Billecart Salmon NF 1964, La Mouline 1976, Echezeaux 1966 Jayer... Le grand repas 2010 !

Depuis quelques années, nous avions pris l'habitude de nous associer avec mon ami Libe. Lorsque nous tombions sur un flacon rare et parfait, ils nous arrivaient donc de l'acquérir en co-propriété. Nous pensions que nous pourrions peut être en faire quelque chose un de ces jours !

L'an dernier, une idée a commencé à germer dans nos tête. Pourquoi ne pas essayer de faire une gigantesque dégustation avec les gens qu'on aime dans un restaurant. Petit à petit, ce projet s'est précisé, jusqu'à devenir limpide, lorsque les Vavro, fidèles parmi les fidèles, eurent l'idée de génie de nous présenter Olivier et Maryline  Delbergues du restaurant "Le verre et l'assiette" de Vaise.

Ils étaient tous deux enchantés d'avoir l'opportunité de créer un menu à la hauteur de l'enjeu. Nous avons donc commencé à réfléchir à une alliance idéale entre chaque vin et un met. N'étant pas très câlé dans cet exercice de style, nous avons pris notre temps, Libe et moi, pour tenter de définir un accord juste. Grâce à notre expérience accumulée au fil des ans sur les vins anciens, nous avons réussi à définir au plus proche, la gamme aromatique de chaque vin . Le chef a ensuite joué de son imagination pour relever le défi.

On imagine pas comme un tel projet vous porte ! L'envie de se faire plaisir, mais surtout de régaler les convives ! lorsqu'ensuite nous avons appris que la Revue des Vins de France était intéressée pour écrire un reportage sur l'événement, alors cette dégustation s'est transformée en rêve éveillé. J'étais ravi d'imaginer une personne qui allait sûrement, comme moi plus jeune, lire un article avec passion, en découper peut-être certains passage, et tenter de trouver un jour de si rares flacons...

Ce samedi 2 octobre, vers midi, la famille est là, mais aussi les amis proches dont les Vavro, Luc (fournisseur officiel de quelques bouteilles), François Audouze, Dominique Fornage et Sébastien Bonvin, ainsi qu'un journaliste de la RVF. Il est tant d'ouvrir le bal. L'ambiance est amicale, vous l'imaginez bien, mais pourtant, avec Libe, nous sommes dans nos petites chaussures. L'envie que tout soit parfait, forcément !

MUMM Rosé 1955 - Saumon Gravlax

La couleur à peine saumonée laisse difficilement imaginer que ce Champagne est rosé ! La bouche a conservé son pétillant et c'est donc gagné... Le nez de café, de petits fruits rouges, de fumée subtile et de coco est un vrai bonheur. En bouche la craie, et la groseille acidulée, lui donne une jeunesse intéressante que seule le manque de gaz peut trahir. L'accord me plaît. Il lui manque juste une touche de longueur pour tutoyer les anges. 93/100

BILLECART SALMON NF 1964 - Panacotta d'oursins, émulsion d'eau de mer aux oeufs de harengs fumés

Le bouchon nous échappe des mains. Hourra ! Le nez violent de biscuit caramel, de pain grillé, de noisette, et d'agrumes confits est tout simplement génial. En bouche on entre dans le saint du saint. Le genre de Champagne qu'on oubliera jamais. Ce qui me frappe immédiatement, c'est sa jeunesse insolente, avec un gaz de Champagne des années 90. C'est à coup sûr le 1964 le plus fringant que je n'ai jamais testé, et pourtant j'en ai bu des dizaines de cette année magique !

