L'eau est devenue un enjeu critique meme dans un pays si bien doté en eau dans la Nature que la France. Au niveau des besoins de l'agriculture, de l'industrie et des loisirs, mais aussi même pour le consommation d'eau potable (sujet principal de cet article): eau du réseau polluée, eau en bouteille chère et aberrante écologiquement, eaux ultratransformées,...
Le sujet est vaste et complexe si on s'y penche pour comprendre et arbitrer entre les 'besoins' d'eau que nos sociétés modernes stimulent de facon on se rend compte à présent déraisonnable.
-La gestion de l'eau et arbitrages éventuels se faisaient autrefois au niveau local, essentiellement entre agriculteurs, mais en impliquant toute la communauté: chaque famille comptait des agriculteurs, du moins des paysans, et tout un chacun vivant en prise plus ou moins directe avec l'environement, ce qui donnait une conscience de la ressource naturelle en eau dans leur environnement. Les communautés ont ainsi appris à gérer ces enjeux de l'eau au final de facon globale et intelligente pour une vie stable et perenne au village, avec les autres et la Nature. Certes il y avait des conflits, mais ceci restaient locaux, n'épuisaient pas le système de facon trop longue ou étendue et surtout irréversible. On reste émerveillés par les trésors de bon sens, de sagesse et d'ingéniosités techniques ou pratiques qui opéraient dans les les pratiques agricoles et domestiques ou artisanales, les coutumes de vie courante et d'héritage de droit, d'arbitrages des conflits, les réseaux de collecte d'eau, de distribution,...
Exemples techniques: les réseaux de rigoles un peu partout, des montagnes aux pleins, les aqueducs et conduites d'eau urbaines des romains, les qanats en Iran (conduits sous terrains de captage et distribution), les puits et norias dans le désert, collecte d'eaux de rosée (maroc),...
Exemples de pratiques: les règles de partage journalier à l'eau dans les villages, les droits à l'eau transmissiblesou achetables, ...
-Les enjeux et règles de partage et exploitation de l'eau ont autrement changés avec le passage à une activité humaine de masse, que ce soit déjà parfois localement dans l'antiquité par le pouvoir et la domination de certaines familles/clans/corps sociaux, ou avec l'industrialisation de l'artisannal pour les besoins du commerce, et surtout la révolution industrielle et la mondialisation du commerce. Désormais l'eau ne se collecte et prélevé de facon massive et centralisée dans les rivières (barrages) et le nappes phréatiques profondes pour la consommation (boisson; agriculture, biens manufacturés) avec restitution rapide au milieu (cas de l'agriculture)
-Il existe pourtant de nombreux développements intéressants, certains épprouvé mais peu mis en oeuvre à l'aune des motivations modernes, et d'autres innovants, en gestion de l'eau, et en particulier pour l'agriculture, l'économie d'eau en industrie. Coté eau pour les loisirs, il s'agit surtout d'usages combinés (lac de barrage). Divers de ces developpments non 'rentables' ou 'dimensionnables' aux standard de nos économies modernes sont considérés seulement (ou surtout) pour assurer des besoins d'eau primaires dans des situations particulieres, pour de l'eau de consommation (point (2) infra) et parfois agricoles (ex collecte d'eau de rosée en Inde, Maroc; +/wikiwater.fr).
Les besoins d'eau pour la consommation courante des hommes ne sont pas couverts correctement dans une partie importante du monde, avec meme des crises structurelles (ethiopie, ...). Et même dans le reste du monde ou les besoins d'eau semblent aisément couverts, on voit apparaitre des signes voire des crises revelateurs d'une ressource insuffisante, soit plus souvent malmenée (surexploitée), soit (raison amont) une consommation d'eau devenu trop massive ou déraisonnable.
Ceci est lié à une concurrence entre des besoins 'primaires' d'eau potable pour boire et préparer ses aliments, et des besoins moins directs/essentiels que nous dirons 'secondaires' comme cuire ses aliments, se laver, irriguer pour de l'agriculture de subsistance. Mais dans les sociétés développées, une concurrence devenant déraisonnable s'ajoute pour des besoins 'tertiaires' , cad non essentiels à la vie locale mais devenus un standard de vie mondialisé, que l'on qualifiera +ou- 'de confort', de gaspillage,..: fabriquer des objets gourmants en eau mais non essentiels à une vie de base, comme le papier (préparation des pates, lavage des fibres), les piscines, ... Même si on ne le voit pas en prime abord, quaisi tout objet manufacturé génère aussi une consommation important d'eau en amont. Même l'agriculture moderne y contribue, utilisant 2-10x plus d'eau qu'une agriculture de subsistance, traditionnelle, locale.
Cette catégorisation des besoins d'eau étant, donnons quelques exemples des plus flagrants ('manque d'eau') aux plus pernicieux ou évolutif:
-dans les pays 'sous-développés' au climat sec, de large populations souffrent du manque d'eau, du fait de leur croissance démographique, de pollutions et d'épuisement de la ressource en eau. La croissance démographique, induite ou 'perfusée' par un modèle économique occidental importé, pollue ou épuise ou désaffecte les ressources du pays (eau, bois, mines...). Ce peut etre la multiplication de puits et captages, de l'irrigation aberrante en climat chaud, de la pollution par des pesticides importés ou par du pétrole mal et sur-exploité, ou par-comble!- des bouteilles plastique (d'eau, cola,...), l'abandon du système traditionnel de gestion de l'eau,...
