Maïs et fécule - 1 janvier 1896

Maïs et fécules. — La lettre suivante a été adressée à l’occasion de la réunion de la société des engrais chimiques de Girecourt. Elle est signée de MM. C. Krantz, président ; Guilgot, secrétaire ; Brice, secrétaire adjoint.A Monsieur le ministre de l’agriculture,A Monsieur le président de la commission des douanes.Messieurs,Les nombreux cultivateurs, membres de la société des engrais chimiques, fondée à Girecourt (Vosges), réunis en assemblée générale à Epinal, ont l'honneur de vous exposer :Que le bas prix des maïs en Amérique permet de les rendre en France dans des conditions telles qu’il est impossible à la féculerie française de lutter contre les amidines. Si un prompt obstacle n’est apporté à l’envahissement de notre pays par les maïs du Nouveau Monde, la culture de la pomme de terre industrielle disparaitra des Vosges et de la France, et l’agriculture entière en recevra le fâcheux contre-coup.La société vous prie donc, Messieurs, de faire mettre à l’ordre du jour de la Chambre, le plus tôt possible, la loi sur les amidines et de vouloir bien appuyer le vote des droits sur ce produit d’origine exotique.Comptant sur votre vigilance éclairée, ils vous prient, Monsieur, d’agréer leur respectueux dévouement.
Article publié dans le journal Le Mémorial des Vosges