Hermitage La Chapelle 2003, Dom Ruinart 1976, Chambertin 1978 Trapet... En attendant Noël.

JC est mon meilleur ami. Nous avons partagé ensemble, pendant notre carrière de gymnaste de Haut-Niveau, quelques uns des plus beaux moments de notre vie. C'est donc un grand plaisir de continuer ici, avec de si belles bouteilles.

CHAMPAGNE VEUVE CLIQUOT 1990

Nez élégant mais peu puissant de fût, d'agrumes, le tout subtilement herbacé. En bouche, on note de la bergamote et du beurre blanc mais le corps est un peu maigre. Finale crayeuse, malheureusement un peu trop acide pour moi. 88/100

DOMAINE HAUVETTE BLANC 1999

Le nez puissant est un peu laiteux avec ces parfums de noix de coco et de grillé. L'élevage bourguignon manque de subtilité, et donc de maîtrise. La bouche joue dans le même registre mais avec plus de finesse et d'agrumes. Le rapport qualité-prix reste intéressant. 88/100

LES PLANTIERS DE HAUT-BRION BLANC 1995

Le nez divise la table : On perçoit du gâteau au yahourt, de la grany-smith et de l'amande amère. Certains n'aiment pas trop, pour ma part je me situe du côté de ceux qui le trouvent plutôt bon. En revanche, nous sommes tous réunis autour de la même idée, c'est un chenin. Aïe ! La bouche est exotique mais manque cruellement de longueur. 89/100

HERMITAGE "L'OREE" 1991

C'est un vin que j'avais déjà goûté et que j'avais trouvé bon, aux alentours de 91/100. Cette fois-ci, il frôle le sublime. Est-ce le carafage hasardeux de JC ? Il faudrait pouvoir le regoûter... En effet, après l'avoir carafé, JC a été pris de panique car il a eu peur que le vin s'aére trop . Il l'a donc repassé en bouteille, l'oxydant une seconde fois... Drôle. Le nez est fin, mais la complexité virevolte comme une danseuse : La truffe, les agrûmes, le pop-corn et le pétrole. Mais c'est surtout la bouche qui signe une vraie personnalité. Des parfums puissants de clous de girofle, de poivre, de thym, puis d'abricot et de citron confit noient les papilles un bon moment. Mon plus grand flacon sur ce cru. 95/100

VOSNE-ROMANEE 1ER CRU LA CROIX RAMEAU 1998 J. Cacheux

Le nez est bien pauvre et ne laisse rien présager de bon. La bouche est asséchante, herbacée et tanique. La finale est acide. A éviter ! 85/100

CHATEAU LA MISSION HAUT-BRION 1987

Le nez est sublime grâce à ses parfums envoûtants de fumée, de fourrure, d'herbe grillée et de charbon. La bouche est plutôt axée sur le menthol, les pétales de fleur avec juste ce qu'il faut de minéralité pour équilibrer à merveille l'ensemble. Un millésime oublié, qui ce soir est une révélation ! Vin idéal pour initier des novices au monde du Bordelais. 94/100

HERMITAGE LA CHAPELLE 2003

Il offre de puissantes senteurs de jus de cerise cuite, de fraise, de pâte à gâteau et de crème fouettée au chocolat. La bouche est un sirop de myrtille et de cassis équilibré. Un futur grand mais encore bien trop jeune. 94+/100

PORTO NIEPOORT COLHIEITA 1986

Le nez et la couleur m'évoquent un Rivesaltes. On note surtout l'alcool et la grenadine. La bouche est toute de fruits rouges macérés et de zan. Je le trouve un peu monolythique. 88/100

La soirée fut géniale et on a encore bien rigolé grâce au DJ Lolive.

Le week-end suivant, direction La Rotonde, restaurant deux macarons de l'Ouest Lyonnais. Je gardais un très bon souvenir de notre première visite avec notamment un accueil chaleureux, une cuisine maîtrisée mais surtout une carte des vins où il était possible de se faire plaisir à prix de salle des ventes.

Cette fois-ci, rien n'a changé sauf... Le prix de vins ! Dès les premières pages, je constate qu'il y a eu une sévère remise à niveau des tarifs. Là encore, c'est sur la dernière page, celle des Champagne que je vais trouver une faille.

CHAMPAGNE DOM RUINART 1976

Le nez est d'une décoiffante fraîcheur, plutôt orientée sur les agrumes, le nougat, le cèdre et la pomme. En bouche, le cordon est encore très intense et l'attaque finement torréfiée. Puis, viennent l'écorce d'orange, la chicorée avec une grosse trame minérale qui se maintient jusqu'en fin de bouche. Il est encore trop jeune. 94+/100

NUITS SAINT GEORGES "PRULIERS" 2001 Lecheneaut

Je voulais goûter ce producteur depuis longtemps mais je n'en avais jamais eu l'occasion. Le matin même, ayant eu une description élogieuse de leur vin dans le manga "Gouttes de Dieu", je me suis dit qu'il était tant de se lancer bien que la culbute soit au double du prix caviste.

Je ne m'y attend pas du tout, le nez est très fin sur les fleurs, les groseilles avec un boisé subtil. La bouche, elle aussi délicate est parfumée d'épices, de mûre et de minéraux. Dommage que la finale soit un peu trop amère à mon palais. 91/100

Libe passe me voir à l'improviste, un soir. Il a amené deux bouteilles... Infernal !

DOM RUINART ROSE 1981

Le nez est très ouvert avec du croûton, de la grenadine, du nougat et une pointe de zan. La bouche est parfaitement équilibrée avec un cordon de jeune homme et les arômes habituels chez ce rosé, de tonneau, de griotte et d'orange sanguine. 92/100

CHÂTEAU D'ARLAY 1929 (Côte du Jura Rouge)

Je l'avais acheté sur foi d'une photo, pensant que cela serait un vin jaune. Bien que le niveau ainsi que la couleur soient magnifiques, je n'y crois pas. Et j'ai raison ! NN

BOLLINGER "LA COTE AUX ENFANTS" 1997

Un vin difficile à trouver que je me suis procuré en même temps que le Krug 1996 dans un grand magasin berlinois. Les bruits courent que ce vin n'est pas terrible. Je dirais même plus : C'est une honte ! Quelque soit le millésime, un vin à éviter à tout prix. Nez grossier de caramel, de chocolat. La bouche m'évoque la Mer Morte. Là-bas, rien ne vit sauf le sel, ici il n'y a que l'acidité. 75/100

CHAMBERTIN 1978 Trapet

Merci Libe de relever le niveau ! Me fiant à beaucoup de critiques, je n'aurais jamais acheté un vin de Trapet entre le milieu des années 1970 et la fin des années 1980. J'avais goûté leur Chambertin 1971, soi-disant le dernier très grand millésime de la propriété. La présentation du flacon était parfaite mais à l'intérieur, ce n'était qu'une eau colorée. Ce 1978 fait mentir les critiques : il offre un nez explosif de terre, de cassis et de truffe tandis que la bouche s'étale sur les fruits rouges, le tonneau et le sous-bois. Impeccable ! 94/100