Le cas d'Edgar Vandy

Ce cas de médiumnité dans les années 1930, concerne une enquête portant sur les circonstances de la mort par noyade d'un jeune homme.

Quatre médiums, consultés indépendamment et n'ayant reçu aucune indication quant à l'objet de la visite, ont fourni des informations fortement concordantes sur les centres d'intérêt et sur les circonstances de la mort de ce jeune homme. Le compte-rendu a été rédigé à partir des notes prises par les consultants et publié en 1957 dans le 'Journal of the Society for Psychical Research'. Les déclarations faites par les médiums indiqueraient la survie après la mort plutôt que la télépathie entre vivants.

Edgar Vandy était un jeune ingénieur et inventeur qui vivait à Londres avec sa famille (sa mère, sa soeur et ses deux frères, Harold et George). Au moment de sa mort, Edgar travaillait sur plusieurs projets concernant la téléphonie, la radio et autres dispositifs électromécaniques. Son projet le plus important et aussi le plus prometteur était la 'Lectroline Drawing Machine', une machine qui pourrait tracer avec précision des lignes et des lettrages sur des plaques adaptées aux presses d'imprimerie. La Lectroline permettrait à une personne de faire le travail de plusieurs ouvriers. Beaucoup de temps et d'argent avaient été investis dans la création de cette machine, et le prototype étaient un secret bien gardé.

Mort d'Edgar

Le 6 août 1933, Edgar part en promenade à la campagne avec un ami, nommé ici uniquement par son pseudonyme M. Jameson ou 'NJ', et la soeur de Jameson. Ils finissent leur randonnée dans une propriété du Sussex appartenant à l'employeur de la sœur (celui-ci est absent). C'est une journée particulièrement chaude et très ensoleillée, le trio décide de se baigner dans la piscine. Cette piscine est en béton et possède un plongeoir, mais le fond est recouvert de limon et de sédiments qui, lorsqu'ils sont agités, rendent l'eau si trouble que l'on ne peut voir qu'à quelques centimètres sous la surface. Ce sont ces conditions de turbidité dense que les sauveteurs d'Edgar trouvent lorsqu'ils arrivent, répondant à l'appel de Jameson. Bien que seulement à deux mètres de profondeur le corps ne se voyait pas, même lorsque la piscine fut à moitié drainée.

Lors de l'enquête, Jameson raconte qu'Edgar et lui-même se sont éloignés à bonne distance de la piscine pour se mettre en maillots de bain derrière des arbustes. Edgar n'ayant pas apporté de maillot de bain, la soeur de Jameson lui en prêta un. Edgar se change le plus rapidement et 'y va'. Quand Jameson le rejoint, il voit Edgar flotter, le visage dans l'eau. Il saute immédiatement et essaye de le sauver, mais celui-ci glisse entre ses mains et coule. Jameson sort alors de la piscine et part chercher de l'aide, qui n'arrive qu'une heure plus tard.

Le médecin présent lorsque le corps d'Edgar est retiré de l'eau trouble, note que de légères abrasions se trouvent sous le menton et que la langue a été mordue. Quelques égratignures sont également visibles sur le côté gauche du corps et l'épaule droite. De plus, il y a moins de liquide dans les poumons qu'habituellement chez les victimes de noyade.

Ces faits conduisent à l'hypothèse que le jeune homme se serait cogné la mâchoire en plongeant dans la piscine et se serait assommé. Le médecin légiste accepte le témoignage et rend un verdict de 'Mort accidentelle par noyade'.

