La TCI?

Une brève présentation de la TransCommunication Instrumentale (TCI) par Anabela Cardoso.

Depuis l'époque de Friedrich Jürgenson et du Dr Konstantin Raudive, grands pionniers et hérauts des EVP (phénomènes de voix électroniques), de nombreux travaux, dont les miens, ont été publiés sur la question. Cependant, je propose ci-dessous aux lecteurs néophytes un bref résumé de cette méthode relativement récente, nommée TCI, et dont le but est d'établir un contact électronique avec les dimensions cachées de la vie.

La vie continue et le défunt continue à vivre sur un autre plan que l'on pourrait appeler 'dimension' ou 'monde'. C'est ce que les voix électroniques nous disent: "tout le monde, tous les êtres, survivent à la mort physique et transitionnent vers un autre monde" (Cardoso 2010, Locher et Harsch, 1989). Dans certaines circonstances, pas encore bien définies, le défunt (et aussi aux niveaux plus élevés, les êtres supra-humains) peut être contacté directement par Transcommunication Instrumentale.

Les éléments de preuve fournis par la TCI, qui confortent l'hypothèse de la survie de la conscience, se présentent sous forme de voix, d'images et de textes imprimés sur supports électroniques par des méthodes encore inexplicables pour la science moderne. Je traiterai principalement des voix car mes propres recherches se concentrent sur leur étude.

Il existe deux types de voix électroniques anomales: celles habituellement appelées EVP (Electronic Voice Phenomenon), qui sonnent à l'oreille comme des voix humaines et s'enregistrent sur bandes magnétiques ou sur appareils numériques, généralement en réponse aux questions ou aux commentaires de l'opérateur. Elles ne peuvent être entendues que lorsque l'enregistrement est lu. Elles peuvent varier considérablement en amplitude et en intelligibilité.

L'autre type est connu sous l'acronyme 'DRV' (Direct Radio Voices). Ces voix sont beaucoup plus rares et se manifestent directement dans l'air à partir du haut-parleur d'une radio, généralement aussi en réponse aux questions ou aux commentaires de l'opérateur humain. Elles peuvent paraître robotiques et sont souvent déformées. Mais quand elles sont claires, elles permettent le dialogue et la réception d'informations surprenantes sur 'l'autre monde' d'où la voix dit provenir.

Les deux, EVP et DRV, émanent de communicants invisibles qui se présentent majoritairement comme des humains décédés. Les messages reçus par ces deux moyens, mais surtout par DRV, permettent de longues conversations et livrent un large contenu d'informations - dont certaines jusqu'alors inconnues de l'expérimentateur - ce peut être l'identité du communicant ou d'autres personnes décédées ou des descriptions de l'autre monde ou de profonds enseignements spirituels.

L'origine historique de la TCI audio, ou EVP, semble remonter à un ethnologue américain, Waldemar Borogas, qui en 1901 déclara avoir réalisé le premier enregistrement de voix d'origine inexpliquée au cours d'une expédition en Sibérie, lors de l'enregistrement des invocations des chamans Chukchees. L'ethnologue fait lui-même le compte rendu de l'événement dans "The Chukchee Jesup North Pacific Expedition”, Vol. 7, II, p. 435 (Grandsire 1998).

Les voix EVP, telles que nous les enregistrons encore de nos jours, ont surgi dans les années 1950, spontanément et presque simultanément en Italie, en Suède et aux Etats-Unis. Le Père François Brune, théologien et chercheur psychique français de renom, rapporte dans son livre 'Les Morts nous parlent' (1988) que le 17 Septembre 1952, deux éminents prêtres catholiques, le Père et Docteur Agostino Gemelli (médecin et physicien nucléaire) et le Père Pellegrino Ernetti (bénédictin de la célèbre abbaye San Giorgio Maggiore à Venise), alors qu'ils travaillent sur des enregistrements de chants grégoriens au laboratoire expérimental de physique de l'Université catholique de Milan, reconnaissent sur l'une des bandes magnétiques la voix du père de Gemelli qui s'adresse directement à son fils.

