Transformer Nietzsche

...le dépasser en généralisant sa thèse.

Nietzsche, en déclarant la mort de Dieu, a été suivi par Blanchot, avec la mort de l'auteur, et Foucault avec celle du sujet. C'est bien sûr qu'il a fait école de façon plus profonde encore, si l'on remplace le mot de « mort » par celui de déconstruction proposé par Derrida, et qui est bien fondateur (sémantiquement, et non pas dans un sens temporel) de la pensée post-moderne, en ce qu'il est essentiellement réflexif.

Mais c'est encore Sartre qui a la primeur de cette généralisation, avec la Question de méthode de qu'il pose en exergue de la Critique de la raison dialectique, critique qui s'adresse bien entendu à Kant, tout en le replaçant lui-même sous les feux de sa propre analyse.

La mort de Dieu, c'est bien la fin de toute référence à une autorité, à une réalité, à un témoin qui nous préexisterait (encore une fois, essentiellement et non pas temporellement). C'est la naissance de la liberté et de la responsabilité, celle dont on n'a personne à qui rendre compte.

C'est cette fin dans sa dimension méthodologique, et dont la mise en abyme fonde notre liberté.