Le tour de force est de réunir la puissance de 1964 et la grâce de 1966. On note des fruits blancs, des herbes humides, du beurre fondu, du café, des minéraux, et une touche d'exotisme en prime... Il joue dans tous les registres le bougre ! La finale est hallucinante et dépasse la minute. Décidément cette maison est foudroyante ! 99/100

PAVILLON BLANC DU CHÂTEAU MARGAUX 1928 - Velouté d'artichauts de Jérusalem, pulpe de boudin noir Bobosse et demi homard rôti

C'est vrai que l'on attend beaucoup de ce vin, car nous l'avons goûté moins d'un mois auparavant, en lui attribuant un rare 100/100. Dès l'ouverture, je sais que nous serons loin de cette perfection. Le nez fatigué de sucre roux, de bois de luxe et de thé est quand même intéressant, mais n'a plus l'extrême complexité, et surtout le cachet unique de son jumeau. La bouche est encore agréable, à nouveau marquée par la racine, la canne à sucre, et les agrumes fumés, mais elle termine courte et usée. Le plat lui va à merveille, et il résiste vaillamment à l'aération, finissant même par nous donner bien du plaisir. Je pense d'ailleurs que si nous ne l'avions jamais goûté avant , nous aurions été conquis. 89/100

MONTRACHET "Marquis de Laguiche" 1966 Drouhin

Quand je me retourne pour repenser à tous les blancs que j'ai pu goûter au fil des ans, je me rend compte que Montrachet, l'appellation mythique par excellence, est rarement à la hauteur de sa réputation. Je lui préfère nettement Chevalier ou Bâtard...

Drouhin est l'un des rares, à avoir produit des Montrachet mythiques, et c'est ce qui explique notre motivation a servir ce blanc. Nous connaissons bien le 1964, mais celui-ci est une découverte. Le nez jaillit du verre et tourbillonne en offrant un visage différent à chaque seconde. On reconnaît la coco, le foin, les fèves torréfiées, le pain grillé, le litchi, le fruit de la passion, et l'ananas caramélisé.

La bouche est massive, mais le millésime amène aussi de la fraîcheur. Quel fruité, et quelle minéralité ciselée, bon sang. La finale épicée et douce est un pur bonheur. Immense ! 99/100

BÂTARD MONTRACHET 1979 Ramonet - Rouget Barbet sur galette aux deux quinoas, réduction de jus d'arêtes tout simplement

Le silence se fait. Le précédent frôle la perfection, et avec celui-ci, on y est. La différence se fait, je pense, grâce à l'empreinte de l'Homme. Le millésime est l'un des tous meilleurs du siècle, le terroir est sublime, mais il y a ce petit plus. Ce cachet que l'on retrouve au-delà de tous ces facteurs extérieurs : Un tour de main unique au monde. La magie saisie la table entière. Un ange passe.

Les arômes explosifs tordent littéralement les narines dans tous les sens ! Difficile d'ailleurs de tout noter, tant la complexité est grande : Silex, poudre à canon, herbes fraîches, fruits exotiques, toast, beurre de baratte...

En bouche, on prend une charge amère qui démonte la langue. C'est presque insupportable, mais Ô miracle, ça l'est pourtant, car le dosage est juste. La peau d'orange, le citron confit, la paille, la craie, les épices caressent les papilles comme une marée montante, qui reste là, indéfiniment... J'ai bu de nombreuses années de Ramonet et je confirme que l'on tient là le plus grand des Bâtard ! 100/100

CHÂTEAU RAYAS rouge 1979

François est l'un des premiers à avoir eu l'idée d'associer poisson et Châteauneuf-du-pape. Alors j'ai eu envie de lui rendre un hommage en tentant cet accord audacieux entre le roi Rayas et de magnifiques rougets... Je n'ai jamais essayé avant, et comme toujours je préfère donner un avis tranché, une fois que j'ai expérimenté !

J'avoue que le résultat est étonnant. Le vin épouse à merveille la chair du poisson, mais cela semble moins évident avec la sauce. Quoiqu'il en soit je suis surpris, et convaincu !

