On parle de point Godwin quand quelqu'un dans une discussion fait référence, à propos des arguments de son interlocuteur, à Hitler ou au nazisme.
C'est (dans la pratique courante) une façon de désarmer un conflit avant qu'il ne s'envenime, de faire appel à l'humour quand il en est encore temps. On trouve la même idée dans la pièce de théâtre Private Lives de Noël Coward.
Les références à Hitler et au nazisme peuvent sans doute être étendues. Par exemple à Staline, à Pol Pot, au fascisme, au maoïsme, au terrorisme, au complotisme, au racisme...
Attention ! Danger ! Dire que toutes ces catégories seraient équivalentes vous donnerait dans l'optique originale... un point Godwin.
Il y a là un effet d'opacité à la limite, qui renvoie à l'éthique (le bien), l'esthétique (le beau), et l'épistémologie (le vrai).
Cette opacité est aussi celle des « idées reçues », des autres mèmes en vogue : grand remplacement, wokisme, repentance, sexisme, écoféminisme, écriture inclusive... des slogans sur lesquels on se positionne, mais on ne délibère pas.
English keywords: truth epistemology esthetic ethic