Richebourg DRC 1942, Evangile 1899.... Un hiver froid, mais de bons vins au coin du feu !

Rien de tel que des repas simples, bien au chaud à siroter des monstres tout en observant le feu danser et les flocons tourbillonner. La séquence émotion se poursuit brillamment...

PIPER HEIDSIECK Florens Louis 1975

Aussi bon que le mois dernier, avec un gaz de jeune homme ! 95/100

VEUVE CLICQUOT 1945

Une belle rareté qui offre un nez plutôt fleuri et truffé.  Bouche tertiaire , mais encore portée par un gaz nerveux et de beaux amers. 94/100

ROEDERER 1945

Nez plus complexe de noisette, noix, pain d'épices et tabac.  Bouche plus massive, torréfiée, avec un superbe fruité d'agrumes confits. Gaz impeccable. 96/100

POMMERY 1979

Très beau champagne toasté et caramélisé. Bouche crayeuse, fruité et gourmande avec un gaz léger mais intense. 92+/100

DIEBOLT VALOIS 1979

Le 1953, m'a tellement marqué, que je n'ai eu de cesse de trouver une autre année de ce vin rare.  Cette fois encore c'est une émotion d'une grande intensité qui me saisit.

Le nez est totalement magique allant de la feuille de havane au litchi, en passant par les agrumes, la fumée... Une vraie palette d'artiste !

La bouche offre un cordon digne d'un 1996 ! Ce Champagne est une douce liqueur de marakudja, de litchi, de mangue et d'agrumes. Quelle monstrueuse déclinaison de fruits ! La finale de caramel au lait, et de pop corn, devient pierres concassées et craie. Un Champagne d'une perfection inouïe qui talonne l'inoubliable Clos du Mesnil 1979. Pour moi, sans nul doute, sur le podium des plus grands Champagnes jamais élaborés depuis 1976... 99/100

RIESLING 1949 Doppf&Irion

Complètement mort. NN

RIESLING 1921 DOPPF&Irion

C'est donc sans conviction qu'on attaque celui-ci.  Wowww!!!! Le nez explose sur le croûton, le café, la noix, le sous-bois, mais aussi les fruits secs et l'abricot très mur. La bouche est sèche comme un coup de trique, certes un peu tertiaire au départ sur la fourrure, mais bien vite crayeuse, truffée et citronnée. Un monument frais et désaltérant. 98/100

PULIGNY MONTRACHET 1996 Leroy

Grand nez de cendre et d'agrumes avec un boisé de luxe. Bouche tranchante et complexe. 93/100

MEURSAULT CHARMES 1996 Verget

Nez enthousiasmant de toast, de noisettes grillées et zeste. Bouche marquée par le silex, la craie et la margarita. 95/100

Y YQUEM 1979

Nez somptueux de pétrole, puis de pistache, de résine de pin et d'oeufs en neige à l'abricot. Bouche très sèche avec un magnifique élevage et de beaux parfums d'ananas et d'agrumes. 95/100

MONTRACHET 1959 Bouchard P&F

Nez ravissant et complexe de fenouil, d'anis, de fruits rouges et d'agrumes confits. L'attaque en bouche sur le nougat donne le sourire, tandis que la suite confite et toastée nous embarque au coeur de ce grand climat. Finale lourde et puissante, mais jamais molle. 96/100

CHÂTEAU BEYCHEVELLE 1952

Le niveau est parfait. Nez superbe de framboises, de poivrons, de cèdre et de cuir usé. Malheureusement la bouche est en miroir opposé : stricte, acide et sans charme. 80/100

CHÂTEAU MALARTIC LAGRAVIERE 1928

Nez fin et élégant d'after eight, de cacao, avec une note de légumes surprenante, car agréable. La bouche est une dentelle de cèdre, de baies et de griottes, avec une acidité galopante qui mange un peu la finale. 92/100

VOSNE ROMANEE Les genevrières 1982 Noellat

Couleur dépouillée et trop animal pour moi.Le début de la fin pour ce mythique domaine ? 75/100

CHÂTEAUNEUF CLOS DES PAPES 1982

Beau nez d'infusion, et de cerises , mais bouche stricte et sans charme. 80/100

VOLNAY CHAMPANS 1959 Angerville

Couleur dépouillée et très inquiétante, mais nez superbe de framboises, de tabac, et de cuir. Bouche sur les fruits rouges acidulés, très gourmande et poétique. 94/100

CHAMBERTIN 2006 Charlopin

Nez plaisant de grillé, de grenadine, et de feuille de cassis, dans la droite lignée des Pinot modernes qui se ressemblent tous. Bouche parfumée de ronce, de petits fruits et d'épices. Finesse totalement caricaturale à mon sens. On a l'impression d'être dans un restaurant 3 étoiles, avec dans l'assiette une asperge et une saint jacques. C'est bon, bien fait, mais on a  pourtant la désagréable impression d'être pris pour un con. Où est le Charlopin de la fin des années 90 qui faisait des vins colorés et mûrs à souhait ? Je sais qu'il a essuyé des reproches à cette époque, mais il ne restait qu'un pas pour approcher son idole Jayer. Terrible de voir que ce grand vigneron est en train de se perdre dans ses propres contradictions. 87/100

MUSIGNY VV 1961 Comte de Vogüe

Le nez explosif de sous-bois, de morille, de rose et de griotte est un bonheur. La bouche offre un fruité macéré qui écrase les papilles, tandis qu'une touche de violette emporte tous les coeurs. La finale est tertiaire et manque un peu d'envolée. Il faut le boire désormais.

