Extrait du blog d'August Goforth

Extrait d'un livre en progrès 'Ressuscité sur Terre : un Compagnon pour le Chagrin' - 'Risen on Earth: A Companion for Grief'.

(Traduction par Françoise Capelle-Messelier)

A. Goforth utilise le terme ‘Risen’ que j’ai décidé de traduire par ‘Ressuscité’ après moult hésitations et mûre réflexion. Les ‘Élevés’ en français ne veut pas dire grand chose. ‘Risen’ contient l’idée d’élévation mais aussi de résurrection, comme dans la proclamation pascale ‘Christ has arisen’, Christ est ressuscité. Résurrection prend le sens de ‘s’éveiller à la vérité’.

A. Goforth justifie son choix de ce mot pour décrire Tim et ses semblables par le fait que la transition hors du corps matériel a permis la libération du corps spirituel qui s’est alors élevé, libéré des vibrations matérielles qui le restreignaient et le rendaient aveugle et sourd.

Les Ressuscités

Krishnamurti l'a énoncé, les souvenirs sont le passé, qui est le temps psychologique, et doit être complètement et totalement forclos avant que l'on puisse faire l'expérience du présent. Mon mental-ego peut être comme l'avare, stockant et comptant de façon obsessionnelle les innombrables souvenirs qui forment son identité passée, et essayant d'en faire son identité présente. Mais, pour aller de l'avant, je dois laisser partir les souvenirs. De la même façon que les pièces d'or sont précieuses, car on leur prête de la valeur, je peux attribuer une valeur à n'importe quoi, même à des choses qui ne sont ni réelles ni présentes, tels les souvenirs. Je peux accorder de la valeur à quelque chose qui n'est rien. Quels sentiments naissent d'être suspendu à rien ? Pour moi, ce sont des sentiments de confusion, ce qui signifie qu'il y a au moins deux sentiments contradictoires qui occupent le même espace dans le cœur – des sentiments réels se mêlant à des sentiments irréels. Ce sur quoi je focalise grandira, et ce à quoi je retire mon attention s'amenuisera pour finalement disparaître, jusqu'à ce que je le considère à nouveau, ou que quelqu'un me le suggère. Un aspect crucial du processus de résolution du deuil, particulièrement au début, est de faire une pause par rapport aux souvenirs. Encore mieux, de les lâcher complètement, même si mon mental-ego veut les regarder, les retenir, les câliner, et les investir. Les investir les potentialise. Nous résistons à les laisser partir, comme si, sans nos souvenirs, nous perdions notre identité. C'est vrai en un certain sens - mais c'est le mental-ego qui perd son identité, pas moi en tant qu'Authentique Soi. Le Soi Authentique est hors du temps, ce qui signifie qu'il est tout le temps présent, c’est ce qu'est l'immortalité.

Quels sentiments naissent de l'immortalité?

1. Ressentez votre chagrin, et puis utilisez votre amour pour abandonner votre chagrin. Vous ne le faites pas que pour vous, mais aussi pour l'être cher.

2. Efforcez-vous de comprendre et de vraiment ressentir la vérité de votre immortalité présente maintenant. Ressentir votre propre immortalité retire de l'énergie au chagrin, et libère la joie de vivre pour ressusciter.

3. Ne craignez point, vous avez toujours été et serez toujours libre. Abandonnez toutes les pensées et croyances qui génèrent la peur de la mort pour ressentir l'excitation de votre liberté immortelle.

Nous parlons souvent dans ce livre de laisser notre vie se dérouler. Les souvenirs ne peuvent plus se dérouler, bien que nous puissions utiliser notre imagination pour les transformer en fantasmes, en films que nous pouvons voir et revoir, prétendant qu'ils se déroulent. Notre cerveau est un magnifique organe d'apprentissage programmé pour apprendre à force de répétition, établissant au final des connections synaptiques presque irréversibles. C'est un organe neutre, incapable de dire 'oui' ou 'non' à ce que nous lui apportons, et donc il croît tout ce qu'on lui dit. Si nous répétons en boucle au cerveau les souvenirs filmiques, il les acceptera et les apprendra, et ainsi nous pouvons les revisiter pour revivre tous les sentiments du drame à tout moment, tout le temps. L'expérience du présent, avec toutes ses saveurs et ses sentiments, s'efface. Peut-être est-ce ce que certains recherchent, parce que le présent paraît si douloureux. De Tim, j'ai appris que se remémorer, avec peine ou même avec joie, n'est plus le réel, mais une simulation, comme voir et revoir un vieux film. Vouloir être réuni à lui alors plutôt que maintenant me rend aveugle et sourd à sa réalité présente – le présent qui est tout ce qui existe. Il n'est pas sur l'écran de projection du passé mais assis juste à côté de moi. 'Arrête de regarder en arrière, tourne-toi vers moi et regarde-moi et écoute-moi tel que je suis maintenant, cher Cœur', dut-il me répéter souvent au cours des années avant que je ne le comprenne et essaye. J'ai alors découvert qu'il est toujours en vie et réel, il est aussi une personne différente, du fait de son évolution personnelle, je dois consciemment

