Jean-François Surroca né à Perpignan (Catalogne française) au milieu du siècle dernier, appartient à la première génération uniquement francophone. La génération qui précédait, celle des parents était parfaitement bilingue français et catalan, mais elle perçut comme un progrès de ne pas transmettre le catalan à ses enfants.
A vingt ans, lors d’un voyage de vacances aux États Unis d’Amérique, Jean-François découvrit la richesse du multilinguisme. Quelques mois après être revenu à Perpignan, il prit conscience que cette richesse existait déjà chez ses parents où elle était méprisée. De ce jour, il décidât de parler en catalan avec ses parents. Ce fut le début d’un long processus de récupération de la langue dévalorisée qu’il poursuit encore, plus de quarante ans après, en étudiant au Centre d’Etudes Catalans de Paris Sorbonne i à l’école d’écriture de l’Ateneu Barcelonès.
C’est en tant qu’étudiant de l’Ateneu Barcelonès qu’il a écrit le poème “amour roussillonnais” dans lequel il parle de ce processus de récupération de la “langue aimée”.