Confrontation efficace

Il y a de la naïveté à jouer le jeu de la « démocratie électorale » (comme il y avait des « démocraties populaires »). Les élections ne promeuvent pas un débat démocratique, dans lequel des citoyens éclairés construiraient une société contractuelle, en élaborant des solutions de compromis à des défis communs. Tout au contraire ! Elles organisent la captation d'un pouvoir (the winner takes all) qui n'a rien de consensuel. On le voit sur des dossiers tels que les pesticides, les perturbateurs endocriniens, les polluants éternels, les autorisations de forage, les attributions de permis de construire des autoroutes ou des aéroports, les méga-bassines, les retraites. Ce pouvoir n'hésite pas à utiliser la force la plus brutale, ni à exprimer son mépris de la populace, dans une vieille tradition impériale et coloniale.

Il faut donc trouver les moyens d'une confrontation efficace, dans le contexte d'une guerre médiatique dans laquelle on discrédite l'adversaire pour éviter d'avoir à débattre (extrémisme, complotisme, antisémitisme, terrorisme, islamo-gauchisme, wokisme, etc...).