Le nez peine un peu à venir, mais après quelques instants, de belles notes de cendre, de terre, d'olives noires, d'eucalyptus et de fleurs arrivent en fanfare. En bouche, on ressent un millésime plutôt frais, qui a forgé un vin fin et délicat. On pense plus à Côte Rôtie qu'à Châteauneuf : Fumée, herbes grillées, cerise noire , mûre, et petits fruits rouges, ainsi qu'une touche de métal caractérisent la bouche... Il me manque de la longueur pour être pleinement satisfait. Certains crus moins célèbres de la régions ont fait nettement mieux à la fin des années 70... 93/100

CHÂTEAU MONTROSE 1921 - Ris de veau rôti, fricassée de champignons des bois, jus infusé à la fève de Tonka

La bouteille a un niveau presque bas goulot, avec bouchon d'origine. Le nez de cuir usé, de cacao, et de framboise au lait de coco me plaît bien. Certes une touche de volatile dérange certains dégustateurs, mais l'ensemble est cohérent. On est sur une année très chaude !

La bouche est le symbole de toute une époque : Rafle, cassis, terre...Cependant, une touche velouté que l'on ne perçoit presque jamais avec ce château est bien présente. Honnêtement, Montrose ne m'a jamais donné une seule grande émotion, à part le 1990... Je le trouve toujours strict, sans charme, et très variable d'une bouteille à l'autre. J'avais déjà bu 1921, et ce présent flacon est bien le meilleur.La finale termine un peu fuyante.On reste donc à 100 coudées d'un Gruaud et d'un Cos d'Estournel du même millésime. Une légende Bettane qui me laisse neutre. 91/100

CLOS VOUGEOT "Cuvée Liger Belair" 1923 Nicolas

Pour moi, c'est LE millésime des années avant guerre. Bien meilleur et surtout mieux conservé que 1929.... Cette fois encore, c'est un monstre. Clos Vougeot fait souvent dans la subtilité, mais là on est face à un dinosaure !

Je regrette de ne pas avoir laissé la bouteille reposer un jour de plus, car le dépôt a tendance à alourdir l'ensemble. Comme me le fait justement remarquer l'un des convives, on aurait gagné en précision, et donc 1 ou 2 points de mieux, si l'on veut chiffrer cela...

Le nez de framboises, de fraises des bois et de tabac est un pur Pinot ; Aucun doute à cela !

Le grain de tanin est épais, la bouche est massive, très alcooleuse, mais le terroir parle en apportant la minéralité, et donc la fraîcheur souhaitée. Cassis, mûre, et fruits rouges gorgés de soleil sont au programme. Si l'on ne s'attache pas à la couleur, c'est bien impossible de lui donner cet âge... La finale épicée est un régal. Un grand Clos Vougeot de l'histoire. 96/100

CHÂTEAU LA MISSION HAUT BRION 1934 - Superposition de céleri, foie gras et pigeon rosé. A la paille, petit pot de lentilles fumées.

Cette fois encore la bouteille est parfaite avec un niveau bas goulot et bouchon d'origine. Toute la table s'emballe en captant les effluves divines que délivre le vin dans le verre. Certains découvrent, ébahis, la pureté et la complexité d'un millésime plus frais qui a donné des Pessac magiques, parmi les plus élégants du siècle. On reconnaît facilement la truffe, le cèdre, le tabac blond, la pierre à fusil, et le graphite. On croirait un instant être face à Lafite 1953. Quelle classe et quelle conservation ! La bouche est une douce liqueur de petits fruits rouges, de cuir de Russie et d'épices torréfiées. L'accord avec le pigeon est somptueux. Un immense Mission avant guerre, totalement intemporel. 98/100

ECHEZEAUX 1966 Henri Jayer

Une fois dans ma vie, j'avais envie de connaître un Jayer de plus de 40 ans. On trouve une Conti de cette année plutôt facilement, mais avant de dénicher un vin de feu Henri, antérieur à 1970, il faut s'accrocher. Je l'avoue, à l'ouverture, nous avons paniqué avec Libe. Le nez était poussiéreux, et la bouche chargée d'alcool ; Bref sans intérêt. On voit bien là, toute la nécessité d'offrir au vin une aération optimum afin de lui redonner des couleurs.

Vingt minutes avant le service, je m'aperçois que le nez est sublime, mais la bouche reste un peu lourde. Le vin est à 21°. Je le descend à 18. Là c'est le miracle, il trouve ses aises, et arrive parfait, comme on l'avait rêvé !