-dans les pays 'sous- ou peu-developpés' mais bien dotés en eau (pays équatoriaux), ou ayant gardé leur gestion traditionnelle autonome, il arrive que l'eau devienne un problème du fait de l'activité environnante. Ex des indiens d'une réserve au brésil dont la rivière et lac s'assèchent du fait de la déforestation et agriculture intensive sur tout le pourtour de la réserve-vallée-foret préservée. Ex des irakiens qui dépendent en bonne partie de la Turquie et s'efforcent de restaurer la zone humide de x, sans contribution des iraniens, qui assechent par ailleurs diverses vallées en détournant les eaux pour alimenter une ville en plein désert ou les qanat ne sont plus entretenus (docu Le problème de l'eau en iran(54min; 20180608 - vu 201912?18 +++); Iran: la grande sécheresse(17min; 20131211))
-dans la plupart des pays développés aussi, les besoins d'eau sont délocalisés par mise en réseaux à des captages distants. Cela pose d'éventuels problèmes sur ces sites, ors de ruptures du réseau, et meme à l'occasion de sécheresses qui dépassent les capcacités prévues (et ne tiennent pas compte des évolutions démographiques, climatologiques,..). Ceci se fait à grands renforts de technologies, notamment pour des régions/pays à environnement sec: ex des usines de dessalages d'eau de mer dans les émirats et proche orient. Ceci cache d'ailleurs une déraison de la consommation (pas sobre), des usages (eau du réseau (potable) utilisée pour ... les douches et toilettes et jardin!), et du cout écologique de la 'production d'eau potable' requise, mais aussi de son transport et stockage (eau en bouteille).
-dans la plupart des pays moins développés mais soit bien dotés en eau (pays équatoriaux), soit ayant gardé leur gestion traditionnelle autonome.
Nonobstant, on en arrive à avoir développer et entretenir un réseau de distribution d'eau énorme/généralisé, dont on décrie la qualité de potabilité dans certains villes/régions notamment, pour de l'eau potable qui sert ?<10% aux usages adéquates (boisson, cuisson aliments),...
En France, comment en vient on / faut il développer des pipelines (2020: abandon du projet de pipelines autour de Vittel), puiser si profond, exporter l'eau du Verdon en Espagne, ...
Collecte d'eau de rosée en Inde, Maroc; +/wikiwater.fr).
Vidé /FB(3min):
Dans les Vosges, éleveur interdit de puiser l'eau de son terrain pour abreuver ses bêtes car elle appartient à une multinationale (Nestlé) qui l'utilise à son profit...
« Main basse sur nos ressources naturelles » est disponible sur france.tv https://bit.ly/RessourcesNaturelles
La solution ne peut se résoudre à boycotter Nestlé et consorts, et encore moins saccager (polluer les puits - quoiqu'un petit colorant rouge alimentaire comme le rouge cochenille pourrait faire voir rouge certains et clair d'autres). Il s'agit surtout de résoudre un cadre légal juste pour tous.
Comment laissons nous nos société ne plus permette que l'eau soit un bien commun, comme l'air. Peut on louer un champs sans l'usage de l'eau et de l'air qui y transitent et en font ce pourquoi il est loué, un champs à pâturer. A quand la multinationale pourra interdire d'utiliser l'air au dessus du champs (qu'en plus elle pollue ailleurs) ou en monnayera l'usage?!
Ce paysan paye un loyer pour faire pâturer ses bêtes, qui ont prélevè de l'herbe (donc de l'eau! et des minéraux prélevés dans le sol, et du Carbone capturé depuis l'air). Les 2 fluides eau et air sont mobiles sur/dans le champs et au delà, transitoires et en renouvellement permanent. Il s'agit que tout les ayants droits du champs (terre fixe) puissent en profiter en proportion de leur besoins d'abord naturels,... Si la multinationale se sent lésée que le paysan prélève de l'eau du sol, c'est qu'elle s'arroge main mise sur un bien commune pour garantir son profit supérieur. C'est sans doute aussi qu'elle en prélève 'trop' (déraisonnablement à ses besoins primaires; au renouvellement de la ressource), et pire l'exporte à 100n de km avec peut de retombées locales.
Si il est acceptable que Nestlè loue un champs sans eau, le champs a moins de valeur agricole et le loyer devra etre très bas.
Au délà des pression sur Nestlé, le maire, ... il faut pousser à ce que les lois (et la justice) ne permettent pas ces usages, ou les encadrent avec des contreparties envers le paysan! Et remettent en oeuvre les bons principes et solutions des communautés traditionnelles depuis des millénaires, pour le problème du partage de l'eau qui a existé de tout temps. La notion de bien commun partagé est essentielle.