organisation de la résistance

En fait il faut bien distinguer deux périodes

avant 1942

1942 et après

Avant 1942,

il s'agit surtout de résistance civile, aide aux prisonniers de guerre et mise sur pied d'aides aux prisonniers échappés et aviateurs abattus.

A ce moment, différents groupes fonctionnent ici et là.

Deux groupes sont actifs : le comité paroissial d'aide aux prisonniers et le comité d'aide de la F.N.C.

En 1941, l'Allemagne a une idée de génie : attaquer son allié soviétique. Le parti socialiste dirigé avant guerre par le sIeur Henri De Man. ne sait quelle position adopter. Durant la « campagne des dix-huit jours » le sieur De Man est aux côtés de Léopold III, le poussant (selon Henri Bernard), à la capitulation. Après celle-ci, il publie un Manifeste à l'intention des membres du P.O.B . Ce manifeste est favorable aux Allemands, estimant que pour les classes laborieuses, la défaite est l'écroulement d'un monde vermoulu et que loin d'être un désastre, elle est une Libération. Il reprend en main le syndicat socialiste, republie une revue cherche à modifier le syndicat socialiste sous un modèle corporatiste. Il faudra du temps pour voir les effectifs fondre et certains rejeter ces idées.

Le parti communiste belge est aux ordres de Staline. Dès l'attaque allemande, la structure du parti explique que la guerre ne concerne pas les travailleurs. Ils auront même l'excellente idée de fournir les listes de leurs membres ce qui permettra aux nazis de mettre à mal ce parti.

Il faut l’attaque contre l'Union soviétique pour voir le parti communiste non pas se mettre contre l'Allemagne mais au service de Staline.

Il est à noter que certains communistes avaient rejoint la résistance et que la polémique faisait rage chez eux. Dès mars 1941, un Front de l'Indépendance avait été créé. Il comprenait des communistes, des socialistes et des démocrates chrétiens menés par l'Abbé André Boland. Le parti communiste va adhérer au F.I., le noyauter et en prendre la direction. L'objectif est clair : plus que de la résistance, il faut soulever le peuple belge contre l'occupant et préparer l'après guerre en préparant une révolution prolétarienne. Le Front de l'Indépendance ne reconnait pas le gouvernement de Londres. Il choisit la méthode dure : attentats et attaques en ne tenant aucun compte des répercussions sur la population. Pour eux, lorsque les nazis prennent des otages, cela est bénéfique car soulève la population de leur côté. En septembre 1944, ils refusent d'être désarmés et prennent le pouvoir dans 1.000 communes. Il faudra que Staline leur donne l'ordre de désarmer. L'allié soviétique a trop besoin des Alliés pour terminer la guerre. La Belgique comme la France ne sont pas une préoccupation soviétique. Staline a obtenu à Yalta la Pologne et les pays de l'Est vendus par les Alliés.

1942 à Couvin et environs

En 1942, un comité d'aide aux illégaux fonctionne. Les bourgmestres de certaines communes (Dailly, Pesches, Petigny, Cul-des-sarts et Petite Chapelle) fournissent des cartes d'identité, des cartes de ravitaillement et des feuilles de timbres. Les registres de la population sont falsifiés pour aider les personnes recherchées. A Couvin, c'est Marcel Moreau - échevin socialiste d'avant guerre - qui dirige les opérations du Front de l'Indépendance.

En 1943, un comité du F.I. est mis sur pied. Dans un premier temps, il faut récolter des fonds, vendre la presse clandestine - journal Solidarité et distribuer des tracts.

Au printemps 1942, une ordonnance allemande instaure le travail obligatoire mais uniquement pour le territoire belge et le nord de la France. En octobre 1942 l'ordonnance instaure le travail obligatoire en Allemagne. Ce travail obligatoire concerne les hommes de 18 à 50 ans et les femmes de 21 à 35 ans. En juin 1943, le seuil est abaissé à 18 ans. Certaines catégories sont exemptées.

En juillet 1943, la mission Claudius-Tybalt décidée par le gouvernement belge en exil à Londres est confiée à la Sûreté de l’Etat et au Special Operations Executive (SOE). Elle permet d’organiser plus efficacement le financement de l’aide aux réfractaires au STO en Belgique grâce au Réseau Socrate qui évite la déportation à plus de 40.000 jeunes travailleurs.

En juillet, un mot d'ordre est lancé ....surtout ne partez pas en Allemagne comme travailleur volontaire. Les registres de population sont enlevés afin d'empêcher les Allemands d'établir des listes de jeunes "volontaires" pour l'Allemagne. Les tampons sont enlevés. C'est bien de créer un mouvement de réfractaires, encore faut-il les cacher. Ce qui fut fait. C'est à partir des jeunes réfractaires décidés que se constitua le groupe de Partisans armés. En octobre 1943, le groupe Hotton vient s'établir dans notre région.

Le 26 mars, une vague d'arrestations est menée à Couvin. Le comité doit être reconstitué car certains sont pris de panique. La liste des morts en déportation se trouve sur la page histoire de la résistance Couvin.

Le 26 août, Marcel Moreaux est arrêté.

Le 2 septembre, Couvin est libéré. Si le désarmement de la résistance pose problème das le Hainaut, il n'en fut rien à Couvin. Marcel Fransckson du groupe Hotton est nommé Lieutenant dans l'armée belge et intègre l'Etat major de l'armée térritoriale. L'armée belge ouvre largement ses portes aux membres de l'Armée secrète. Dans le nord de la France, une même opération est menée avec les F.F.I.