Voyage à Sapa au Nord Vietnam

Nous avons laissé la minorité TAYS. Nous nous dirigeons à présent vers SAPA.

Nous circulons sur une route de montagne. Les sommets sont cachés par les nuages. Le paysage est splendide : à perte de vue les flancs des montagnes sont "sculptés" par les rizières en terrasses.

Mais ce qui retient mon attention au bout d'un moment, ce sont les bornes kilométriques. Ce sont des bornes Michelin !!.

Comment vous expliquer cela? Depuis que nous sommes au Vietnam, nous avons pris l'habitude de ne rien comprendre à toutes les inscriptions que nous voyons partout. Et tout à coup ... on comprend ?? puis on réalise que c'est écrit dans notre langue ! Cherchez l'erreur ...

Sûrement un souvenir de l'occupation française ... Nos compatriotes venaient à SAPA chercher un peu de fraîcheur.

SA PA, se trouve à plus de 1 500 mètres d’altitude au pied du Mont Fanxipan (point culminant du Vietnam à 3142m) sur un affluent du fleuve Rouge (Sông Hông), dans la province frontalière de Lào Cai, à l’extrême nord du Viêt Nam.

On l'appelle aussi "la ville dans les nuages".

C'est aussi là que nous allons avoir notre première nuit de grand confort (au sens occidental du terme) depuis HANOI! C'est là que dans un hôtel super, je me suis connectée pour la première fois avec la France et que j'ai appris qu'il y avait une vague de froid qui paralysait le pays et faisait de gros dégâts (y compris dans le midi! - ça casse un peu l'ambiance ...), c'est là que nous nous sommes tous battus avec la douche, trop compliquée pour nos neurones centrés essentiellement sur le voyage!, (mais quel bonheur cette douche !!), c'est là aussi que j'ai passé plus de deux heures à télécharger des utilitaires sur l'ordi de ma coloc pour redimensionner ses photos !!! et c'est là enfin que nous avons consommé, le soir - dans un restaurant très chaleureux - notre première bouteille de vin de DALAT pour accompagner des aubergines confites et du poulet frit, notamment.

Sa Pa était jadis un lieu isolé, mais les autorités coloniales françaises y fondèrent un poste militaire et une mission catholique au tournant du XXe siècle. Une station d’altitude coloniale y fut ensuite active durant près de cinquante ans. (source Wikipedia)

Elle est aujourd'hui une station balnéaire dynamique avec de beaux bâtiments à l'architecture française pour certains, lovée autour d'un lac, et protégée par les montagnes tout autour et accueille touristes en provenance du Vietnam et de l'étranger.

Voici le SA PA que nous avons découvert et celui de 1938, représenté en maquette dans notre hôtel.

Après notre ballade autour du lac, sous un ciel bleu comme il n'est pas permis !!, nous nous arrêtons sur le chemin du retour, pour visiter l'église catholique perchée en haut d'une grande place.

Ce qui est surprenant, ce n'est pas tellement l'église, qui est parfaitement entretenue, mais c'est de la trouver là dans ces paysages vietnamiens (comme les bornes kilométriques !!). Elle fut construite - et ceci explique celà - par les français pendant leur présence.

Ce qui m'a surprise aussi dans cette église, c'est Joseph portant l'enfant Jésus. Je n'ai pas une connaissance très approfondie de la religion catholique, donc je ne la ramènerai pas, mais je ne me souviens pas avoir vu, au cours de mes visites des différentes églises en France ou ailleurs, l'enfant Jésus ailleurs que dans les bras de Marie ...

Notre découverte de SA PA ne serait pas complète sans une visite au.. au.. ? marché. Gagné !!.

"On ne sait pas à quel moment exactement – ce fut probablement dès l’installation du poste militaire – un lieu fut spécifiquement désigné dans le nouveau bourg de Sa Pa même pour accueillir le marché de la région.

Il fut installé où se trouve aujourd’hui le marché couvert intérieur, et consistait en une simple halle ouverte sous un toit de tuiles.

Dans sa périphérie immédiate poussèrent les quartiers «annamite» et chinois, tandis que les villas coloniales s'installaient tout autour."

Nous nous sommes donc pliés à la, désormais habituelle, ballade au milieu de tous les étals tenu par les ethnies des villages environnants.

Mais un autre marché a retenu mon attention: c'est le Marché des amoureux.

"On observera aussi les jeux amoureux des adolescentes en âge de se marier (13 - 15 ans): vêtues de leurs plus beaux vêtements qui sont différents de ceux des femmes mariées, elles se retrouvent à la nuit tombée dans les recoins du marché ; non pas, pour vendre des babioles aux touristes, mais pour se rencontrer entre elles et faire la connaissance des garçons, à l'abri des regards indiscrets si possible.

C'est ce qu'on appelle à Sapa "le marché de nuit des amoureux".

Pour cette parade amoureuse, les jeunes garçons portent jusqu'à trois turbans autour de la tête. Ce rituel est loin d'être simplement folklorique mais tout à fait indispensable pour la cohésion sociale de ces groupes qui vivent dispersés, et c'est un facteur déterminant dans le système de reproduction du groupe pour éviter la consanguinité."