Les oiseaux et les chats

L'origine du chat domestique (Felis catus) n’est pas bien connue. On retrouve les premières traces de domestication du chat en Egypte, vers 3 500 ans avant notre ère. Il s’agissait alors du chat ganté (Felis libyca). Une autre hypothèse soutient qu’il s’agirait plutôt du chat orné de l’Inde (Felis ornata). En Europe, on doit probablement son implantation aux légions de Jules César. Ce sont des moines qui, les premiers, ont compris son utilité comme gardien des récoltes.

Aujourd’hui, le chat domestique est très répandu en France comme animal de compagnie et on estime sa population à 9 millions d’individus. Le chat de gouttière est de loin la race la plus répandue.

Bien que fort sympathique, le chat domestique peut être un réel danger pour les oiseaux communs des jardins. La cohabitation entre chats et oiseaux est cependant possible en prenant quelques mesures simples.

Les faits

Les chats domestiques sont nourris par l’homme et n’ont pas besoin de chasser pour leur survie. Cependant, le comportement de ces félins varie de façon individuelle : certains sont des chasseurs prolifiques alors que d’autres n’attrapent rien.

Les chats des villes vivent à une plus forte densité que les chats de campagne : 10– 15 chats/km2 en campagne contre 500 chats/km2 en ville.

L'impact des chats sur les populations d'oiseaux

    • Les chats domestiques attrapent de préférence les petits animaux communs. Parmi les oiseaux, ils prélèvent souvent les merles noirs, les rouges-gorges, les mésanges, les pinsons, les étourneaux et les moineaux.

    • La plupart des chats sont des chasseurs opportunistes. Ils attrapent de préférence ce qui se présente plutôt qu’une espèce particulière. Cela signifie que tout ce qui est abondant ou vulnérable peut être potentiellement attrapé.

    • Les chats attraperont des proies même s’ils ne sont pas affamés car cela constitue pour eux un exercice ludique.

Les solutions pour les propriétaires de chats

Voici quelques mesures simples qui peuvent être prises par les propriétaires de chats et les amis des oiseaux sauvages pour réduire les risques de capture.

    • Mettez un collier à clochettes : celles-ci avertiront plus facilement sa présence aux oiseaux et aux petits mammifères. Veillez à ce que le collier soit suffisamment bien serré sinon les chats le retireront facilement !

    • Soyez attentif et nourrissez-le bien : il restera plus souvent près de votre habitation et limitera sesdéplacements. Sachez également qu’un chat castré aura moins envie de vagabonder, qu’il aura moins souvent l’occasion de se battre avec des congénères

    • Gardez votre chat à l’intérieur quelque temps si vous percevez un danger immédiat comme des jeunes oiseaux sortis du nid, notamment à l’aube et au crépuscule, mais aussi après un épisode prolongé de froid ou de pluie, pour permettre aux oiseaux de venir se nourrir.

    • Ne laissez pas errer votre chat pendant les vacances ! Il est interdit d’abandonner un chat dans la nature. Confiez sa garde à un voisin, à des connaissances ou à une pension pour chats.

    • Entretenez ses griffes : pensez à couper régulièrement les griffes de ses pattes avant. Celles-ci représentent des armes redoutablement aiguisées, et leur entretien mensuel avec un coupe-griffe approprié est un acte à la portée de tous.

Pour les oiseaux du jardin

    • Placez les nichoirs sur un tronc d’arbre hors de portée des chats, c’est-à dire de 1,5 à 2 mètres au-dessus du sol, sans branche latérale à proximité qui pourrait constituer un point d’appui pour les chats.

    • Placez la mangeoire hors de portée des chats, c’est-à-dire dans un endroit dégagé pour les distributeurs automatiques et les mangeoires tables de façon à ce que les oiseaux voient le danger arriver de loin et que les chats ne puissent pas se mettre à l’affût derrière un buisson proche.

    • Favorisez un jardin naturel avec de nombreux buissons touffus, arbres et arbustes indigènes mais aussi des haies champêtres dans lesquelles les oiseaux pourront se mettre rapidement à l’abri.