Histoire de la Résistance Couvin

Histoire de la Résistance région de Couvin

Pas simple de parler de la Résistance. Certains jeunes ont quitté

Couvin pour rejoindre les forces belges en Grande-Bretagne. Tous ne

réussiront pas....Paul Petitjean de Mariembourg est pris en 1943 et

sera déporté à Buchenwald où il décédera. Sur place, les bois

voient l'arrivée de réfractaire, prisonniers russes évadés, résistants

"grillés" c'est-à-dire identifiés et recherchés par les nazis. En ville, un

comité d'aide aux prisonniers a été mis en place d'abord par

la cellule F.N.C. composée de combattants 14-18 avec Gaston Donnay

qui rejoint très rapidement la résistance locale, la section des

Prisonniers de guerre (rentrés après une année de captivité.) et des

patriotes. Un comité paroissial a été mis sur place par le Doyen

Deseille qui a eu le douteux plaisir d’être pris comme otage. Sale

caractère qui ne se laisse pas faire. Son église a été

réquisitionnée par les aumôniers allemands protestants pour un

office. Il n'a pas eu le choix bien qu'il s'est opposé aux

Allemands de façon véhémente. L'office terminé, il organise une

cérémonie pour rendre à l'église toute la sainteté nécessaire suite

à la souillure... faut le faire... à cette époque !

Mais que retrouve-t-on ?

- le Mouvement National Belge avec Gaston Donnay et manifestement

pas mal de collaborateurs.

Vous pouvez nous rejoindre sur notre page facebook du Mouvement

National Belge. Je vous explique comment nous rejoindre en message

privé.

https://www.facebook.com/Le-Mouvement-National-Belge-886058861491235/?fref=ts

- L’Armée (police - le commissaire Gelinne sera arrêté et exécuté- et

des gendarmes).

- le Front de l'Indépendance avec des communistes notoires et

des ouvriers avec leur section de Partisans Armés qui brûlent des trains

sur Frasnes lez Couvin.

On les verra à Couvin après le 4 septembre 1944, lorsque les nazis

ne seront plus présents. Ils sont confondus avec les F.F.I..

- L'Armée de Libération, - Surtout active sur la Province de Liège,

mais Couvin a toujours eu les liens privilégiés avec l'ancienne

Principauté de Liège dont nous faisions partie. - toujours avec

Gaston Donnay et d'autres des autres villages.

En fait, le cloisonnement est très relatif !

Beaucoup de résistants font de la résistance civile, participent à

la presse clandestine qui a un imprimeur à Couvin, arrêté, déporté

et exécuté en Allemagne, la revue Solidarité sera distribuée sur place

avec des informations locales, le réseau de passeurs d'aviateurs est

très actif à Couvin en passant par le renseignement. A titre

d'anecdote, Monsieur Barré est membre du M.N.B. et possède des

photos de Couvin de 1943. Je suis surpris de trouver des photos de

patronnés.... en fait, ils faisaient des photos des groupes de jeunes

mais choisissaient précieusement l'endroit où les photos étaient

prises ...devant la Kommandantur locale, le locale de la Légion

Wallonie ....etc. ..., le tout envoyé à ceux qui devaient venir effectuer

une action.

Où se petit monde se retrouve-t-il ?

Il existe deux comités d’aide aux prisonniers à Couvin. Un comité

mis sur pied à l’initiative du Doyen Deseille qui organise en 1943, la

journée du prisonnier de guerre. Chaque mois des colis standards

- la Croix rouge réglemente le contenu -sont envoyés. Ce sont les

dames des œuvres paroissiales qui se chargent de la confection

des colis - à ma connaissance point de résistance, hormis un

groupe de catholiques bien montés contre Rex - (source archives

paroissiales) . Il existe aussi un autre comité officiel. C’est un comité

fondé en décembre 1940 par la Fédération Nationale des

Combattants de la section de Couvin dont Gaston Donnay ancien

de 14-18 est une figure dominante. En 1942, les prisonniers

rentrés d’Allemagne rejoignent la F.N.A.P.G. et forment un comité

d’aide aux prisonniers de guerre. Ces comités ne forment qu’un

seul comité (aide aux Prisonniers couvinois et à leurs familles) qui

fonctionne jusqu’en août 1945. Le comité est composé comme suit

en août 1945. Président : Joseph Lambotte (officier et industriel

catholique, étroitement surveillé qui doit se présenter chaque

semaine chez les nazis.), Vice-président : R. Yvergniaux, secrétaire :

Willy Verset - ancien officier -, Trésorier : J. Thomas. Notons que le

comité versait à Monsieur le Doyen une aide chaque année pour

le colis pascal. Dans le comité couvinois, on retrouvait : C. Braibant,

G. Carlier, O. Dubucq, P. Gilbert, G. Jacquemin (résistant – dénoncé

qui a dû prendre le maquis), H. Jardez, L. Krutt, A. Lenoir,

E. Meurant, A. Paquet, A Renard et entre autres O. Cayenberghs

(résistant et mort de façon atroce dans un camp de concentration).

L'imprimeur local - Monsieur Moreau par ailleurs échevin -se joint à

eux pour les affiches .... etc ... La couverture idéale pour se

rencontrer en toute discrétion. Notons aussi Lucien Parage,officier

rentré, surveillé de près avec Joseph Lambotte. Monsieur Parage a

une troupe théâtrale qui va de village en village. Il réunit des fonds

pour l'aide aux prisonniers.

Monsieur Albert Bastin (alias Roger) est secrétaire du service de

ravitaillement et chef du district de Couvin pour le groupe Hotton.

Sa fille Alberte et Monsieur Dineur font partie du groupe. Le comité

fonctionne de la sorte : le chef possède une doublure (en cas

d'arrestation- durée de vie estimée à la résistance : 6 mois avant de

se faire prendre), un trésorier et des membres. Monsieur Albert

Bastin est chef pour le F.I. et responsable de certaines attaques

pour le ravitaillement. Il chapeaute l'attaque de l’administration

communale de Couvin et se charge du ravitaillement au groupe

Hotton. Il avait une ferme à l'entrée de Couvin ( disparue lors de la

création de la route à la sortie de Couvin vers Brûly). Lors qu'il est

arrêté sa doublure prend le relais. Monsieur René Dineur alias Léopold

reprend son rôle jusqu'en septembre 1944, libération de Couvin.

Messieurs Bastin et Dineur, chefs couvinois.

Monsieur Dineur remplace Monsieur

Bastin après son arrestation.

Monsieur Martial Henuzet, secrétaire communal à Couvin,

président du F.I. de Couvin reçoit la médaille de résistant en 1953

à titre posthume. Monsieur Henuzet était un ancien combattant

14-18.