Wollemia nobilis

Mary Fruneau

Le Pin de Wollemi a été découvert en 1994 dans un canyon du Parc national Wollemi, situé au nord de Sydney, endroit qui fait rêver les scientifiques australiens à cause de l’abondance des nouvelles espèces de plantes et d’animaux encore à y découvrir.

C’est un garde forestier australien, David Noble qui fit cette découverte le 10 septembre 1994.

David Noble s’est trouvé en présence d’un arbre qu’il ne connaissait pas, d'environ 40 m de haut, ressemblant à une fougère et ayant un tronc étonnant, lui faisant penser à du chocolat en ébullition. Il emporta un échantillon de feuillage pour le montrer à ses collègues du service des Jardins Botaniques de Sydney.

Après analyses, la conclusion est qu’il s’agit d'une espèce nouvelle, voire d'un genre nouveau. En raison de son aspect, le pin de Wollemi est classé dans la famille des Araucariacées dont l'existence est ancienne. Cette famille était bien représentée au Jurassique. C’est donc un survivant de l’Age des Dinosaures.

Depuis, le pin de Wollemi a fait l’objet d’intenses recherches. En se basant sur les analyses de la séquence d'ADN, on a réussi à identifier ses plus proches parents vivants : il s’agit effectivement d'espèces de la famille des Araucariacées, appartenant au genre Agathis

Le pin de Wollemi porte le nom scientifique de Wollemia nobilis, pour honorer à la fois le lieu de la découverte et le découvreur.

Caractéristiques de cet arbre :

Une calotte polaire, couche cireuse sur le bourgeon terminal, protège la plante pendant la période froide. Au cours des ères glaciaires cela a permis à ses ancêtres de survivre aux glaciations. Il est dit rustique jusqu'à -12°C.

Son feuillage : jeune, il est vert pomme, les feuilles sont longues, étroites et flexibles disposées en deux rangs. Mature (au sommet de l'arbre) elles sont courtes, plates et rigides, disposées sur quatre rangs, semblables aux épines d’un animal préhistorique. Pendant les périodes les plus froides il prend une teinte bronze.

Il porte des cônes mâles et femelles sur le même arbre aux extrémités de tiges différentes.

Son écorce est brune et boursouflée chez les arbres adultes

Il a l’habitude de développer plusieurs troncs

Après d’importantes recherches, moins de 100 arbres adultes ont été trouvés sur une aire très restreinte. C'est l'une des plantes les plus rares du monde. Pour les protéger de disparition, le lieu précis de la découverte est gardé strictement secret.

Pour les conserver une campagne de multiplication a été engagée par le gouvernement australien.

Pour le monde végétal, sa découverte peut être comparée à ce qui se serait passé dans le monde animal lors de la rencontre avec un petit dinosaure vivant, c’est quelque chose de tout à fait exceptionnel.

Vous pouvez en voir un spécimen dans le Jardin des Plantes de Nantes.