choisir de choisir le 'Tim maintenant' et le 'moi-même maintenant', tels que nous sommes, et non tels que nous étions. Et pourtant parfois, j'ai l'impression qu'il 'm'attend en avant', plutôt que ici dans le présent avec moi. Et sa réponse à cela est la suivante : 'Auguste, ce n'est pas que 'je t'attends en avant', mais nos mouvements à l'intérieur et à la surface de toiles de fond différentes en donnent l'impression. Je comprends vraiment la difficulté à trouver un moyen de comparer nos deux expériences de conscience de soi totalement différentes, alors que nous vivons dans des dimensions d'espaces-temps différentes. Le temps est réel comme l 'espace, et sa beauté est vue et vécue dans des réalités divergentes et changeantes. Nous voyons que le changement est le fait de la Nature, nous sommes Nature, et le changement c'est le temps. Mais le changement, c'est aussi l'espace. Votre géographie est décrite sur terre comme une expérience d'Espace-Temps. L'Espace paraît immobile tandis que les événements sont perçus comme changeants en traversant l'espace de façon linéaire, manifestant et mélangeant des impressions du passé, du présent et du futur. La géographie 'Ressuscitée' peut être décrite comme une expérience de Temps-Espace. Le Temps semble se tenir immobile, tandis que l'espace semble changer en le traversant. Comme sur Terre – et quelques scientifiques commencent à le comprendre – les Ressuscités interprètent et utilisent ces apparences, qui ne sont que des pensées, comme mouvement et modes de transportation. Tous les événements temporels arrivent simultanément, reflétant la compréhension des 'Ressuscités' que la Création est finie et toujours disponible pour une exploration manifeste. Espace-Temps et Temps-Espace, et d'autres combinaisons de lumière et de sons sont les moyens de l'exploration, les peintures au doigt de l'aire de jeu cosmique. Vous, les Ressuscités-à-Venir, vous pouvez et vous le faites, vous expérimentez le Temps-Espace des Ressuscités lors d'expériences et lors de réalisations spirituelles, et en état de conscience élargie – dont font partie la douleur et la souffrance. Pour que vous en ayez l'intuition, je vais prendre comme exemple une expérience terrestre que tout le monde peut comprendre. Elle marche parce qu'elle reflète les lois physiques d'un voyage en train que vous pouvez faire sur terre. C'est comme être assis dans un train qui se déplace à grande vitesse – ce qui veut dire un niveau de vibrations plus élevées. En regardant par la fenêtre de mon coté, les choses les plus proches du train paraissent défiler très vite, comme elles le feraient lors d'un voyage en train – donc l'espace semble changer tandis que je bouge à travers le temps. Simultanément, les choses les plus à distance, qui sont les paysages terrestres d'intensité vibratoire basse, semblent bouger aussi, mais beaucoup plus lentement. De mon train, je peux voir et les paysages 'Ressuscités' et les paysages terrestres, ainsi que nombre de leurs détails, mais pas tous. Les objets du plan médian bougent aussi, mais à un taux différent. Je peux voir tous ces champs de taux vibratoire et d'espace différents simultanément à travers ma fenêtre, et je peux aussi les voir changer leurs relations les uns par rapport aux autres. Selon où vous vous trouvez dans ce paysage qui défile, j'ai un champ plus large que vous sur votre vie, tandis que la mienne avance à sa vitesse plus rapide mais qui se maintient néanmoins en phase avec la vôtre. Nous pourrions même nous entrevoir brièvement. Quelqu'un dans un train croisant le mien pourrait voir ce que je vois, mais d'une manière différente, et depuis une autre perspective. L’État Ressuscité c'est un peu comme être dans un train qui bouge, mais vous voyez que l'analogie fait long feu si j'essaye d'aller au-delà de cette forme très simplifiée. Un peu comme marcher dans un train qui bouge alors qu'on a un besoin pressant !' De mon point de vue, une des choses les plus importantes mentionnée ici par Tim, c'est que mes pensées sont un mode de transport, un moyen de me déplacer à travers