Le nez est totalement féerique. Toute l'assemblée est captivée. On a l'impression que la bouteille a gardé dans sa  prison, le savoir- faire du maestro, mais surtout toute son aura. J'entends des commentaires géniaux autour de la table.

Pierre-Louis parle d'un vin qui s'apparente à une toile de Picasso : Juste quelques traits, dépourvu du superflu, mais qui raconte l'essentiel de l'histoire du vin. C'est difficile à décrire, mais hônnètement, c'est bien cela l'idée, je trouve. Tout est dit simplement.

Erica ne pipe plus mot. Elle est un peu en méditation. Plus qu'un vin, on est face à une poésie divine qui semble comprendre l'âme de chacun, et lui raconter ce qui convient à lui et lui seul. Le message est donc différent pour chaque personne, mais au fond l'histoire est la même...

Le nez est un voyage initiatique à lui tout seul : Essence de rose délicatement fanée, violette sucrée, épices orientales, café, et cacao, fumée subtile. Tout est tellement en place !

Je me souviens de la phrase d'un sommelier à la Tour d'Argent. "Les vins de Jayer ne vieillissent pas, ils semblent figés dans le temps pour l'éternité". Je ne peux que m'incliner devant ce constat. Cet Echezeaux est intemporel. La bouche est fluide comme une eau de source. La fraise des bois, la framboise, le cassis, le bois de luxe, et les épices caressent le palais sans jamais s'arrêter. C'est bien le premier vin de ma vie qui me fait l'effet d'un câlin maternel, chaud et rassurant. Quelle longueur ! 100/100

CHÂTEAU TROPLONG MONDOT 1947 - Dos de lièvre, racine d'Antan, Jus de carcasse émulsionné au cassis.

Encore un bouchon d'origine. Je ne crois pas qu'on puisse faire mieux avec Libe. Toutes ces bouteilles sont dans un tel état de perfection...

Le nez de café-cappuccino, d'amande, de mûre et de menthe est à se damner. Le grain de tanin, très 1947, est granuleux et lourd sur la langue. Mais le tour de force réside, à mon sens, dans l'équilibre et l'harmonie de l'ensemble. On sent le terroir, mais surtout une sacrée patte, pour avoir réussi à ne garder que le meilleur de cette année titanesque. Le chocolat noir, les baies, et les épices envahissent le palais et laissent une jolie trace indélébile, tandis que la finale teintée d'une minéralité improbable pour cette année finit de me convaincre. Un vin diabolique, à qui il ne manque que la folie et l'extrême longueur d'un Cheval Blanc ou d'un Latour à Pomerol. 97/100

CÔTE RÔTIE LA MOULINE 1976 Guigal

J'avais servi ce flacon quelques années auparavant, lors d'une grande dégustation familiale. Le vin était malheureusement bouchonné, et le choc fut pour moi terrible. Guigal est l'un de mes maîtres, et je vivais comme une véritable injustice, de voir s'envoler mon rêve de goûter une fois une Mouline de mon année de naissance.

Pour la première fois de ma vie, j'ai donc décidé d'écrire au domaine une longue lettre, relatant l'évènement, et toute l'admiration que je leur portais. Je demandais timidement, s'ils accepteraient de me vendre une autre bouteille, afin que je puisse une fois y tremper mes lèvres.

Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir une semaine plus tard une magnifique bouteille de Mouline 1976 dans ma boîte aux lettres. Ils ne m'ont jamais demandé aucune preuve supplémentaire ! J'imagine qu'ils auront été touchés par l'authenticité de mon témoignage... En tous cas, je me suis permis de renvoyer une deuxième lettre pour leur expliquer, qu'à toutes leurs qualités déjà reconnues, il fallait absolument ajouter le panache ! Je ne connais, en effet, aucun autre domaine au monde ( surtout pas Bordelais ) qui remplacerait une bouteille défaillante de plus de 30 ans avec 100/100 au guide Parker. Merci encore à toute la famille Guigal donc.

