Hitler et Staline

Je suis confronté à une pression pour assimiler nazisme et communisme (soviétique... ou autre).

Cette pression se nourrit de l'argument imparable de l'équivalence, du point de vue des victimes, des camps de concentration et du goulag. Imparable ? Mettons que la discussion des différences mène sur une pente glissante et peu pertinente. On ne meurt qu'une fois, et comparer des destins individuels (Zyklon B ou balle dans la nuque) n'est pas plus éclairant que de comparer des nombres de victimes. On s'enlise vite dans un tel débat.

Ma répulsion se nourrit de considérations... morales. Désolé, je n'ai pas mieux, je fais en vrac. Ce qui motive le nazisme, c'est la honte, la haine de soi, le repli sur une communauté mythique, autour de soi. Ce qui motive le communisme, c'est l'indignation, c'est-à-dire une réaction contre la souffrance d'autrui.

Bien entendu, cette motivation ne concerne que les idéologues qui donnent l'impulsion. Le dérapage est rapide et provient de l'aberration moderne, qui enjoint d'engager tous les moyens pour dérouler un plan. Il ne s'agit pas de la motivation des exécutants, qui sont souvent les mêmes dans les deux cas, et qui prennent le plan qu'on leur présente et cherchent à maximiser leur intérêt personnel en l'appliquant sans critique.