Doutes sur les circonstances

Les deux frères d'Edgar, Harold et George Vandy, ne se satisfont pas de ce verdict. A notre époque saturée de séries policières télévisées, il est aisé d'accepter leurs doutes. En fait, on ne peut que s'étonner de leur retenue, car ils ne posent aucune question spécifique. Par exemple, comment se fait-il que l'eau de la piscine ait été agitée au point qu'une heure après que Jameson en fut sorti, il était encore impossible d'y pénétrer? Ou, l'eau était-elle déjà trouble? Dans l'affirmative, est-il concevable qu'un homme très intelligent puisse plonger sans aucune idée de ce qui se trouve en profondeur? (Edgar, qui plus est, était un nageur médiocre et on ne l'avait jamais vu plonger). La chose la plus curieuse est peut-être qu'un homme qui ne connait pas un lieu 'y va', laissant son ami finir de se changer tout seul. Il est également difficile de croire que Jameson n'ait pas réussi à traîner Edgar, qui n'était pas un homme lourd, en sécurité hors d'une piscine aussi petite et peu profonde, sans courant ni autre condition dangereuse. Et comment a-t-il pu penser qu'il pourrait trouver de l'aide en moins de temps qu'il n'en faut pour qu'un homme ne se noie?

Ensuite, se pose la question de la soeur, qui est l'instigatrice de cette visite à la maison de son patron; elle a encouragé Edgar à entrer dans la piscine en lui prêtant un maillot de bain sorti d' 'on-ne-sait-où', et elle disparait de la circulation. Elle ne semble pas aider son frère à sauver Edgar, elle ne comparait pas à l'enquête et ne peut être retrouvée. Le fait qu'elle ait travaillé pour un homme très riche (et donc influent) qui n'a probablement pas apprécié la mauvaise publicité souillant sa propriété, est une raison supplémentaire pour penser que l'enquête n'est pas irréprochable.

Séances avec des médiums

Harold et George n'ont cependant exprimé aucun doute, du moins pas publiquement. Le but déclaré était d'éclaircir 'quelques doutes' quant à la cause de la mort d'Edgar. Ne croyant pas à une vie après la mort, ils espéraient néanmoins qu'un médium en transe pourrait découvrir par télépathie la vérité en captant les pensées d'un vivant. George avait autrefois assisté à une conférence du révérend Charles Drayton Thomas sur les 'proxy sittings' - séances par procuration - c'est une séance avec un médium où une personne qui ne sait rien, ou très peu d'un cas, remplace la personne plus impliquée dans le but d'exclure la télépathie ou l'influence que pourrait exercer le mental du consultant. George écrivit à Drayton Thomas pour lui demander d'être son proxy auprès de la médium Gladys Leonard. Cette séance ne se déroula que quelques semaines plus tard, et dans l'intervalle les frères prirent aussi d'autres dispositions. L'un des frères consulta trois médiums différents, dont deux furent aussi consultés de façon indépendante par l'autre frère. Le rapport de 1957 est basé sur des notes concernant six sessions distinctes avec quatre médiums, bien que sur une période d'une année près d'une douzaine de séances distinctes aient eu lieu. (Une séance supplémentaire eut lieu quelques 23 ans plus tard avec un autre médium). Dans l'ordre de consultation, les médiums étaient : Frances Campbell, Gladys Leonard, Mme Mason, Mlle Naomi Bacon et Mme Bertha Harris.

Dans les archives de la recherche psi, il serait difficile de trouver un autre cas où la mort d'une personne privée est étudiée de manière si approfondie. Le grand nombre de médiums et de séances rend le cas complexe et peut-être difficile à saisir dans son intégralité. Pour nos besoins, nous considérons toutes les preuves comme venant d'une 'super-séance' et nous ne présentons que les énoncés-clés de celles-ci. Il est néanmoins important de noter que la répétition des nombreuses descriptions et des idées récurrentes partagées par les différents médiums contredit fortement les a-priori comme quoi les déclarations correctes d'un médium ne seraient que des suppositions chanceuses.

Pour éviter les accusations de collusion, Harold et George ont dissimulé leur identité aux médiums consultés. Chacun des rendez-vous a été pris sous un faux nom et par courrier depuis une adresse différente. Les frères n'ont jamais assisté ensemble aux séances et il n'y a pas de ressemblance entre eux. Il n'y avait aucun moyen pour un médium de connaître leur identité. Ils se sont même fait accompagner chez chaque nouveau médium par un preneur de notes différent. De plus, pendant les séances, ils répondaient avec beaucoup de réticence aux demandes de confirmation du médium.

