Après un court sommeil
Nous nous réveillons pour l’éternité
Et alors la mort n'existe plus
Ô mort tu vas mourir
John Donne
Les études menées par des médecins, psychologues, assistantes sociales, confirment que les expériences de contact avec les morts sont courantes, partout dans le monde. Aux USA, plus de la moitié des veuves et des veufs, en bonne santé physique et mentale, relatent avoir senti la présence de leur compagne/compagnon disparus, au moins une fois après le décès. Au Pays de Galle en 1971, les interviews de 66 veufs et de 227 veuves ont révélé que la moitié des veufs et 46% des veuves ont perçu une ADC (communication après la mort) avec leur conjoint disparu.
En 1970, une recherche à Los Angeles, établit que 44% des 434 personnes interrogées avaient eu un contact avec un disparu. L'étude ambitieuse d'Harvard sur le deuil des veuves et des veufs (Harvard Bereavement Study of widows and widowers) à Boston, les a suivis pendant quatre ans après la perte du conjoint. Trois semaines après la perte, 44% des personnes disent avoir senti que 'mon mari/femme sait et voit tout ce que je fais'. La majorité des veuves sentaient leur mari à leur côté la plupart du temps ou tout le temps. L'une d'elle a entendu son mari 'rentrer du travail et mettre la clé dans la serrure'. Quatre autres ont vu leur mari du coin de l’œil. L'un d'eux était assis dans le séjour et un autre se tenait debout dans l'encadrement de la porte. Treize mois plus tard, la moitié approuvaient l'énoncé : 'J'ai le sentiment que mon mari me protège'.
Les chercheurs confirment que les sujets n'étaient pas psychotiques et ajoutent que 'les personnes en deuil ont souvent des résistances à révéler ces informations...de peur qu'elles n'indiquent une maladie mentale'; ces chiffres sont donc probablement une sous-estimation. En 1982, David Balk, psychologue en Arizona, obtint des résultats similaires auprès d'adolescents qui avaient perdu un frère ou une sœur. En 1985, une équipe américaine dirigée par le docteur P. Richard Olson, étudia 52 veufs et veuves dans une maison de retraite de Caroline du Nord, tous sains d'esprit. Plus de 60% des 46 veuves avaient senti leur mari à leur côté après leur mort. Pour toutes, l'expérience avait été agréable. Deux des six veufs relataient une expérience similaire. En 1993, une étude interrogea 20 étudiants universitaires, âgés de 18 à 27 ans, qui avaient perdu un parent dans les deux années précédentes. Dans leur grande majorité, ils validèrent avec conviction l'énoncé : 'Je sens qu'il/elle est avec moi quelques fois'. En 1993, une étude suédoise portant sur 14 veufs et 36 veuves septuagénaires trouva qu'un mois après le décès 89% des femmes et 57% des hommes avaient eu une ADC. L'ADC est complètement tabou en Suède. Personne n'en parle, ni publiquement ni entre amis proches. Un an après le décès, plus de la moitié sentaient encore un contact avec le conjoint disparu. En 1995, une étude norvégienne concernant des femmes âgées de 44 à 79 ans, ayant perdu leur partenaire, montra des résultats identiques. Peu de temps après le décès, 29 des 39 femmes interrogées ont senti la présence de leur compagnon. Et un an plus tard, les deux tiers sentaient encore un contact.
Source: 'When Spirits Come Calling' (Traduction F. C-M)