Il y a deux niveaux incommensurables de complexité : la complexité architectonique, qui peut être modélisée par une structure aussi profonde que l'on veut, mais formant un graphe dirigé acyclique ; la complexité organique, qui n'obéit pas à cette restriction.
La première peut se construire par niveaux, la seconde ne peut qu'évoluer, les constituants étant interdépendants.
L'incommensurabilité de ces deux modèles se voit dans l'exemple trivial du problème de la prééminence de la poule ou de l'œuf : il s'agit d'expliquer un cas de complexité organique à l'aide d'un modèle architectonique, ce qui est impossible.
Bien sûr, le modèle que j'applique pour distinguer ces deux niveaux de complexité est lui-même un modèle architectonique : il y a un ordre entre ces deux « niveaux » (qui n'en seraient pas sans cela).
Nous sommes là confrontés à la révolution post-moderne, qui nait de l'extension du champ de la pensée moderne jusqu'à la découverte de ses propres limites. La pensée post-moderne englobe et dépasse la démarche moderne.
On peut appliquer une analyse de corrélations à un système même quand celui-ci pourrait s'expliquer par une démarche logique (au sens du logos : la parole qui se déroule dans le temps d'une conscience).
English keywords: modern, postmodern, complexity, architectonic, organic
octobre 2022