Ordre, complexité, etc...

Je n'ai toujours pas digéré le message de Vincent, d'où nous étions partis, et qui fait le lien entre épistémologie et esthétique.

Jacques Monod écrit dans le Hasard et la nécessité que l'ordre d'un système est égal à la quantité d'information nécessaire à sa description.

Ce qui me semble intéressant est l'aspect subjectif de toute description. On pourrait penser qu'il existerait une limite absolue qui bornerait la taille des représentations, mais une telle conjecture ne semble pas tenir la route : le minimum est toujours un bit (présent ou absent, en supposant qu'on sait de quoi on parle).

D'une certaine façon, toute représentation est une réduction, et un modèle. Elle introduit un ordre.

Ce qui échappe à cette simplification est rejeté comme du bruit.

L'information a la dimension d'une énergie, comme l'entropie, et Monod parle justement de dissipation. Le mot (me) renvoie à Prigogine, et à sa vision de l'auto-organisation comme genèse d'ordre dans des systèmes dissipatifs, donc comme transformation d'un apport extérieur d'énergie, en un ordre interne—ce que ne semble pas comprendre, ou n'accepte pas Kupiec.

Depuis Einstein, on avait un dualisme matière-énergie. Doit-on considérer l'information (l'ordre) comme une troisième dimension ? Ah... D'après Georges Ifrah, Michel Serres est arrivé avant moi à cette conclusion.