mais pour quelques secondes une dépense d'énergie intense. Les processus aérobies, qui présentent une inertie importante peuvent assurer pour une longue période une production d'énergie modérée. La glycolyse anaérobie présente des caractéristiques intermédiaires. (Le temps est représenté sur une échelle logarithmique) d'après Howald, (1974).

Caractéristiques de ces trois processus énergétiques :