Ce qui se détache après toutes ces années dans la dimension physique.
Je suis arrivée en Angleterre en 1979 – après une année en Grèce et en Crète - et j'y ai vécu jusqu’en 1989.
J’ai obtenu un BA (Honours) degree en Arts et Histoire de l’Art de la faculté de Maidstone, Université du Kent. J’avais effectué mon ‘foundation course’ à St Martin’s School of Art, Londres. Après un voyage de recherche en Egypte, j’ai écrit un mémoire qui s’intitulait ’Isis, Archétype du Féminin'.
J’y aborde le sujet de façon très jungienne car j’étais depuis 5 ans en analyse avec une remarquable analyste jungienne, Anne Baring. Elle m’a ouverte à la créativité sans limite de l’inconscient. Ces séances d’analyse alliées à mon travail artistique ont donné jour à une vision agrandie du réel et de son maillage sous-jacent, vision porteuse de vie et qui nourrit l’âme. J’ai alors su que le monde visible n’était que la partie émergée de l’iceberg.
Mais c’est le décès brutal et prématuré de mon second mari – qui partageait mon cheminement - le 8 décembre 2011, qui m’a propulsée dans une recherche éperdue pour donner sens à cette tragédie. Il était pour moi vital de savoir où Philippe se trouvait et comment il allait. Et je devais être certaine qu’il était toujours lui-même, avec sa personnalité, ses souvenirs et son amour pour moi. Penser que l’être cher se fond en un grand ‘tout’ impersonnel ou se réincarne au bout de 49 jours est absolument inhumain et m’était insupportable. C’est la littérature spiritualiste qui m’a apporté le réconfort. Ce sont les preuves scientifiques qui ont validé ma conviction. J’ai créé ce site web pour mettre en ligne quelques uns des textes qui m’ont soutenue et m’ont ouvert la voie.
J’ai reçu une myriade de communications spontanées d’après-vie : des manifestations, des signes, des rêves, des synchronicités, deux appels téléphoniques, que j’ai accueillis avec reconnaissance et révérence…j’ai exploré et expérimenté l’EMDR, l’IADC, la respiration holotropique, l’hypnose spirituelle ‘vie entre les vies’. J’ai participé à des séances de médiumnité physique avec David Thompson et Scott Milligan, et j’ai suivi le long stage ‘Passage’ (Gateway Voyage) du Monroe Institute.
J’ai fait la descente vers l’obscurité du deuil en pleine conscience, comme une initiation aux mystères de la mort. Je ne suis pas ‘accro’ à la souffrance, mais c’était pour moi la condition sine qua non qui m’a permis d'accéder à la connaissance inébranlable qu’il n’y a que vie et conscience, dans des formes et à des niveaux vibratoires multiples ; la mort - appellation fallacieuse s’il en est - n’existe pas.
Mes ami(e)s et mon fils m’ont été d’un énorme soutien. Ils sont accourus et n’ont jamais mis en doute les expériences que je partageais avec eux.
La présence physique de Philippe me manque tous les jours, mais je sais que nous avançons sur le même chemin main dans la main, cœur à cœur, chacun d’un côté du voile. Ce que fait l’un sert l’autre. Le mystère de la mort c’est la vie dans sa totalité.
F. Capelle-Messelier