Surpris par l'événement, les deux prêtres décident d'en informer le pape Pie XII. Chose étonnante, le pape a une réaction très positive et les rassure sur la nature de l'événement ; pour tranquilliser l'esprit des deux prêtres désorientés et très inquiets, il déclare : "Ne vous inquiétez pas, mes Pères ! Votre expérience n'a rien à voir avec le spiritisme, car les enregistreurs de bande ne peuvent pas être influencés. Cela peut même signer le début de nouvelles études scientifiques qui conforteront la foi en la vie après la mort". (Brune, 1993).

Mais c'est l'artiste suédois Friedrich Jürgenson, célèbre chanteur d'opéra et cinéaste, qui est appelé à juste titre 'grand pionnier des voix électroniques'. Non seulement Jürgenson enregistra dès 1959 plusieurs milliers de ces communications, mais il diffusa sa découverte en Europe et capta l'attention du monde entier. Figure de premier plan dans le milieu culturel européen du milieu du 20e siècle, Jürgenson mit sa brillante carrière et sa vie personnelle de côté pour se consacrer pleinement à son extraordinaire découverte qui changea totalement sa vie (Jürgenson, 2004).

Bien que des voix EVP aient déjà été enregistrées en 1956 aux Etats-Unis par Attila von Szalay en collaboration avec Raymond Bayless (Rogo et Bayless, 1979), l'artiste suédois ne savait rien de ce phénomène inédit ni des résultats des expérimentateurs américains. Avec grande intelligence, générosité et sagesse Friedrich Jürgenson, appelé affectueusement Friedel par les voix, a porté le phénomène sur la scène internationale, ne ménageant aucun effort pour le faire connaître. Il mérite à juste titre d'être appelé 'le père des voix électroniques'.

L'un des universitaires qui prit connaissance de ses expériences était le Dr Konstantin Raudive, philosophe letton connu par ses publications. Raudive expérimenta avec Jürgenson et, bien que leurs chemins se soient séparés quelques années plus tard, Raudive devint de plein droit un expérimentateur couronné de succès ; nous lui sommes redevables de la rigoureuse approche scientifique des phénomènes de TCI (voir son excellent livre 'Breakthrough', 1971).

Depuis sa phase initiale dans les années 1960, une grande quantité de matériel extraordinaire - comprenant des photos reconnaissables de personnes décédées, de longs dialogues directs, des textes informatiques complexes - a été reçue par plusieurs chercheurs, notamment en Europe continentale (Brune 1993, 2005; Locher & Harsch 1989, Senkowski 1995, Cardoso, 2010).

Il est souvent arrivé que certaines informations inconnues des personnes présentes pendant l'expérience et concernant des personnes décédées se vérifient par la suite. Des contacts par TCI d'une importance et d'une signification inégalées ont été obtenus au Luxembourg par le couple Maggy et Jules Harsch-Fischbach et en Allemagne par Adolf Homes.

Les communicants ont insisté sur la nature objective de la TCI et ont déclaré que leur but était d'établir un contact direct avec les opérateurs, sans l'interférence du mental des médiums humains, et avec l'intention de transmettre aux hommes des informations précises sur leur monde et le but de la vie.

À mon avis, les méthodes utilisées jadis par les communicants qui se réclamaient de 'l'autre monde' étaient appropriées à l'époque, et ceci est vrai à présent pour la TCI. Dès la première partie du 20ème siècle, notre civilisation a rapidement évolué pour devenir une société technologique, basée principalement sur l'électronique ; les TCI sont médiées par des dispositifs électroniques.

Les contacts par TCI sont bien établis et produisent actuellement un éventail impressionnant de ce qui pourrait se révéler être des preuves solides de la survie après la mort physique. De plus, ces contacts nous procurent des phénomènes objectifs de première importance et de grande valeur en soi, en plus de leur pertinence quant à l'hypothèse de la survie.

