La vie des abeilles

La ruche est habitée par une mère, la Reine, des ouvrières et des faux bourdons. La durée de vie d’une abeille est très courte surtout l’été. La reine pond tout au long de sa vie (environ 1200 œufs /jour l’été). Lors de son vol nuptial, elle est fécondée et garde alors sa spermathèque (réserve à pondre) toute sa vie. Le premier stade débute avec la ponte d’un œuf fécondé par une reine. Le destin de l’œuf fécondé sera de devenir soit une reine à son tour, soit une ouvrière. S’il s’agit d’un œuf non fécondé, il deviendra un faux-bourdon. L’œuf est facile à reconnaître du fait de sa couleur blanche et sa forme longiligne et incurvée. Il est déposé verticalement dans l’alvéole lorsqu’il est pondu. Quand la reine pond, elle le fait dans toutes les alvéoles, les abeilles se chargeant alors de nourrir les larves. Toutes les abeilles ont de la gelée royale quand elles naissent et ce, pendant deux à trois jours. Une vieille reine rassemble environ 10000 abeilles pour former alors un essaim dont les abeilles sont gorgées de miel ce qui les rend inoffensives. Les abeilles ne piquent que pour se défendre. Elles deviennent dangereuses lorsque l’essaim est parti depuis quelques jours car elles sont alors affamées. Chaque journée ordinaire de sa vie, une abeille butine sur 25 km d’une fleur à l’autre pour obtenir 0,5g de nectar, ce qu’il faut pour un dixième de gramme de miel. L’ouvrière vit entre 13 et 38 jours pendant la saison estivale, entre 30 et 60 jours au printemps et 140 en période hivernale. Les faux-bourdons peuvent vivre jusqu’à 90 jours en saison chaude et une trentaine de jours au printemps. Quant à la reine, sa durée de vie peut aller jusqu’à 3 ans, avec un record de 8 ans… L’abeille revient chaque jour à la ruche pour se frotter à chaque fois à la reine. Chaque abeille à SA ruche, ne sortant ni quand il fait trop chaud ni quand il fait froid. L’ouvrière participe à toutes les tâches de la ruche : le nettoyage, l’entretien du couvain ('ensemble des œufs, larves et nymphes), la protection de la reine et le nourrissage de cette dernière pour devenir enfin butineuse. La récolte : le miel est en fait le « vomi » d’abeilles qui passe de jabots en jabots. Une bonne année, c'est-à-dire sans trop d’humidité ni trop forte chaleur, peut rapporter 20 à 25 kg par ruche. Le miel « toutes fleurs » est un bon miel, c’est l’ensemble de tout ce que les abeilles butinent. Les miels « mono floraux » sont ceux des abeilles allant vers les arbres identiques. Tous les miels cristallisent, le miel de colza récolté dès la fin de la floraison est celui qui cristallise le plus vite, c’est un miel de printemps qui a peu de goût. Il faut se méfier des miels de sapin et de forêt, ce sont des miels de miellat. Le miel crémeux est un miel correct mais fait avec du miel cristallisé et du miel de l’année précédente.

Il y a 30% de miels frauduleux en France, le prix de base d’un vrai miel est de 13€ le kilo, il peut aller jusqu’à 18€. La Propolis est un antiseptique naturel résultant du colmatage de toute la surface de la ruche, garant de son étanchéité. C’est excellent pour la gorge, bon désinfectant, le plus souvent vendu en pulvérisateur dilué à de l’alcool. Une ruche demande beaucoup d’entretien, des visites, il faut en effet nourrir les abeilles donc économiser le miel pour l’hiver, de début octobre à fin mars. En janvier, il faut relancer la ponte de la reine, il est donc nécessaire de fournir du sucre afin de la nourrir. Trois semaines après la ponte, il n’y alors que peu de fleurs et il fait même parfois très froid. Les larves nées alors en février risquent vite de s’épuiser, d’où l’utilité de ces réserves de miel... Les ennemis : - les pesticides qui désorientent les abeilles qui ne reviennent alors plus à la ruche. Même certains engrais remontant par la plante peuvent être nocifs aux abeilles. - le varois, pou qui se nourrit du sang des abeilles, prolifique et très contagieux - la fausse teigne : petit papillon dont la larve est un gros vers qui mange tout (pollen, larve, cire…) - la loque américaine, - le frelon européen, moins dangereux pour les abeilles - le frelon asiatique, arrivé de Chine en 2004 et qui remonte chaque année de 60km et sera bientôt présent en Alsace. C’est un carnivore qui aime particulièrement le poisson (on le voit sur les étals de marché l’été). Il vient voler devant les ruches, restant en état stationnaire pour attraper ainsi les abeilles. Il fait un nid secondaire très en hauteur et pendant la phase de reproduction. La reine y pond entre 5000 et 10000 œufs. Le nid disparait en hiver et le frelon n’y revient pas d’une année sur l’autre. Les reines fécondées hibernent dans différents endroits. Un nid primaire non détruit en avril ira vers un nid secondaire. Quand la reine abandonne le nid primaire, elle ne sort plus du nid secondaire. Le frelon asiatique est déclaré comme espèce invasive dangereuse mais pas comme espèce nuisible.

Pour lutter contre le frelon asiatique, il est recommandé de fabriquer des pièges. Voir document page suivante :

Yves Bihouis est membre de l’UNAPLA (Union des Apiculteurs de Loire-Atlantique, créée en 1990. Son siège est situé à la Maison de l’apiculture, 1 bis rue Fontaine des Baronnies, à Nantes (Parc des Oblates). On peut y trouver un rucher de production, une miellerie pour les apiculteurs de l’association, un jardin botanique d’animation pour l’accueil de visiteurs ainsi qu’une permanence pour tout renseignement sur la vie des abeilles.

Pour tout complément d’information sur l’association, consulter le site de l’UNAPLA