Le nez prodigieux, plus prêt que le 1978, délivre des notes entêtantes de cendre, de canard fumé, d'herbes grillées, d'abricot et de fruits exotiques. La bouche est un concentré de mûre, de myrtilles et de burlat. La fraîcheur de l'eucalyptus donne du génie au vin, tandis que la finale d'épices et de lard nous emmène au septième ciel. Un poil en deçà, cependant, de l'irréel 1969... 98/100

CHÂTEAU Y d'Yquem 1959 - Stilton et Vieil Ossau

Le premier Y de l'histoire a presque disparu du marché. On sent que tout le monde est excité !

La couleur ambre-acajou est plutôt aguichante. Le nez est celui d'un vin liquoreux qui a digéré ces sucres. On perçoit du madère, de l'amande, de l'horchata, de l'orange amère et de la cire. François le trouve un peu dévié... Moi je ne suis pas surpris : J'ai bu de nombreux Y,et je trouve justement qu'il est bien difficile de définir un style à ce vin. On passe du grandiose au moyen, et j'ai souvent remarqué, que les grandes années de liquoreux, sont toujours les moins émouvantes chez le "petit frère". Je m'attendais donc à ce qu'il soit inférieur au très surprenant 1968 de la semaine dernière. Le but était surtout d'avoir l'émotion du premier jet...

Mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est quand même un très bon vin, où la sucrosité subtile porte des parfums d'écorce,et d'épices. Il ressemble à s'y méprendre à un grand madère des années 20... 91/100

VOUVRAY "Clos du Petit Mont" 1928 - Dans un verre, compotée de figues de Solliès-Pont, Riz au lait déstructuré infusé au tilleul

Nous voulions absolument du tilleul dans le dessert, car c'est la marque des grands et vieux Vouvray... j'ai mis des années à obtenir enfin ce flacon. Je l'avoue, j'ai fait du harcèlement auprès des vignerons. Je pense que la passion du discours l'a emporté ! Une telle bouteille n'est pas faite pour être collectionnée, mais bien pour être bue.

Le nez discret de figue, de kiwi, et de tilleul est agréable, sans plus. En bouche, le citron, la mangue, et le grillé d'un vin jeune domine. Il est encore nerveux, peu liquoreux, mais fort agréable. La Loire est l'une des régions que je vénère le plus, mais là je dois reconnaître bien malgré moi, que ce vin est assez banal, si ce n'est sa jeunesse incroyable. Je vais quand même essayer d'en discuter avec le domaine, car un doute me saisit : Se peut-il qu'une bouteille bien plus jeune se soit malencontreusement glissée dans le casier des 1928... Attendons la fin de l'histoire ! 90/100

CHARTREUSE Blanche 1910-1920- Assortiment de chocolats épicés "Bernard Dufoux"

François nous fait l'immense honneur d'apporter ce très rare flacon. Qu'on se le dise, ce breuvage semble tout droit descendu du ciel ! Le nez prodigieux de réglisse, d'herbes sèches, de menthe, et d'eucalyptus me fait rendre les armes. La bouche offre un volume d'un autre monde, un côté liquoreux vertigineux. Pourtant l'ensemble reste soyeux, digeste, avec une longueur superlative. Quelle émotion !

L'accord avec les chocolats délicatement épicés de Bernard Dufoux est diabolique. 100/100

La liqueur du Père Kermann "Jean Bonafos" 1902 qui s'avère malheureusement remplie d'eau nous offre finalement un instant hors du temps d'une rare émotion ! Le rire et la bonne humeur sont aussi quelques uns des facteurs essentiels à la réussite d'un repas, alors merci François pour nous avoir offert ce moment magique qui restera aussi sûrement gravé dans nos mémoires que le goût d'un 1902... Merci aussi à Olivier et Maryline qui ont accompli un repas parfait du début à la fin. Quelle organisation et quelle minutie redoutable ! Merci aussi à Libe pour ce partage d'amitié, et enfin merci à ma famille et tous mes amis d'être là...

Le vin est une passion assez unique dans ce monde matériel, puisque c'est l'une des rares à offir des moments éphémères, qui nous permettent d'être dans l'instant présent, ici et maintenant. Le seul instant où tout est parfait !