Lafite 1887, Lafite 1874, Petrus 1961, Lafleur 1961... Une folie pure !!!

Avec Libe, nous partons en Suisse, du côté de Crissier. C'est un vrai bonheur de retrouver Seb et Dom les doux dingues du Valais :)

J'ai hâte de tester la cuisine de Benoît Violier, cuisinier de l'année au Gault & Millau.

Mais le comble de l'excitation est surtout suscité par la présence de Magnums de Lafleur, Petrus ou encore Lafite du XIXe. Je le répète souvent, mais je ne pensais pas pouvoir tremper mes lèvres dans de tels vins, une fois dans ma vie.

Tout est prêt : Dom s'est comporté en expert génial, comme toujours, pour tirer les bouchons sans encombres, et nous pouvons enfin prendre place à table, humbles et attentifs pour partager un moment unique.

PIPER HEIDSIECK 1953 Double magnum

Attention rareté ! Ce flacon introuvable dans ce format provient directement de .... notre cave :)

Le nez très impressionnant, délivre des parfums peu communs de vétiver, de lierre et de cardamome. Rapidement il s'étoffe sur le fruit, notamment l'abricot très confit et la pomme au four.

La bouche semble presque sucrée. Pâtisserie, sous-bois, noyau et foin sont au programme, tandis qu'une minéralité d'excellent aloi lui donne du peps. Le gaz est cependant un peu trop fin pour moi... Dommage car sinon, il aurait tutoyé des sommets !

96/100

MEURSAULT PERRIERES 2002 Coche Dury

Le nez de bois précieux, de fumée et d'agrumes est une petite merveille. La bouche est limpide, précise, avec une puissance sidérante. On peut difficilement rêver vin plus transparent ! Et cette finale de craie et d'écorce... Humm, on en redemande.

95+/100

HERMITAGE  Blanc " Les Roucoules" 1989 Sorrel

Le nez très expressif rappelle un grand Chardonnay : On reconnaît la noisette, le croûton, les fruits jaunes, ainsi qu'une note légèrement soufrée. L'attaque en bouche est grasse, herbacée et anisée, tandis que la finale sèche un peu comme certains sauvignon. Belle finesse et bel équilibre cependant. Très dur à identifier à l'aveugle, forcément ...

92/100

MONTRACHET 1989 Ramonet

Le nez est un vrai monument ! Le clou de girofle, la pomme, l'amande, le caramel mou ou encore les épices fines d'Océanie, sont autant d'arômes qui tournent sous nos narines comme le tutu d'une danseuse. La bouche est puissante et délivre un goût merveilleux de citron meringué, de foin, et autres petits minéraux. Un vin gigantesque, mais tout en finesse et équilibre sur la finale.

A revoir dans 30 ans...

98+/100

CHÂTEAU LAFITE ROTHSCHILD 1887 Magnum !!!

Le nez totalement accompli délivrent des parfums de fourrure, de cendre, de petits fruits rouges et de fleurs séchées. Il évolue ensuite sur une déclinaison de bois précieux absolument prodigieuse.

Quelle complexité !

La bouche est d'une densité stupéfiante avec une attaque totalement masculine de cuir, de menthol, et de cèdre. L'ensemble s'étoffe ensuite sur la tomate, le poivron et les groseilles.

L'alcool est présent, mais pourtant il semble fondu et donc presque imperceptible. Je n'ai jamais bu de Bordeaux aussi soyeux, gouleyant et salé à ce point. La fameuse salinité préphyllo est bien présente! La finale dynamique et superlative termine le bal en beauté. Une légende !

100/100

CHÂTEAU LAFITE ROTHSCHILD 1874 Magnum

Il offre un nez tout aussi entêtant que le précédent. Une vraie palette d'artiste s'étale sous nos narines : Poivre gris, caramel brun, truffe noire, clou de girofle, pâtisserie et fleurs séchées.

