St-Auger, anachorète d’Aydoilles - 21 juillet 1922

Les Vosges historiques
St-Auger, anachorète d’Aydoilles
Suite
Situé dans un cadre charmant, non loin du carrefour de la Croix des Bossottes, l’oratoire de Saint Auger attire de nombreux pèlerins qui, par les doux chemins remplis de senteurs forestières, vont rendre au pontife anachorète l’hommage de leur reconnaissance et de leur dévotion. Cette « fontaine de salut » n’est-elle pas le symbole de la bienfaisance et de l'activité ? N’est-elle pas une source vive de consolation et d’espoir, en même temps que le témoignage pieux d'une antique vertu ?La paroisse de Saint Auger, dont les actes officiels remontent à 1617, se trouve dans une clairière ou l’on accède aisément par Aydoilles, par Deyvillers ou par Charmois devant Bruyères. Il y a là trois fermes dont l’une — celle de gauche — contient le précieux oratoire, ouvert à tout venant et dont vingt-cinq évêques ont recommandé la visite. On peut y lire cette notice instructive :
« Défense « sous peine d’amende d'écrire aucun nom sur les murs de cet oratoire construit en 632 par Saint Auger, évêque de Toul de 614 à 629, anachorète en l’ermitage de ce lieu, premier directeur du double monastère colombaniste d’Epinal primitif et des Saintes Précie et Victorine, vierges, filles du second roi mérovingien d’Aquitaine Saint Goëry, fondateur d’Epinal. » Et en dessous : « Mort (Saint, Auger) saintement ici le 1er décembre 656. Inhumé ici. Transporté à Epinal le 27 juin 1644. »
Et c’est à cause du long séjour que fit en ce lieu vénéré le quinzième évêque de Toul que la crosse figure dans les armes d’Aydoilles entourée d’une étoile et d’une épée, images de la Sainte Vierge et de Saint Georges, les patrons de ce pays dont ils représentent la douceur et la vaillance. ... Et l'étoile symbolique resplendit au dessus d’une source argentée qui justifie cette belle et réconfortante devise : Fons salutis ! Pierre CUNY.
Article publié dans le journal Le Télégramme des Vosges le 21 juillet 1922