mon expérience de ma vie et de mon univers. Avec le temps, nous – c'est à dire notre mental-ego, voyons que les pensées et les souvenirs se dissipent ; c'est parce que le cerveau existe dans le présent, et continue à accepter et traiter toutes les données qui arrivent, que nous en soyons conscients ou pas. Nous dépensons souvent beaucoup de temps, d'énergie et d'argent à essayer de capter, retenir et entretenir les souvenirs, en construisant des monuments, des bancs de parc, des églises, des ailes d’hôpitaux, des sites web, et à leur donner le nom de l'être cher, 'en mémoire de'. Nous laissons la chambre exactement en l'état, une espèce d'autel ou de tribut pour les maintenir en vie d'une certaine façon. Nous devrions nous demander si tout ceci est vraiment ce que l'être cher voudrait que nous fassions. Ou devrions-nous changer notre façon de penser et explorer une nouvelle direction, une qui nous amènerait là où se trouve maintenant l'être cher ? De la même façon que nous essayons de re-vivre notre expérience en souvenir, nous essayons de re-vivre -ou 'ressusciter'- l'être cher, en élevant ce que nous espérons être un fanal d'espoir, un phare dans la nuit, les appelant et les redirigeant vers nous. Si nous investissons ces choses du présent avec suffisamment d'énergie dirigée, nous pourrions effectivement, bien que sans le savoir, réussir à attirer leur attention. Et pourtant, parce que nous sommes si fixés sur le passé, nous ne serons pas conscients qu'ils se trouvent juste à coté de nous, essayant de toute leur force de faire que nous puissions les voir et les entendre maintenant. Cela doit être tragique pour eux. Quelle affreuse tristesse! L'espoir, tout en procurant la lumière artificielle pour projeter le film, fait défiler en boucle la bobine-souvenir, essayant de faire que le passé apparaisse dans le présent et même l'avenir. Donc, l'espoir aussi doit être lâché. A ce sujet, nous avons dit ceci plus haut : 'Sans décourager l'élément appelé 'espoir', nous n'en parlerons pas comme de quelque chose à obtenir ou à garder trop longtemps. Ceci va à l'encontre de beaucoup de traditions terrestres qui en font l'éloge comme de quelque chose à quoi s'accrocher. L'espoir contient l'idée de doute et donc ne doit pas persister, car l'espoir doit se transformer en foi qui se transforme en savoir – 'peut-être ça arrivera ou pas, mais j'espère que ça arrivera. Ce doute trahit la réticence à imposer son Autorité Divine en énonçant des mots positifs de foi. L'espoir choisit le non-savoir, tandis que la foi choisit le savoir. Et savoir fait toujours le bon choix.' L'espoir ne peut avoir l'illusion de la réalité que s'il est projeté sur un terrain de peur, dont il extrait sa pitance. Au même titre que l'attention mal dirigée vers le passé, l'espoir est une défense du mental-ego apeuré. L'espoir est projeté sur un écran du futur – jamais le présent, que l'espoir obscurcit. Le présent ne peut pas contenir d'espoir, et l'espoir ne peut contenir du présent. Si on espère, on n'est pas présent ; nous sommes extraits du présent par le désir de quelque chose qui n'est pas dans le présent. Sans un sens de peur générée par le temps, le chagrin n'a ni réalité pérenne ni signification permanente. Sans la matérialité dense de son corps et sans son mental-ego, Tim peut se concentrer sur un champ de vécu beaucoup plus large. Quand chacun de nous dirige sa conscience vers l'autre, le point d'interception est le point de rencontre où nous nous joignons en conscience. Parce que je sais maintenant qu'il m'attend patiemment dans le présent, j'ai atteint ce que certains appellent 'foi' et que je vis de plus en plus comme 'savoir', et ressens comme 'soulagement' et même 'joie'.

Dialogues d'Amour, de Chagrin & de Survie au-delà de la Mort - Chroniques du 21°siècle

de l'Après-Vie, par Médiumnité Contemplative, Intuitive et Physique

Dialogues of Love, Grief, & Survival Beyond Death — 21st Century Reports from the

Afterlife through Contemplative, Intuitive, & Physical Mediumship.

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