ceci / cela

Juste une note amusante sur l'usage des antécédents, sur deux exemples pris dans la littérature, et qui utilisent des logiques opposées :

Le vieux critique est bon et doux, le jeune critique est implacable; celui-ci ne sait rien, celui-là sait tout.

BALZAC, Le Lys dans la vallée, 1836, p. 163.

Ce tour de passe-passe réussit : j'ensevelis la mort dans le linceul de la gloire, je ne pensai plus qu'à celle-ci, jamais à celle-là, sans m'aviser que les deux n'étaient qu'une.

SARTRE, Les mots, 1964, p. 159.

Avec un peu de recul, je me rends compte que j'ai dû mal lire.

Le Sartre des mots ne pensait plus qu'à la gloire, non à la mort. Sa logique était donc la même que celle de Balzac.

À moins que Balzac n'anticipe sur Wilde : I'm not young enough to know everything.