Le scepticisme sous-jacent des frères donne à l'affaire une ampleur exceptionnelle. Bien qu'avides d'informations, ils ont persisté à croire que les faits avérés étaient recueillis par télépathie dans le mental des vivants et les déclarations non validées étaient réputées fausses jusqu'à ce qu'elles se vérifient. Au final, ils semblaient néanmoins accepter qu'un aspect de leur frère Edgar ait survécu à la noyade. Chaque médium consulté semblait entrer en contact avec l'esprit d'Edgar Vandy. Parmi les centaines de déclarations faites par les différents médiums, nous en reproduisons quelques-unes ci-dessous qui démontrent des connaissances paranormales. Chaque déclaration d'un médium (ou de son contrôle, ou d'un contact) est accompagnée des faits.

Déclarations et faits

Déclaration : (le médium pointe du doigt ses dents de devant) Il me montre un petit espace dans sa bouche comme s'il manquait une dent. À présent, il me montre une vieille cicatrice et dit: 'C'est ma marque d'identification!' [le consultant: 'Où est la cicatrice?'] Sur son visage.

Faits: La pointe de l'une des dents de la machoire supérieure d'Edgar était cassée, laissant un petit espace entre celle-ci et la dent inférieure correspondante. Il avait également depuis l'enfance une grande cicatrice sur le côté droit de son front. George l'avait entendu faire la remarque: 'Cette cicatrice permettra toujours de m'identifier'.

Déclaration: Maintenant, il me montre un étui à cigarettes, et c'est étrange, parce qu'il ne fume pas. [Consultant : "Je ne pense pas qu'il avait un étui à cigarettes."] Il me dit où le trouver dans sa chambre, il semble être au bout d'un passage, il y a une commode près de la fenêtre. Dans l'un des tiroirs, vous trouverez ses affaires soigneusement pliées. Je pense que vous le trouverez là. [Consultant : "Il n'avait pas d'étui à cigarettes"). Notez-le et vérifiez.

Faits: C'est vrai, Edgar ne fumait pas. (À cette époque, la plupart des jeunes hommes fumaient). Après la séance, Harold et George cherchèrent dans la commode (qui était près d'une fenêtre) et trouvèrent les sous-vêtements d'Edgar soigneusement pliés comme décrit. Ils ne trouvèrent pas d'étui à cigarettes, mais dans un coin au fond, il y avait une boîte à savon neuve en aluminium. Lorsqu'on la tenait dans la main comme l'avait fait le médium, elle ressemblait exactement à un étui à cigarettes en métal.

Déclaration: Il avait une montre. [Consultant : "Non"] Il avait une montre qui ne fonctionnait pas.

Faits: "J'ai découvert par la suite qu'il avait une montre-bracelet.", dixit George Vandy

Déclaration: Ce jeune homme avait beaucoup de papiers qu'il gardait dans une sorte de porte-documents plat ... il en avait toute une pile. Mais l'un d'entre eux contenait à la fois des écrits et des dessins qu'il avait faits ... certains d'entre eux ont du marron, et certains ressemblent presque à des couvertures noires.

Faits: Ces cahiers étaient inconnus des deux frères jusqu'à ce que George les trouve en vidant une cave quelques 30 ans plus tard. Tous avaient des couvertures rigides noires, sauf un, qui était brun.

Déclaration: Maintenant, il me montre une raquette de tennis. Il la tient comme ça (en tenant ses deux mains en diagonale), et c'est étrange, parce qu'il ne joue pas au tennis. Il ne ressemble pas à un homme qui jouerait au tennis. [Consultant : "Je ne comprends pas la raquette. Il ne jouait pas au tennis. "] Notez-le et vérifiez.

