LES INDIGNES DU MONDE
LES INDIGNES
Ils s'appellent les « Indignés ». Que ce soit en Espagne, au Portugal, en Grèce ou en France, les jeunesses européennes se mobilisent pour dénoncer la crise économique dont elles sont les premières victimes.
Le chômage est en effet l’une des principales raisons de la colère des jeunes. Que ce soit en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Grande-Bretagne ou bien en France, les taux de chômage des moins de 25 ans dépassent amplement les 20%. La lanterne rouge revient à l’Espagne, avec un taux de 44% pour cette même tranche d'âge.
Le vent de révolte qui souffle sur l’Europe reste encore timide, mais il est palpable dans plusieurs pays, surtout là où les citoyens refusent de faire les frais de la crise économique. C’est l’Islande qui a ouvert le bal – avec sa « révolution des casseroles », après l’effondrement du secteur bancaire. Aujourd’hui, la protestation prend de l’ampleur dans l’Europe du Sud, notamment en Espagne, au Portugal et en Grèce.
A Athènes, 30 000 manifestants
http://www.rfi.fr/europe/20110530-apres-le-printemps-arabe-ete-europeen
Un millier de personnes s'est rassemblé, dimanche 29 mai, place de la Bastille, à Paris, en soutien aux "indignés" de La Puerta del sol, à Madrid. Ils répondaient à l'appel des 100 à 200 jeunes qui se réunissent tous les soirs depuis une semaine à la Bastille.
Comme les Madrilènes, les manifestants parisiens demandent "une réelle démocratie, maintenant" et dénoncent les politiques d'austérité menées partout en Europe. Les "indignés" français étaient installés sur les marches de l'opéra Bastille sous un soleil généreux, assis à même le sol sur le trottoir ou la chaussée d'une partie de la place, encadrés par un cordon de CRS.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/29/apres-madrid-les-indignes-francais-s-installent-place-de-la-bastille_1529122_3224.html
La mèche allumée par le mouvement Democracia Real Ya (DRY) a mis le feu aux poudres. Et aujourd’hui, personne ne se risque à prévoir jusqu’où ira ce mouvement de régénération démocratique et ces milliers de jeunes installés sur différentes places espagnoles depuis une semaine.
Les causes : la crise économique mais pas seulement
Le mouvement DRY déplore que les citoyens soient considérés comme "des marchandises par les hommes politiques et les banquiers." Sánchez-Cuenca estime que les dirigeants et les partis sont pieds et mains liés : "Les gouvernements n’ont pas les moyens d’apporter des réponses à la crise qui ne soient pas dictées par l’UE ou l’Allemagne", explique-t-il.
L’avenir : comment réussir les changements ?
Au vu des propositions décousues avancées par les différents groupes qui composent ce mouvement, les spécialistes doutent de sa pérennité. "Sans la création d’un nouveau parti, les partis traditionnels auront du mal à changer les choses", estime Ismael Peña, professeur de sciences politiques de l’Université ouverte de Catalogne, Pour l’instant, certains des porte-parole du DRY sont restés prudents, déclarant qu’il est encore trop tôt pour se prononcer. Etant donné la dynamique portée par ces campements et ces rassemblements, Vallespín est convaincu que l’esprit du mouvement "restera vivace jusqu’aux prochaines législatives". Mais il n’envisage pas que "les installations resteront permanentes mais plutôt des manifestations ponctuelles".
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/669591-jusqu-ou-iront-les-indignes
liens
http://www.over-blog.com/com-1133443866/les_indignes.html
A Athènes, la place de la Constitution devant le siège du Parlement était noire de monde ce dimanche 29 mai.