Les Gongs dans les hauts plateaux du Centre Vietnam

Les titulaires de la culture des Gongs des Hauts-plateaux du Centre (Tay Nguyen) sont les membres de l’ethnie Bahnar, Xo Dang, Ro Mam, Ede, Gia Rai..., répartis dans les cinq provinces centrales des hauts plateaux de Kon Tum, Gia Lai, Dak Nong, Dak Lak, et Lam Dong. Pour ces groupes ethniques, les gongs et la pratique de la culture des gongs les accompagnent depuis des temps immémoriaux et sont maintenant une pratique courante. Ils font partie de chaque individu, chaque famille, chaque communauté dans la vie quotidienne et dans le cycle des saisons. À travers les sonorités des gongs, les groupes ethniques des montagnes du centre envoient leur âme et leurs vœux aux dieux et à leurs ancêtres dans l’espoir de meilleures récoltes, de santé et de bonheur.

Le cồng (avec un mamelon central) et le chiêng (sans mamelon) qui sont des instruments musicaux spéciaux créés à partir d’un alliage de cuivre, parfois mélangé avec d’autres minerai : or, argent ou bronze noir. Leur diamètre varie de 20 à 60 cm ou de 90 à 120 cm au maximum. Les gongs peuvent être joué seul ou en orchestre, regroupe de 2 à 12 ou 13 instruments, même si de 18 à 20 instruments.

Des gongs du Hauts-plateaux du Centre sont des instruments musicaux originaux, distingués et multiformes. Les orchestres de gongs adoptent le son gamme naturelle comme le ton majeur. Selon les différents groupes ethniques, un orchestre de gong peut être constitué de 3, 5 ou 6 sons fondamentaux. Cependant, les gongs sont par nature des instruments de musique polyphonique, ils possèdent souvent quelques sons supplémentaires en dehors de leurs ton majeur. En fait, un orchestre de 6 gong peut produire au moins 12 sons différents ou de plus. Ainsi, les sons des gongs sont pleins et profonds.

Pour la majorité des groupes ethniques sur les Hauts-plateaux du Centre, les gongs sont des instruments de musique sacrés. Ils s ‘en servent comme d’une langue pour communiquer avec les divinités et leurs ancêtres. On estime que chaque gong est l'établissement d'un dieu qui devient plus puissant que le gong est plus ancien. « Dieu de gong » est toujours considéré comme la divinité tutélaire de la vie de la communauté. Par conséquent, les gongs sont associés à tous les rites de la vie, comme l'inauguration de nouvelles maisons, les funérailles, le buffle sacrifice, rite priant de culture, nouvelle récolte, cérémonie à prier pour les gens de et du bétail santé, cérémonie à voir à pied les soldats au front , et la célébration de la victoire... Le son du gong transmet et exprime les aspirations et les sentiments du peuple. Ainsi, la fonction primordiale du gong passe par les cérémonies sacrées. Cette fonction est absolument indispensable dans la vie spirituelle, c’est pourquoi les gongs sont aussi présents dans la vie de tous les jours.

Les joueurs de Gong dans la majorité des groupes ethniques des Hauts-plateaux centraux sont des hommes. Cependant, dans d'autres, tels que Ma et M'nong, les hommes et également les femelles peuvent jouer des gongs. Ce n'est que dans une minorité de groupes ethniques de la région (E De, Bih), que les joueurs de gong sont des femmes.

La culture des Gongs des Hauts-plateaux du Centre tirait ses racines de la tradition culturelle et historique de longue date de la communauté des ethnies montagnardes du Centre, reflétant le fait que ces dernières ont atteint l’apogée dans la créativité culturelle et artistique. Les ethnies minoritaires des hauts plateaux du Centre ont en effet maîtrisé de profondes connaissances et d’excellentes techniques de l’usage des gongs dans leur culture et leur musique. Pour ces ethnies, les gongs et la culture des gongs constituent un moyen efficace afin d’affirmer leur esprit communautaire et leur identité culturelle. Au fil du temps, les gongs sont devenus un symbole typique et attractif de la culture des Hauts-plateaux du Centre.

Le 25 novembre 2005, à Paris, France, l'Espace de culture de gongs des Hauts-plateaux du Centre a été officiellement reconnu par l'UNESCO comme un chef-d'oeuvre oral et immatériel de l'humanité. Il s'agit du 2e patrimoine du genre du Vietnam à avoir été reconnu par cette organisation onusienne, après le Nha nhac (musique de Cour du Vietnam). Phuong Mai

La performance des gongs aux occasions

La fête du gong: est organisée chaque année dans une des provinces de Kon Tum, Gia Lai, Dak Lak, Dak Nong et Lam Dong.

Dans la fête, les artistes des provinces représentent l'espace de la culture des gongs du peuple et leur provinces.

Le concours d'éléphants dans le village Don: est organisé au 3e mois lunaire chaque année impair au village Don, commune Krong Na, district Buon Don, province Dak Lak.

La Fête du printemps des Hauts-plateaux du Centre: dure de janvier à mars dans les villages des Hauts-plateaux du Centre.

Certains lieux de la performance des gongs dans les Hauts-plateaux du Centre

1. Le village KonKơTu – Village culturel de la ethnie Ba Na, commune Đăk Rơ Wa à 8 km de la ville de Kon Tum.

2. La zone d'écotourisme de Mang Den, commune Dak Long, district Kon Plong, province Kon Tum.

3. Le village culturel et touristique Plei Op (quartier Hoa Lu, ville Pleiku) et le village To Nung (commune Ya Ma, district Kong Chro, province Gia Lai).

4. Le Centre touristique Buon Don (village Tri A, commune Krong Na, district Buon Don, province Dak Lak).

5. Le village Jun, zone touristique Ho Lak (bourg Lien Son, district Lak, province Dak Lak).

6. La zone touristique Doi Mong Mo (No 5 rue Mai Anh Dao, quartier 8, ville Da Lat, province Lam Dong).