95/100

MUSIGNY 1959 Faiveley

Seulement quelques centaines de bouteilles pour le monde entier. Une rareté absolue ! Le nez est une explosion de rose fanée, de poudre de riz, de framboises fraîches tout juste cueillies et de prunes crémeuses. La bouche est une essence de fruits qui nous prend et ne nous relâche qu'au bout d'une minute au moins. Le palais est inondé de mûre, de cassis, de griottes et de rose. Des notes d'herbes humides et de minéraux équilibrent à merveille ce vin démoniaque. Le VV 61 pourtant délicieux retourne au vestiaire :)

100/100

CHÂTEAU EVANGILE 1899

La couleur est claire,mais plus soutenue que les pré-phyllo du mois dernier. Le nez est d'une complexité totalement désarmante. La truffe se marie au chocolat Valrhona , puis c'est au tour du café et de la braise de prendre la relève avant de laisser place à des notes de bouillon de légumes. Bouche en finesse qui se déroule comme un ruban de soie, sur lequel on aurait cousu du cassis, des airelles et de la truffe noire. Superbe et surtout rareté absolue ! On ne trouve quasiment aucune trace de dégustation de rive droite pour le 19e, même chez les milliardaires Américains:)

98/100

MUSIGNY 1972 Jaboulet Vercherre

Pour moi sans intérêt aucun .... NN

RICHEBOURG 1992 Anne et François Gros

Les prémices d'Anne... Nez superbe de fraises fumées, de ronce et de rose.  La bouche offre une concentration totalement étonnante sur ce millésime médiocre. A ce jour seul les vins de Leroy 1992 m'avaient bluffé. Une sacrée gourmandise de fruits et une minéralité digne des plus grands.

93+/100

RICHEBOURG 1962 Charles Noellat

Quinquina et vieux torchon. Il est mort. Quel drame !!! NN

ROMANEE St VIVANT 1955 Charles Noellat

Le nez animal, café et bois ancien est un peu trop sur la pente descendante pour moi. La bouche possède encore un beau fruité, mais le côté animal domine trop, à mon sens.... On sent un millésime bon, mais pas exceptionnel comme dans le Bordelais. Il faut le boire désormais et ne plus attendre plus. 87/100

RICHEBOURG 1955 Viénot

Très beau nez de fruits rouges et de grenadine, mais on sent néanmoins un ajout sudiste. Une touche agréable, mais hors sujet d'olive et d'épices ne trompe pas.

La bouche est portée par des notes subtiles d'alcool, de sucre, et de bois humide mentholé, très représentatif du Rhône. On dirait du Chapoutier père. C'est bon, bien fait, mais on verra ensuite qu'il manque la magie d'un pur Pinot.

88/100

RICHEBOURG 1955 Morin P&F

Nez plus animal avec une touche agréable de cèdre et de cassis. La bouche est en finesse et offre des notes de petits fruits rouges plus mordantes. C'est un beau vin, bien conservé, mais on sent que cette maison de négoce commence à subir ses achats dans les années 50.... Les vins des années 20, 30 et 40 sont de véritables légendes, car la possibilité de choisir ses cuvées était totale, alors qu'ensuite les petits vignerons ont commencé à voler de leurs propres ailes.... 90/100

RICHEBOURG 1955 Charles Noellat

Quelle leçon pour comprendre en un clin d'oeil le terroir et le génie humain ! Cette fois on sent une matière de base impeccable et surtout un vigneron qui accompagne tous les paramètres, sans jamais vouloir les contrôler.  Un état symbiotique semble s'être installé entre Noellat et son terroir.

Nez magique de truffe, de fruits rouges gorgés de soleil, de cassis et d'eau de parfum. La bouche est une essence de baies macérées, de fleurs et de cacao. Seule une note de vieille prune alcooleuse l'empêche de tutoyer les anges.

96/100

RICHEBOURG Vignes Originelles 1942 DRC

Encore un Pré-Phyllo ?! Ok Luc:)

Hé oui les vignes Pré-Phyllo du Richebourg ont été arrachées l'année suivante. Donc chez Conti, inutile de remonter au 19e pour avoir une idée de la qualité de ces fameuses vignes originelles Françaises.

Le niveau est à 7,5 cm et le bouchon pourri à souhait comme d'habitude avec le domaine, mais la matière est tellement parfaite, que rien ne semble pouvoir la détruire.

Le nez est fondu, diabolique rassemblant un bouquet de truffe, de morille, de framboise et de rose. La bouche est une essence encore bien plus mûre et nette que le Noellat. Il est aussi plus mordant, gourmand ; La salive coule donc à flots. C'est tellement jouissif d'avoir autant de fruits avec de la morille et ce fameux bois de cèdre très DRC. Une leçon de maturité et de fraîcheur.

97/100

CLOS VOUGEOT 1928 Domaine Cerf et Fribourg

Les mises domaine, sont rares à cette époque...

Le nez fin, éthéré mais complexe s'étale sur la truffe blanche, le toast, les baies confites et la rose. L'attaque en bouche est truffée à souhait, tandis que la suite est une essence de fruits avec la même fraîcheur que le DRC. Finale de cèdre, de crème de framboises, et de fer. Somptueux et un poil plus long que le 1942. L'année faisant certainement la différence. 99/100

VOUVRAY "Goutte d'or" 1990 Foreau

La couleur acajou soutenue est impressionnante. Le nez d'hydrocarbure, de coing liquide et de feuille de thé est très agréable. La bouche est une liqueur, ambiance sucrée salée. Une huile de coing bien dans l'esprit des futurs chasseurs de sucre. A voir au long vieillissement, car pour mon palais, Foreau n'est plus du tout dans l'optique de ses 1947. Il est tombé du côté obscur de la puissance au détriment de la complexité.

Je suis un peu le seul dissident, même si j'avoue trouver ce liquoreux quand même très bon.

94+/100

Le printemps s'annonce avec peut être autant de vins rares et sublimes... Vivement la suite !