Faits: Edgar ne jouait pas au tennis ni ne possédait de raquette. Lorsque le commentaire fut mentionné à la soeur, elle raconta que quelques semaines auparavant, alors qu'il lui restait encore une photo sur une bobine de film, elle l'avait utilisée en photographiant Edgar dans le jardin. C'était une journée ensoleillée et il portait une chemise de tennis, un pantalon et des chaussures. Pour compléter la tenue, elle alla chercher sa raquette et lui demanda de poser avec. Il plaisanta et déclara que la photo amènerait les gens à penser qu'il jouait au tennis.

Déclaration: Votre autre frère effectue de courts voyages pour son travail. Je reçois la lettre "H". Il porte quelque chose appartenant à votre frère mort. [Consultant : "Je ne pense pas que ce soit exact. Qu'est-ce que c'est? "] Je pense que c'est un vêtement. [Consultant : "Je suis sûr que ce n'est pas exact."] Pourtant Il insiste. Vérifiez-le.

Faits: "Un matin après la mort d'Edgar, Harold a pris un de ses chapeaux (Hat, la lettre 'H', ndt) par erreur. Il ne l'a pas rapporté mais l'a laissé au bureau sans intention de le porter. Le jour de cette séance, son propre chapeau ne convenait pas, alors l'après-midi, presque sans y penser, il prit le chapeau d'Edgar dans son bureau et le mit. Il le portait au moment de la séance. Je ne savais rien de ceci avant d'avoir discuté de l'incident avec Harold après la séance". - dixit George Vandy

Déclaration: Savez-vous pourquoi il s'intéresse au sans fil [radio]? Il s'y intéresse beaucoup. En fait, il utilise sans cesse les termes 'sans fil'; il appelle cela une transmission. Il me montre les lettres B.B.C.

Faits: Edgar était très intéressé par la T.S.F. et avait une connaissance approfondie du sujet. Au début de cette industrie, il dirigeait une petite entreprise de fabrication. Lui et George étaient actionnaires-fondateurs de la British Broadcasting Company.

Déclaration: C'est une chose importante qu'il essaie de me montrer et elle a un plateau en bois, et il appuie sur quelque chose, et je fais avancer quelque chose, puis clic, clic, clic, c'est ce qu'il essaie de me dire à ce sujet. Vous savez, il n'essaie pas d'écrire quelque chose, mais il me montre beaucoup de lettres: A, B, C, D, etc., et il les mélange un peu dans ses mains, puis il me montre une chose délicate, comme une ligne mince, puis un bras surgit et projette environ une demi-douzaine de lettres.

Faits: La Lectroline faisait environ 2m x 2m et était pourvue d'une grande planche à dessin en bois. Elle démarrait en appuyant sur un bouton et était contrôlée par des rouleaux de bande de papier. Elle émettait des bruits forts en fonctionnant. Aucune autre machine de l'époque n'aurait pu correspondre à la description donnée.

Déclaration: La lithographie ou quelque chose comme ça? Il dit la 'lithographie' ou quelque chose à voir avec 'l'impression' et je pense qu'il était très astucieux dans quelque chose qu'il contribuait à réaliser. Il y avait d'autres machines, mais il a crée une chose en particulier, et je ne sais pas si la photographie joue un rôle, mais il essaie de me montrer des plaques ou quelque chose. Ça l'air d'être du très bon travail, mais dans la salle actuelle, il n'y a pas beaucoup de machines, sauf une machine spéciale. Dans d'autres parties du bâtiment, il y en a d'avantage, mais il avait une chose spéciale.

Faits: La vocation première de la machine était orientée vers les plaques lithographiques. "Le dernier accessoire qu'Edgar a ajouté à la Lectroline était un dispositif pour le tracage de lignes très fines. Afin de tester la finesse et l'intervalle entre les lignes, il utilisait un ancien négatif photographique et avait remplacé le stylet par une lame de rasoir qu'il avait spécialement fabriquée. Dans une pièce attenante aux locaux se trouvaient sept presses en cuivre et une machine à gravure". - dixit Harold Vandy

Déclaration: Puis-je poser une question? Est-ce que j'ai donné ses bonnes initiales? [Consultant ne répond pas.] Il y a un 'D' dedans - Ed. - Ed. - Ed - gar ou Ed - ward. - Edgar.

