Chasseurs d'orchidées

Résumé de la conférence donnée par Catherine VADON le 19 juin 2011

Durant la seconde partie du XIXe siècle, le monde de l’horticulture se prend de passion pour les orchidées tropicales que de riches collectionneurs sont prêts à payer des fortunes.

Symbole de prestige, elles font flamber les enchères des salles des ventes londoniennes.

De prestigieux établissements horticoles (James Veitch, Frederick Sander, Jean Linden) envoient des hommes aux quatre coins du globe afin qu’ils en rapportent les spécimens les plus rares.

Edouard André, 1877-1883, Voyages dans les Andes. L'Amérique équinoxialePérilleuses et coûteuses, ces explorations reposent sur l’efficacité d’intrépides « chasseurs d’orchidées » qui, des bords de l’Amazone aux jungles indiennes, parcourent des milliers de kilomètres, traversent forêts humides, marécages infestés de moustiques... Beaucoup y laissent leur vie. Albert Millican, 1891, Adventures of an orchid hunter

Passe dans la Cordillère (H.W. Bates, 1878, Central America, West Indies and South America)Ces aventuriers découvrent des milliers d’espèces nouvelles, que décrivent les grands botanistes de l’époque, tels John Lindley ou Gustav Reichenbach.

Angraecum sesquipedale La Belgique horticole, 9, 1859Ces chasseurs ne laissèrent que peu de traces d’eux-mêmes. Certains, comme Benedict Roezl, écrivirent les récits de leurs périples, publiés malheureusement dans des revues à modeste diffusion.

Traçant la voie à bien des explorateurs, les expériences de ces valeureux collecteurs constituent pourtant une véritable épopée. Trop souvent méconnus, ils ont néanmoins toute leur place dans la grande histoire de la découverte du monde et des plantes.