La bouche est cette fois bien plus féminine. On reconnaît facilement les fraises des bois, les framboises épicées, la rose et les groseilles piquantes. La salinité est tout aussi marquante que le cadet. Il perd juste un petit point sur sa finale, un peu plus marquée par l'amertume. Mais c'est couper les cheveux en quatre:)

99/100

CHÂTEAU LAFLEUR 1961 Magnum

Une rareté incroyable en mise château.  Le nez ressemble à un 1990 ouvert dans l'instant. Il m'évoque une extraction de mûre, de noix et de zan.  La bouche est puissante, gorgée de fruits noirs et de chocolat. C'est un grand vin, mais soyons honnête, je ne pars pas dans les étoiles. Peut être aurait il fallu l'ouvrir la veille ou la carafer 5H...

93+/100

CHÂTEAU LAFLEUR PETRUS 1961 Magnum

Le nez est tout d'abord violent sur le cuir, l'écurie, puis s'affine rapidement sur des notes plus douces et enthousiasmantes de pruneau, de havane et de 4 épices.

La bouche est virile, avec un grain de tanin de cheval au galop. Le chocolat noir, la mûre, le caramel et le bois précieux plombent nos papilles pour notre plus grand plaisir. Parker est à côté de la plaque. C'est un immense vin, bien supérieur au précédent. C'est douloureux:(

97/100

CHÂTEAU PETRUS 1961 Magnum

Une mise château. Le nez peu complexe me paraît finalement assez conventionnel, presque banal.

La bouche attaque sur une acidité agressive qui casse totalement sa complexité. Avec Libe, on se saisit immédiatement du bouchon. Il ne sent pas bon. Mauvais signe... C'est sûr, on perçoit la complexité moka-caramel sous ce masque de pollution, mais la finale est coupée nette, tandis qu'une note métallique me dérange...

Une catastrophe pour mon palais, et bien loin de la référence absolue bue en compagnie de Luc. Petrus 1961, ça n'est pas ça....

78/100

CHÂTEAU CHEVAL BLANC 1961 Magnum

Le nez de cuir, de caramel salé, d'amande, d'algue et de clou de girofle relève méchamment le niveau :))

La bouche est une essence de pain d'épice, de fumée et d'épicéa. La finale fruitée est sensuelle et exotique ( litchi ) à souhait. Je ne retrouve pas la salinité incroyable qui m'avait tant marquée l'an dernier, mais je suis content de reboire un tel monument.

97+/100

CHAMBERTIN 1999 Magnum Rousseau

Le nez saute du verre sur les petits fruits rouges, le citron, les fleurs et les épices.  La bouche est nerveuse, piquantes et superbement parfumée ( ronce et framboise ). Grande finale. Mon seul bémol : Les prix actuels de ce domaine. Même devant un aussi beau Pinot, je ne suis pas prêt à mettre ce prix. Et pourtant je suis fou :)

96/100

CHÂTEAU TROTANOY 1961 Magnum

Encore une mise château. Il offre un nez rive gauche d'école. Comment pourrait on penser à un Pomerol ?

On se régale de renifler ces effluves de cèdre, de chêne neuf, de cuir et de fruits noirs.  La bouche est elle aussi très "Pauillac" : Bois neuf, cassis, mûre et soupçon de truffe. Je pense qu'il est trop jeune, et qu'il faut mieux le boire en bouteille. Dans l'absolu, je ne suis pas du tout fan des grands formats, sauf pour des vins antérieurs aux années 50 au moins...

Un 100 Parker et 20 Bettane qui me déçoit. Bon nombre de 61 m'ont bien plus marqué...

A revoir, car pour un avis vraiment valable, il faudrait boire 3 fois chaque vins.

95/100

CHÂTEAU LATOUR A POMEROL 1961 Double Magnum

Il ne doit rester qu'une poignée de flacon de ce format en mise château dans le monde. Et pourtant celui-ci est une essence de bouchon !!!! Vous le croyez ? Un cauchemar qui prend vie, façon Freddy Krueger.

NN

CHÂTEAU YQUEM 1967

Le nez de coco, de financier, d'abricots confits, de litchi en confiture et de miel est à se damner.

La bouche offre un rôti parfait, ainsi qu'une grande complexité de pâtisserie orientale, de pruneau et de caramel au lait. Trop jeune encore !

97/100

Quelle journée incroyable. Les Lafite 19e restent pour moi le clou du spectacle de cette gigantesque dégustation. Merci les amis !!!