Presgaux

24 août 1944

Voici les souvenirs de Willy Nicolas.

" Les Russes au nombre de huit étaient cachés dans les bois de Baileux, non loin de Presgaux.

Ils ont été dénoncés, trois ont été tués par les allemands qui étaient entre 150 et 200.

Le témoin a vu les 3 cadavres exposés dans la salle communale. Sa tante Laure Jacquemart était occupée à les laver, car les corps étaient couverts de sang et de feuilles; ils avaient été transpercés plusieurs fois par une baïonnette. L'un d'eux n'avait plus d'yeux.

Les Allemands ont dit : "Ce sont des bandits".

Ensuite ils les ont emmenés à Chimay".

Selon W. Nicolas, les Russes ne se sont pas attaqués aux Allemands, mais ont été pris à la suite d'une dénonciation. Ils étaient membres des Partisans russes. Pas évident d'obtenir plus de précisions.

Caractéristique .... leur couvre-chef.

Le 12 octobre 2013, dans le cimetière de la ville de Chimay dans le sud de la Belgique, a eu lieu la cérémonie du dépôt de couronne sur les tombes de cinq soldats soviétiques péris dans le pays pendant la Seconde guerre mondiale. Il s'agit

des résistants russes tués. Grâce aux efforts des historiens belges, on a pu non seulement identifier un des soldats inhumés, apprendre son histoire, mais trouver en Russie sa famille. Les petits-enfants d’Ivan Selivanov, un originaire de la région de Samara, sont arrivés en Belgique pour honorer la mémoire de leur grand-père héroïque. Deux compagnons d’armes belges d’Ivan Selivanov sont vivants : l’un a maintenant 89 ans, l’autre - 92 ans. A la demande de l’un d’eux, André van Glabeke (surnommé Stan chez les maquisards), on s’est mis à chercher la famille de Selivanov. Il a rencontré par hasard le petit-fils d’un autre membre de la Résistance, Henri Delepine, qui était pendant la guerre le coursier du réseau clandestin de la résistance.

Rappel des faits : des soldats russes, prisonniers de guerre, sont envoyés dans un camp de travail à Marchienne-au-Pont. Ils réussissent à s’évader grâce au Front d’indépendance. Ivan Jacovlevitch Selivanov est l’un deux. En compagnie de ses frères d’armes, il continue la lutte contre l’oppression nazie au sein du groupe Hotton dans la région de Chimay, Rièzes et Cul-des-Sarts.

Sous la direction de M. Frankson, ils détruisent notamment des locomotives chargées de ravitailler les troupes allemandes lors du débarquement des alliés en Normandie. C’est lors de l’une de ces missions qu’Ivan est abattu et enterré à Chimay.

Respect et reconnaissance.