La démondialisation est un concept prônant une nouvelle organisation de l’économie mondiale. Elle prend en compte l’augmentation desinterdépendances humaines dans le monde mais s’efforce de les soustraire à la domination de la Globalisation financière et du Libre-échange. Elle vise à rendre plus juste, sociale et écologique l’organisation économique mondiale grâce à de nouvelles règles endiguant les effets néfastes du libre-échange et du néo-libéralisme. Elle tend à mieux articuler la décision prise dans le cadre civique à l’action au niveau international.
La démondialisation se base principalement sur la mise en place de Taxes douanières, modulées selon le coût écologique et social des marchandises, et la reterritorialisation de la production.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mondialisation
ETES VOUS PRÊT ?
Ce concept n'est pourtant pas nouveau et n'est pas né dans l'hexagone. Il a été créé au début des années 2000 par l'une des grandes figures altermondialistes, l'économiste philippin Walden Bello, qui le popularisa en titrant un de ses essais paru en 2002 : "démondialisation"
Dans la classe politique, cette doctrine séduit Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon à gauche, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan à droite.
Une protection douanière, en cas de non-respect des règles communes du travail et de l’environnement, est demandée.
Un contrôle des flux financiers est préconisé pour ne pas perturber la croissance des économies.
Le constat n’est pas uniquement français. « Les Grecs sont en train de se réveiller, car le pays commence à subir les effets de la mondialisation »,
Pourtant, les Occidentaux ont été les premiers à prôner les vertus du libre-échange. Ils ont conduit le mouvement d’ouverture des frontières au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prenant soin, cependant, de protéger leurs agricultures
La météorite de la mondialisation s’est écrasée dans la vie quotidienne des Français. Offrant de formidables opportunités à certains, elle s’est bien souvent résumée pour tous les autres à une mise en concurrence sans limite et sans scrupule des salariés, des entrepreneurs, des agriculteurs et de tous ceux qui ont été placés en compétition avec des travailleurs chinois, des ingénieurs indiens, et des paysans argentins, alors que ces derniers n’ont d’autre choix que d’accepter des rémunérations trop basses pour vivre.
http://www.desideesetdesreves.fr/libre-echange-et-demondialisation
Les ravages de la globalisation marchande
L’économiste commence par une analyse des limites de la libéralisation commerciale. Il tord le cou à plusieurs mythes, soulignant que « c’est au contraire la croissance dans les principaux pays qui tire le commerce », comme l’a montré a contrario 2009. Il note aussi qu’il y a beaucoup d’effets d’optique, entre la montée considérable du prix des matières premières, ou la spécialisation qui fait progresser commerce et PIB sans forcément faire progresser le bien-être.
On constate, notamment, que les économies les plus dépendantes du commerce, comme l'Allemagne, le Japon, mais aussi Singapour et Taiwan, souffrent plus que les autres de la débandade mondiale. On sait aussi que l'on prédit en 2009 un premier recul du commerce mondial (-2,1 %) en plus de 25 ans, que le transport de fret aérien était en chute libre l'an dernier (-23 %), que le volume des investissements à l'étranger ne va pas mieux (-21 %) et que même le tourisme international devrait reculer cette année. On s'inquiète, par-dessus tout, de la préférence nationale qui transpire de certains plans d'aide économique, des mesures protectionnistes qui commencent à apparaître ici et là et des grognements hostiles aux immigrants qui montent à certains endroits.
http://www.ledevoir.com/economie/mondialisation/235472/la-demondialisation
http://www.observatoiredeleurope.com/La-demondialisation--pour-penser-le-monde-autrement_a1493.html
Protectionnisme, priorité à la production locale, sortie de l'euro: de plus en plus de voix se font entendre pour «démondialiser» la planète. Pour sortir de la crise, s'agit-il de revenir en arrière? Mediapart consacre une série d'articles à ce vaste chantier qui divise déjà les économistes, à gauche de la gauche. Premier épisode, en forme de mode d'emploi pour distinguer quatre familles de «démondialisateurs».
Mais qu'est-ce donc que ce concept neuf, quasiment inconnu l'année dernière encore, qui vient occuper l'espace du débat intellectuel et politique – de manière un peu effrontée, sans se présenter, sans égard pour l'altermondialisation, avec qui pourtant on pourrait lui supputer un vague cousinage ?
Une seule solution, la démondialisation : on remet des barrières douanières dignes de ce nom et en échange, pour que les émergents ne soient pas victimes de ce nouveau protectionnisme, pour qu'ils n'y perdent pas tout, on accepte de leur reverser une partie de ces taxes afin qu'ils améliorent leur niveau de protection sociale. Quand il sera identique au nôtre, ces taxes ne seront plus nécessaires. C'est donc une sorte de « protectionnisme altruiste », grâce auquel on assure une convergence par le haut.
Ceux-là ont signé sur Médiapart une charge contre la démondialisation, concept à leurs yeux superficiel et simpliste : je vous en cite quelques lignes « Le chômage incompressible, la précarité généralisée, la destruction progressive du droit du travail, de la protection sociale et des services publics au sein des pays développés, ne sont pas d'abord imputables aux pays émergents mais aux politiques systématiques amorcées à la fin des années 1970 lorsque les classes dominantes ont entrepris de rétablir la rentabilité des capitaux »
http://www.franceculture.com/emission-les-idees-claires-demondialisation-encore-2011-06-13.html
Mais l’apparition récente de la thématique de la «démondialisation» risque de nous ramener beaucoup plus de dix ans en arrière.
La «démondialisation» est un concept à la fois superficiel et simpliste. Superficiel parce que, à la racine de la financiarisation mondialisée, il y a les décisions de forces sociales et de gouvernements nationaux, décidés à remettre en cause partout les droits sociaux. L’oligarchie n’est pas étrangère, l’ennemi n’est pas le travailleur chinois. Simpliste car les réponses à la crise nécessitent «plus de mondialisation» dans certains domaines et «moins de mondialisation» dans d’autres, mais exigent surtout une mutation radicale de la logique même de la mondialisation (alter-mondialisation)…
autres liens
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/en-route-vers-la-demondialisation-3927
http://www.monde-diplomatique.fr/2010/05/LORDON/19137
http://www.contrepoints.org/2011/06/01/27686-demondialisation-lessor-de-la-gauche-souverainiste
http://postjorion.wordpress.com/2011/06/12/188-sapir-oui-la-demondialisation-est-bien-notre-avenir/