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La thèse « Mot-poison (formation et transformation) » est présentée à l’Institut des Sciences Humaines. Elle est divisée en deux parties:

1) La première partie « Formation » est composée de trois chapitres principaux: (1) Bouillon; (2) Sensibilité; (3) Langue; dont chacun est ulterieurement articulé pour donner dix « êtres ». Ces êtres très divers sont décrits d’une manière uniforme: ils sont constitués des unités productives (son dos) et d’un moyen qui s’approprie leur production et qui est le « moi » de l’être donné (ou son « fond »). Les articulations de la « formation » sont représentées par quelques schémas, résumés par le schéma des « protubérances ». Ce processus de formation-exploitation évolue vers une « utopie« technique.

2) La deuxième partie « Transformation » est composée de huit blocs qui ne sont pas hiérarchisés comme les chapitres de la première partie, mais juxtaposés. Ces blocs sont: (R) Revirement; (M) Projection et production; (A) Conteneur; (S) Mourir et naître; (Õ) Œuf ; (N) Mon nom ; (K) Concentration et expression ; (Ü) Théâtre universel. L’idée sous-jacente de toute la deuxième partie est la conception d’une « bifurcation » dans la ligne de l’évolution, avec l’apparition de la langue, et qui consiste d’un « pas en arrière » vers le dos oublié. Cette idée est expérimentée suivant diverses approches et figurée sur le schéma de l’ « œuf » qui englobe les protubérances. La transformation se dirige vers une utopie théâtrale, du théâtre universel.

Le mot qui « empoisonne » est le mot, courant, qui débouche sur la diminution des forces, tandis que le mot qui se dirige vers l’augmentation des forces est le mot qui diffère, et crée ainsi l’espace libre artistique. Le mot-poison est aussi le mot qui méprise le corps : aussi bien le corps sensible que le « corps » de la langue. C’est la tendance naturelle que nous vivons déjà et le plus souvent. Mais dans un autre sens, le différer est aussi naturel, mais c’est une nature d’un autre type : non plus du « moi » de l’étant, mais la nature de toute la nature, de l’ « œuf ». C’est la force créative, transformative qui se nourrit de soi même. La force se renforce, la faiblesse s’affaiblit.

De l’autre côté la thèse elle-même est un mot empoisonné. Mais elle l’est seulement si l’on regarde les « idées » ; elle ne l’est pas si l’on prête attention aux forces productives qui soutiennent toutes les constructions fond-amentales. Alors, tout depend de l’attitude, si la même potion, un pharmakon se comporte comme un poison ou comme un médicament.