Qu'est-ce que la TCI? par Anabela Cardoso

La Trans Communication Instrumentale (TCI) est un terme créé par le Professeur Ernst Senkowski (Allemagne) et il couvre un vaste champ de messages anomaux reçus via des instruments électroniques, tels que radio, télévision, enregistreur à bandes ou digital, ordinateur, etc. Ceci est la méthode la plus objective - en phase avec notre âge technologique - de communications avec d'autres niveaux d'existence. Ce n'est cependant pas cet aspect technologique de la TCI qui la validerait plus que les méthodes traditionnelles de contact avec les dimensions inconnues ; la raison principale de sa validité se trouve dans le fait que les éléments de preuve qu'elle nous livre sont sous forme physique objective ; celle-ci est particulièrement adaptée à l'étude et aux tests scientifiques qui sont essentiels à notre époque pour valider et reconnaître l'authenticité des phénomènes. Par nécessité, je fais référence surtout à la TCI audio, car c'est la méthode que j'ai le plus expérimentée, ainsi que celle qui m'a donné les résultats les plus concluants.

Nous pensons que la TCI permet à ceux qui affirment avoir transitionné vers un autre monde après leur mort physique de communiquer avec nous d'une telle façon que la majorité des personnes de ce monde-ci peut comprendre. La science moderne nous a appris que seules les preuves objectives sont recevables, et la TCI répond à ce critère. Ce pourrait bien être LA raison qui a décidé nos communicants invisibles à expérimenter cette méthode pour finalement l'adopter. Nous trouvons dès le 19e siècle, dans la littérature spécialiste des signes annonciateurs d'une possible mise au point de cette technique dans l'autre dimension de la vie (voir Cardoso, 2010).

La TCI trouve son origine dans ce qui est pour nous les dimensions invisibles. Les expériences en communications électroniques prirent les premiers expérimentateurs indépendants - les Pères Ernetti et Gemelli, Attila von Szalay, Raymond Bayless, et Friedrich Jürgenson - totalement par surprise. Les communications étaient complètement imprévues et non sollicitées. L'initiative vint de l'autre monde, et il se passa plusieurs années avant que le phénomène ne se fasse une place dans notre monde. Les entités de l'autre monde, parmi lesquelles des scientifiques et des chercheurs (voir Senkowski 1995), sont responsables du développement et de la diffusion de cette méthode inédite de communication. Nous, chercheurs et expérimentateurs sur la planète Terre, sommes les heureux bénéficiaires de leurs efforts.

Les communicants ont dû conclure que la TCI était le moyen le plus efficace de transmettre leur plus important message : toute vie survit à la mort physique et transite vers une autre dimension - un monde dont nous pourrons accepter la réalité transcendante pour peu qu'elle nous soit présentée de façon objective, de préférence sous une forme qui se prête aux analyses des technologies sophistiquées de notre époque.

Les communicants nous disent aussi que la TCI se dispense de l'intervention de la médiumnité traditionnelle ; de ce fait, les messages qui nous sont transmis depuis la dimension invisible subissent moins de déformations et de mésinterprétations, qui se produisent facilement quand le mental humain en est le canal.

L'élément subjectif de la TCI serait à rechercher dans l'interprétation linguistique de certaines communications orales. Certaines, mais pas toutes, sont parasitées par un haut niveau d'interférence statique due au 'bruit blanc' utilisé en toile de fond comme support acoustique. Le 'bruit blanc' mais pas seulement, car d'autres sources de bruit peuvent être utilisées en toile de fond comme support acoustique - donc, pour être précise, le bruit en général, en tant qu'initiateur, transporteur ou amplificateur du signal anomal modulé par les communicants pour émuler le langage humain et transmettre l'information, semble jouer un rôle important dans tous les types de communications TCI.