Faits: Ce qui est, bien sûr, correct.

Un démenti important à l'idée que tout a été produit en lisant le mental des vivants doit être apporté ici. Un des frères, Harold, était dans le commerce immobilier et ignorait tout des inventions d'Edgar; le deuxième frère, George, était un ingénieur qui connaissait les machines; l'assistant d'Edgar, John Burke, a également eu une séance avec l'un des médiums. Burke était ingénieur et travaillait sur la machine depuis le début. Si les médiums lisaient le mental pour obtenir leurs informations, on pourrait raisonnablement s'attendre à ce que l'information la plus technique provienne des séances avec les consultants les plus techniquement orientés et les mieux informés. C'est exactement le contraire qui fut le cas. Les séances avec Harold ont engendré le plus grand nombre de tentatives de description des machines. La séance avec Burke, bien versé dans tous les aspects de la machine, n'a fourni acune information technique.

La noyade

En ce qui concerne les circonstances de la mort d'Edgar, des commentaires énigmatiques ont été transmis par les médiums. En voici quelques exemples :

Il a perdu connaissance à cause de l'eau, et pourtant, il semblerait que ça n'avait pas à se produire. Je ne pense pas que c'était des bains publics. Je suis dans une piscine privée, et je capte des plongeons et des choses comme ça. Oui, je suis dehors, je ne suis pas dedans - c'est comme une piscine privée.

Il ne s'est pas suicidé, et il dit qu'il n'était pas imprudent, ce n'était pas sa faute. Il poursuivait un objet précis. Il y avait quelqu'un d'autre. Y-avait-il une autre personne? Sa mort a été soudaine.

Votre frère parle un peu comme s'il avait peur. C'est curieux, il me dit qu'il y a une femme qui peut vous en dire plus sur lui (il se désigne lui-même). Cela vous dérangera énormément, car vous ne pourrez en aucun cas le reconnaître. "Je vous dis qu'elle a été effrayée et est partie", dit-il. Quand je lui demande d'en expliquer davantage, il hoche la tête. "C'est vrai, c'est à propos de ma mort, mais personne ne savait qu'elle était là." Ça concerne ses vêtements. Il avait retiré ses vêtements. Il me montre exactement la situation dans laquelle il était, il a été mal pendant seulement deux ou trois minutes avant de mourir, étourdi, je capte une chute rapide. Même dans le temps qu'il a mis à tomber, tout son esprit semblait être focalisé sur ses vêtements. Votre frère était très timide par nature.

Ce n'était pas sa faute, il dit: "Ce n'était pas ma faute". Il y avait une drôle de sensation dans sa tête, une tête cotonneuse, embrouillée, je le sens; il me transmet cette sensation à dessein après ce que vous avez dit - c'était quelque chose qu'il avait ressenti avant, pendant, et même à nouveau maintenant alors qu'il pense à son décès.

Il a certainement reçu un coup, et j'ai l'impression qu'il était semi-conscient quand il était dans l'eau. D'après ce que je vois des circonstances, il est étrange qu'il se soit noyé. Je sens qu'il pourrait me dire plus qu'il ne me dira, mais il pourrait impliquer quelqu'un d'autre. C'est ce que je ressens, et il ne veut pas le livrer. Il semble que ce soit quelque chose qui s'est produit dans des conditions très inhabituelles, c'est ce qu'il essaie de me montrer. Il ne semble pas vouloir m'aider pour le moment.

Est-il exact que vous ne pouvez pas avoir des informations précises sur ce qui s'est passé, et qu'ils ne vous ont rien dit?... et il y a quelque chose qui est passé sous silence parce qu'il dit : "Je ne pense pas que vous pourrez le prouver ici-bas. C'est quelque chose qui a été fait et je ne sais pas si vous saurez vraiment la vérité".

Si cette autre personne qui était avec lui n'avait pas été lâche, cela ne se serait pas produit. Cet autre homme sait ce qui s'est passé mais ne parlera pas. Je ne sais pas s'il a été effrayé et s'est détourné et l'a abandonné, car il me demande de vous dire ça.

