Lettre ouverte - 28 février 1923

ontenayTribune publiqueNous avons reçu la communication suivante :Lettre ouverte à Messieurs les Présidents des Syndicats Agricoles du Ban de Vaudécourt et région du Durbion.Fontenay, le 26 février 1923.Mes chers collègues,N'ayant pas la possibilité matérielle d'entrer en contact avec chacun de vous, j'ai recours à l’obligeante hospitalité du « Télégramme » pour vous faire part des réflexions qui me sont suggérées par l'affirmation des justes aspirations de nos sympathiques populations rurales.Aussi au moment où elles ressentent et expriment le désir d'une coopération sortant du cadre communal, je me permets d'attirer votre attention sur l'opportunité qu'il y aurait de créer l'organisme sans lequel je ne vois pas la possibilité, pour nos cultivateurs, de réaliser efficacement leurs désirs d'union et de coopération. C'est pourquoi j'ai pensé que le moment serait venu de rechercher s'il serait bon de grouper tous les syndicats agricoles du Ban de Vaudécourt et du Durbion, en une Fédération, laquelle serait toute désignée et pourrait avoir les moyens d'action nécessaires pour étudier et réaliser tous projets d'union et de coopération utiles dépassant le cadre communal. Je crois que ce groupement rendrait d'autant plus de services, que la région dans laquelle il serait appelé à agir est d'autant plus déshéritée à bien des points de vue.Aussi, si vous partagez cette façon de penser, je vous serais particulièrement reconnaissant de me le faire connaître.Recevez, mes chers collègues, l'assurance de mes sentiments dévoués. A. BOURION,Président du Syndicat agricole de Fontenay.Réunion agricole. — Enfin, les cultivateurs commencent à comprendre leurs intérêts. Dimanche 25 février 1923, tous ceux de Fontenay se sont réunis et, après avoir entendu l'exposé du projet de la création d'une féculerie coopérative régionale, ont adopté, à l’unanimité, les résolutions suivantes :1° Poursuite de l'étude de la coopération dans la tranformation de leurs pommes de terre en fécule ;2° Création et nomination d'un comité d'action ;3° Première évaluation du concours financier qu'ils peuvent apporter à cinquante actions de 250 francs.
Article publié dans le journal Le Télégramme des Vosges