L'interférence de bruit statique se vérifie particulièrement pour certains messages reçus par la méthode Direct Radio Voices (DRV) ; les communications arrivent directement par les haut-parleurs de la radio. Nous utilisons le terme 'voix microphonique' ou 'psychophonique' pour les messages qui ne peuvent être entendus qu'en rediffusant le support sur lequel ils se sont enregistrés. Ce sont les célèbres Electronic Voice Phenomenon (EVP). Mais non seulement la méthode DRV permet de plus longues conversations que par EVP, mais elle facilite aussi les dialogues directs entre l'opérateur sur terre et les communicants invisibles. Malheureusement, comme nous venons de le voir, la présence de 'bruit blanc' peut parfois rendre l'interprétation directe et immédiate du discours du communicant problématique. La technologie informatique contemporaine nous permet de nettoyer la majorité des interférences dues au 'bruit blanc', et nous en attendons avec confiance des progrès encore plus significatifs. De plus, l'entraînement à 'l'écoute concentrée' - comme la nomme Friedrich Jürgenson - des voix anomales, qui affichent souvent des caractéristiques acoustiques bizarres, éduque l'oreille à l'interprétation correcte de chaque mot, grâce au bien connu 'facteur de schéma de reconnaissance'.

Cet entraînement ne diffère en rien de celui qui permet l'interprétation du discours normal. Le cerveau perçoit les subtiles différences entre les phonèmes, et de plus peut, dans une certaine mesure, se servir du contexte pour attribuer du sens. Même lorsque nous entendons une langue étrangère qui nous est inconnue, le cerveau essaye de trouver un sens aux sons qu'il reçoit. L'étude de cette technique qui nous permet d'entendre et d'interpréter les sons s'appelle la psycholinguistique. La psycholinguistique a mis en lumière le rôle joué par l'apprentissage pour nous permettre de distinguer des sons initialement similaires dans une gamme extrêmement large. La preuve qui nous intéresse nécessite l'accord de chacun des membres d'un panel d'écoutants professionnels dont le langage analysé est la langue maternelle. La capacité d'un musicien entraîné à distinguer des différences minimes de tons et de timbres est une illustration du niveau d'expertise que le cerveau peut atteindre dans la reconnaissance des sons.

Des expériences menées au tout début de la TCI par l'éminent parapsychologue, le Professeur Hans Bender de l'Université de Freiburg en Allemagne, accompagné du pionnier Friedrich Jürgenson, et plus tard par le Dr Renato Orso à Turin en Italie, prouvent qu'un groupe de personnes aux capacités linguistiques et auditives similaires interprètent chacun de la même façon les communications TCI. De telles expériences ont une valeur certaine pour convaincre les sceptiques de l'authenticité de ces communications. Elles peuvent d'ailleurs être menées par quiconque pense recevoir de telles communications, après une formation adéquate. Ce site web [itcjournal org] présente juste un petit échantillon, parmi les milliers de communications EVP et plus spécialement DRV que j'ai personnellement reçues depuis 1998. J'invite ici les scientifiques et les experts en acoustique à analyser, étudier, et tirer leurs propres conclusions quant à la réalité de ces voix. Je serais très heureuse de leur fournir des copies des enregistrements au format qui leur conviendra. Je suis également disponible pour échanger avec les lecteurs de ce site et toute personne intéressée des informations sur les extraordinaires phénomènes TCI.

Les voix publiées sur ce site sont telles qu'elles ont été reçues. Dans quelques cas clairement indiqués - dans le but d'améliorer l'intelligibilité et la compréhension du contenu, ainsi que de montrer aux potentiels expérimentateurs en TCI comment ils peuvent intervenir sur leurs propres enregistrements - le segment audio original est accompagné de sa version légèrement retravaillée à travers l'équaliseur - dans le but de faire ressortir les fréquences de la voix humaine - et à travers l'application de réduction des bruits.