Je ne sais pas si quelqu'un plongeait à ce moment-là, il y avait un plongeoir, et si quelqu'un l'a frappé ou non, je ne sais pas, parce qu'il se souvient d'être allé sous l'eau et d'avoir ressenti un coup net sur la tête. Il ne pouvait pas refaire surface, car il avait apparemment perdu connaissance sous l'eau. Cette eau aurait dû être transparente, et c'est vraiment extraordinaire que personne ne l'ait vu, mais il dit clairement qu'il y avait un autre homme là-bas au même moment et qu'il savait qu'il était blessé.

Concordance des déclarations

Une caractéristique particulièrement remarquable de cette affaire est le degré élevé de concordance entre les déclarations des quatre médiums sur un total de six séances. Voici quelques-unes des déclarations relatives à la noyade:

1. Quelque chose l'a frappé ... Il a reçu un coup à la tête.

2. A-t-il été frappé sur la tête, comme si sa tête avait touché quelque chose? ... Il montre maintenant qu'il semble se plier en deux et chuter. Je pense une chute sur la tête.

3. J'ai l'idée d'une chute, d'un accident ... Je tombais à travers quelque chose, comme quand on s'endort.

4. Je reçois le coup. J'ai compris, il a été assommé ... Je perçois la chute, une sensation de tomber.

5. Il me transmet une douleur tellement affreuse. Je ne sais pas ce qui s'est passé - il me semble ressentir une sorte de sensation d'agripper, comme si je ne pouvais pas m'accrocher à la terre et je devais lâcher prise.

6.Quand il se tenait près de moi, j'ai senti un coup ou un craquement distinctement sur la tête ... Comme si je tombais en avant.

En bref, la présence de l'un des deux frères de Vandy - ou du proxy avec Gladys Leonard - induit chez quatre médiums différents des ressentis presque identiques.

De même, cinq des six médiums ont éprouvé le sentiment que le communicateur essayait de soustraire ses compagnons à l'incrimination :

1. Il ne veut pas que vous vous renseigniez trop sur la cause de sa mort ... il y avait quelqu'un d'autre.

2. Un point sur lequel il insiste, c'est qu'il parlait à quelqu'un dont il ne divulgue délibérément pas le nom. Il y a quelqu'un de ce côté-ci... ça me donne l'impression qu'il essaie de le protéger.

3. Ils ne sont en rien responsables, et ils n'auraient pu m'aider d'aucune façon ...

4. Je pense qu'il pourrait me dire plus qu'il ne dira, mais il pourrait impliquer quelqu'un d'autre.

5. C'est comme s'il y avait quelqu'un d'autre ... Il me dit qu'il n'était pas seul. Il y avait quelqu'un qui s'est éloigné de lui en nageant ou qui est sorti de l'eau et n'est pas resté pour l'aider ...

Les références à la noyade et à l'eau sont également fréquentes:

1. Il me montre de l'eau. Y avait-il de l'eau en rapport avec sa mort? Il me montre ses bras et ses jambes, il était vêtu d'un short de natation ...

2. Il me montre de l'eau ... Il a plongé naturellement et a été tué.

3. Il... me montre une scène comme s'il pouvait être près de l'eau - pas la mer, une petite quantité d'eau.

4. J'ai une sensation de flotter hors de l'eau ... comme si quelque chose était arrivé, mais je suis dans l'eau ...

5. Je ne sais pas s'il était bon nageur - il y a la mer derrière lui.

Miles Allen

Références

Gay, Kathleen (1957). ‘The Case of Edgar Vandy’, Journal of the Society for Psychical Research 39, pp. 2-61.

MacKenzie, Andrew (1971). ‘An ‘Edgar Vandy’ Proxy Sitting’, Journal of the Society for Psychical Research 46, pp. 166-173.

Keen, Montague (2002). ‘The Case of Edgar Vandy: Defending the Evidence’, Journal of the Society for Psychical Research 66, pp. 247-59.