Clos Zisser 1959, Gilette 1953, Clos des Epeneaux 1978... 2008 se termine bientôt !

Il est des samedi où l'envie vous prend de goûter quelques belles bouteilles : Alors, ni une ni deux, je décroche mon téléphone et bien sûr, Lolive, Max et Libe répondent présent. Lolive a tenu a amener un Champagne : juste le temps d'entendre le "Boup" du bouchon et nous attaquons...

POMMERY 1973

De magnifiques senteurs expressives de chocolat, d'amande amère puis à l'aération de granny smith s'échappent du verre. La bouche est précise, finement épicée avec de la noisette grillée et une finale minérale très racée. C'est vraiment un millésime que j'adore ! Mon premier vieux Pommery : Essai gagnant ! 95/100

GILETTE SEC "CUVEE SPECIALE" 1953

Il existe de multiples cuvées chez Gilette (doux, demi-doux, sec...) mais j'avoue ne jamais avoir entendu parler de cette rare cuvée. Le nez explose sur l'amande, l'alcool de prune, l'hydromel, la cire et le pétrole. Il ne me trompe pas une seconde, je suis en Sauternes sec à l'aveugle. La bouche ne fait pas dans la dentelle ; on a presque l'impression de boire une sauce. On retrouve du pain d'épices, du curry et des fruits d'été très macérés. Le côté extrêmement sec de ce vin me rappelle un peu l'Hermitage Chante Alouette 1955. Un des grand Bordeaux blanc de l'histoire. 95/100

CHATEAU LATOUR 1958 demi-bouteille

Le nez rappelle la tapenade, l'olive noire, la cendre et la fourrure : On a plutôt tendance à se diriger sur une syrah. La bouche acidulée, ferrugineuse avec un fruité un peu maigre signe un vin qui a déjà dépassé sa maturité. Il paraît que 1958 est une année assez spéciale et mythique chez Latour. Je suis heureux de la boire mais il faudrait pouvoir la goûter sur un plus grand format. 87/100

POMMARD CLOS DES EPENEAUX 1978

D'après Monsieur Meadows, ce millésime est l'un des trois plus grands pour ce domaine. Le nez offre une superbe complexité de noyau, de fleurs, de ronce et de petits fruits rouges nuancés de chêne. La bouche est d'une élégance rare en Côte-de-Beaune. Elle mise tout sur la fraise des bois, la framboise et la griotte avec une touche minérale d'exception en finale qui me pousse à placer ce vin dans les plus grands Beaune que j'ai goûté. 94/100

COTE RÔTIE LA LANDONNE 1987 Guigal

Le nez d'herbes grillées, de cendre, d'anis et de fourrure nous fait plaisir. La bouche en finesse, délicatement épicée "pinote" tandis que la finale dans le registre acide amer me plaît beaucoup moins. 92/100

GEWURZTRAMINER CLOS ZISSER 1959 Klipfel

Un vin que j'ai cherché des années et que j'étais allé boire tout spécialement dans un grand restaurant de Strasbourg il y a quelques années. Je l'avais trouvé d'une absolue perfection lui attribuant un de mes très rares 100/100. Mais je crois qu'il a maintenant dépassé sa parfaite maturité. Le nez est toujours aussi passionnant et hyper puissant avec ces parfums de café, de cacao, de pamplemousse rose, de réglisse et de croûton de pain façon grand chardonnay. La bouche offre encore une discrète touche sucrée mais c'est désormais le sec qui l'emporte. Je suis également obligé d'avouer avec tristesse que l'on commence à entrevoir une subtile pointe de noix qui n'existait pas auparavant. La puissance est toujours à tomber et ce jusque dans la finale, mais la magie n'opère plus tout à fait.  96/100