Où se situe la mémoire ? Où se trouve la conscience ?
On ne peut pas attribuer à la mémoire une localisation physique dans le cerveau, ce qui constitue une raison supplémentaire pour remettre en question le paradigme matérialiste sur la nature de la conscience.
Le cardiologue Pim Van Lommel, pionnier dans la recherche de grande ampleur au sein d’une structure hospitalière sur les NDE et leurs implications, dont les résultats sont publiés dans le journal médical The Lancet, est convaincu que la conscience existe aussi en dehors du corps.
Le Dr Eben Alexander, neurochirurgien auparavant d’obédience farouchement matérialiste, fait appel à sa propre expérience pour affirmer avec force que la mémoire réside hors du cerveau. Au sortir de son coma et suite à sa NDE, tous ses souvenirs étaient effacés ; de ses propres mots il était une ‘ardoise effacée’, il ne reconnaissait personne, n’avait aucun souvenir, ne savait pas qui il était et il ne maîtrisait plus l’expression verbale. Mais ses souvenirs sont revenus en quelques jours et plus vifs qu’avant son coma et sa mort transitoire. Cette expérience boulerversante l’a amené à questionner tout ce qu’il pensait savoir sur la nature du réel.
Penser que les souvenirs sont stockés dans le cerveau est une croyance si répandue qu’elle passe pour un fait, mais en fait ce n’est qu’un présupposé. Le cerveau sert à reconnaître l’information, pas à la stocker.
La communauté neuroscientifique cherche à localiser la mémoire dans le cerveau depuis plus d’un demi-siècle sans succès... Il est vrai qu’une corrélation peut apparaître entre certains souvenirs et certaines zones du cerveau, mais si la zone en question est désactivée, les souvenirs ne sont pourtant pas effacés. Par ailleurs, les molécules du cerveau ‘porteuses’ du souvenir initial engrammé des années auparavant se sont depuis renouvelées maintes fois et pourtant les souvenirs de ce passé distant perdurent.
Les souvenirs de NDE possèdent une qualité d’hyperréalité qui les singularise et plaide pour plus qu’un simple événement rêvé ou halluciné. Leurs degrés de précision et leur puissance émotionnelle sont en phase avec une mémoire d’évènements réels. Leurs degrés de stabilité dans le temps et leur force de transformation de la personnalité, de la vision du monde et du sens de la vie, les rendent remarquables.
Le postulat scientifique non matérialiste qui sous-tend de nos jours le champ des études sur la nature de la conscience, théorise que le cerveau est une valve réductrice, un filtre, qui réduit la conscience primordiale à un goutte à goutte de perception très limitée de l’apparente réalité de l‘ici et maintenant.
La physique quantique pose que l’esprit est premier. Toute la manifestation physique est une expression de l’esprit. Cet univers mental est un champ d’informations, un hologramme quantique, le champ de tous les possibles et c’est ‘là’ - faute d’une meilleure expression, car ce ‘là’ est non-local - que se trouve la mémoire. La mémoire ainsi que la conscience se trouvent dans ce cloud mental d’informations créatrices.
Sommes-nous donc conscients en dépit de notre cerveau ? fait partie des grandes questions qui méritent d’être posées.
Ce filtre nous permet de faire pleinement l’expérience de notre condition matérielle dans cette dimension au point d’adhérer totalement à cette seule possibilité et d’être aveugle à toutes autres réalités. Notre perception réductrice du monde nous masque tristement sa nature réelle.
Et pourtant pour les esprits curieux les éléments de preuve scientifiques d’une conscience non-locale abondent. Quantité d’expériences menées selon un rigoureux protocole scientifique attestent de la réalité de la télépathie, de la précognition, des pressentiments, des sorties hors du corps, du remote viewing, de la médiumnité. Les chercheurs dans ces domaines repoussent les limitations que le paradigme matérialiste impose aux capacités de l’esprit humain et animal, ce que William Blake appelait mind-forg'd manacles, les chaines forgées par le mental.
Les phénomènes de synchronocité, que CG Jung - père de ce concept - définit comme des coïncidences a-causales, sont un indice de plus de l’interconnexion profonde de tout l’univers, du dialogue de l’esprit avec la matière qui nous éveille au non-dualisme.
Reconnaitre que notre monde et nous-mêmes sommes beaucoup plus que le corps physique repousse les limites de ce que nous croyons possible et ouvre notre perception à l’immensité du réel.