Testacelle atlantique

Mary Fruneau

Limace à coquille rudimentaire rarement observée car elle vit généralement sous la terre, à 30-40 cm voire 1 m de profondeur. Lorsque le sol est complètement saturé de pluie, elle remonte à la surface, on peut alors la trouver cachée sous les feuilles mortes détrempées.

Son origine européenne est attestée par des preuves archéologiques et fossiles datant de la fin du quaternaire.

Elle a été signalée en France avant 1800.

dessus côté

dessous (sole)

Elle a un corps très coriace en forme de poire de 2 à 3 cm lorsqu’elle est au repos. Lorsqu’elle se met en mouvement elle s’étire pour atteindre jusqu’à 12 cm en pleine expansion. Elle peut alors suivre, dans leurs galeries, les vers de terre dont elle se nourrit. Elle les attrape avec sa langue râpeuse, la radula, munie de dents dirigées vers l’arrière qui permettent d’entrainer les vers de terre.

Ici, elle se met en mouvement, on aperçoit ses tentacules oculaires.

Essentiellement carnivore, elle ne s’attaque pas aux plantes.

Le seul reproche qu’on puisse lui faire est de consommer des lombrics. Cependant, ne pondant que 6 à 7 œufs, soit beaucoup moins que les limaces, sa reproduction est limitée et en conséquence son action destructrice sur les vers de terre reste insignifiante. De plus elle consomme aussi d’autres limaces et des escargots.

Il ne faut donc pas la détruire pour préserver la diversité au jardin.

Trois espèces de Testacelles fréquentent nos jardins :

La Testacelle commune ou Testacelle blanche (Testacella haliotidea), la plus commune. Son corps est brun grisâtre clair avec une sole blanc jaunâtre

La Testacelle des jardins (Testacella scutulum), proche de la précédente avec un corps jaunâtre avec des taches marron ou noires et une sole orange. Sa coquille est de taille similaire à celle de la Testacelle commune.

La Testacelle atlantique (Testacella maugei), plus foncée avec une sole rose ou orange, sa coquille est plus grande que celle des deux autres.