Nouvelle manifestation au Québec pour un moratoire sur le gaz de schiste
Cela fait deux semaines que des marcheurs arpentent les routes du Québec pour réclamer du gouvernement du Québec un arrêt de 20 ans pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, même si un comité pour réfléchir sur la nécessité d’exploiter cette ressource naturelle a été formé ...
http://www.rfi.fr/ameriques
L'ex-ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo pourrait bien avoir à s'en faire pour son "étiquette écolo". Son probable directeur de campagne pour l'élection présidentielle de 2012 "travaille en réalité pour l’un des principaux promoteurs des hydrocarbures de schiste, la société Toréador", rapporte le site Owni.fr lundi 6 juin.
Il s'agit de Frédéric Salat-Baroux, marié à Claude Chirac depuis 2001. Il a débuté sa carrière au Conseil d'Etat avant de rejoindre l'Elysée en tant que secrétaire général, sous la présidence de Jacques Chirac.
REPONSE
Le gaz de schiste et l’ huile de schiste sont des hydrocarbures contenus dans des roches sédimentaires argileuses, situées entre 1 et 3 kilomètres de profondeur, qui sont à la fois compactes et imperméables.
Le gaz de schiste
C'est un gaz "non conventionnel", c'est à dire un gaz qui se trouve piégé dans la roche et qui ne peut pas être exploité de la même manière que les gaz contenus dans des roches plus perméables.
L'huile de schiste
Il s'agit de pétrole contenu dans une roche que les géologues appellent « roche mère ». Cette roche mère était initialement un sédiment marin très riche en matière organique (comme par exemple le plancton). Avec l’enfouissement au cours des temps géologiques, la matière organique sous l’effet d’un accroissement de la température s’est transformée en pétrole qui imprègne la totalité du sédiment devenu une roche microporeuse et imperméable (c'est-à-dire dont les pores de taille microscopique ne communiquent pas entre eux).
CONSEQUENCES POUR L'ENVIRONNEMENT
L’exploitation des gaz de schiste a deux conséquences potentiellement majeures pour l’environnement.
La première est mondiale, la consommation de gaz participant à l’effet de serre et donc aux changements climatiques. L’effet varie suivant l’énergie à laquelle elle se substitue.
La seconde conséquence est locale avec notamment des risques de pollution des nappes souterraines par manque d’étanchéité des forages (le risque étant aggravé pour le gaz qui est par nature éruptif par rapport aux huiles plus denses) et de pollution des sols (en cas de fuite des canalisations). La consommation d’eau est élevée (15 000 à 20 000 m3 par puits). L’implantation des machines à forer et des installations connexes peut émettre du bruit et avoir un impact important sur les paysages.
lire +++
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Qu-est-ce-que-le-gaz-et-l-huile-de.html
http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article35
9 JUIN 2011
Le Sénat a adopté jeudi soir la proposition de loi UMP interdisant la technique de la fracturation hydraulique sur les gaz de schiste à l’issue d’un débat qui a tourné en monologue de l’opposition accusant une majorité peu diserte de "vouloir gagner du temps".
La discussion au Sénat de ce texte déjà adopté par l’Assemblée n’avait pu être achevée la semaine dernière, le nombre de sénateurs UMP étant insuffisant en séance. Le vote a été acquis par 167 voix contre 152, seule la majorité l’approuvant.
Le texte étant inscrit en urgence (une lecture par assemblée), une commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) va maintenant être chargée d’élaborer une version commune aux deux assemblées, version qui reviendra devant le Parlement pour un vote définitif.
http://www.lcp.fr/actualites/politique/16333-gaz-de-schiste-le-senat-adopte-le-texte#forum12033
MERCI STOP MR BORLOT
En février 2011, plusieurs Maires dont les communes sont situées dans le périmètre du permis de recherche de gaz de schiste de Villeneuve de Berg ont pris des arrêtés pour interdire l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste sur leurs territoires.
La Préfecture n'a pas invalidé ces arrêtés.
Schuepbach Energy Lcc, l'entreprise Texane détentrice du permis de Villeneuve de Berg à déposé contre le Maire de Bonnevaux un recours au tribunal administratif de Nîmes.
Nous, citoyens, élus, associations et membres du Collectif Stop au gaz de schiste, par notre signature, nous déclarons solidaires et soutenons les maires attaqués par Schuepbach Energy Lcc.
SIGNER LA PETITION
En mars dernier au Québec, il y avait 31 puits et 18 avaient déjà été fracturés. L’industrie du gaz de shale avait dépensé 200 millions $ au Québec pour divers travaux. L’industrie envisage 150 à 600 puits par année à compter de 2015.
La grande marche en faveur d’un moratoire sur les gaz de schiste «n’est qu’un début»: prêts à la désobéissance civile, des militants menacent de s’attacher aux équipements de forage et de bloquer les camions si les activités d’exploration et d’exploitation vont de l’avant au Québec.
l'Agence internationale de l'énergie le révélait cette semaine, nous approchons dangereusement du seuil critique d'émissions de CO2 au-delà duquel le climat devrait se réchauffer d'au moins deux degrés supplémentaires.
L'AIE, soit dit en passant, n'est pas un groupe écologiste, mais un forum de 28 pays développés grands consommateurs de pétrole, dont le Canada, créé à la suite de la crise pétrolière de 1974 pour éviter qu'une telle situation se reproduise.
Mais voilà que ce plafond d'émissions sera défoncé dès l'an prochain, nous apprend l'AIE, soit neuf années plus tôt que prévu, à moins que les pays restreignent la hausse totale de leurs émissions des neuf prochaines années à celle de la seule année 2009... Ce qui n'est pas du tout réaliste.
Aujourd’hui, l’action de l’AIE se concentre sur 4 domaines :
la sécurité énergétique : promouvoir la diversité, l’efficacité et la flexibilité dans tous les secteurs énergétiques ;
le développement économique : assurer un approvisionnement stable en énergie pour les pays membres et promouvoir des zones de libre échange afin de favoriser la croissance économique et d’éliminer la pauvreté énergétique
la sensibilisation à l’environnement : faire connaître, au niveau international, les options existantes pour juguler le changement climatique
l’implication au niveau mondial : agir en concertation avec les pays non-membres, en particulier les principaux producteurs et consommateurs d’énergie, dans le but de trouver des solutions aux problèmes énergétiques et environnementaux communs