Nous appelons conscience une fonction par laquelle nous élisons une décision prise quelques millisecondes auparavant, y compris celle de sélectionner une sensation parmi d'autres. Nous faisons cela en continu, de façon séquentielle, créant ainsi un lieu dans lequel le temps se déroule. Tous ces mots (élire, décision, sélectionner, ...) sont bien sûr problématiques, parce qu'ils participent à cette émergence, leur sens émerge avec elle.
Quand je dis nous, je postule l'existence parallèle de consciences, qui sont autant de lieux distincts, qui filtrent les événements de façon autonome, et observent ceux qui sont communs dans un ordre au moins marginalement, potentiellement, différent.
L'aveugle, le mélomane, le grand maître d'échec, ne retiennent pas les mêmes événements. Et à plus forte raison, non plus les chiens, les chauves-souris et les céphalopodes; à supposer que le concept de conscience ait un sens pour tous les membres de cette énumération, que je conjecture à partir de la seule conscience dont j'ai l'expérience: moi.
Une question vertigineuse est celle de savoir pourquoi cette fonction, la conscience, a-t-elle été sélectionnée par l'évolution. À quoi nous sert-elle? Quel avantage donne-t-elle aux animaux dont elle les en a doté?
Keywords: consciousness evolution selection
3 décembre 2025